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    Home » Paul-François Schira. « J’ai profondément aimé la Martinique et j’ai voulu la servir avec fidélité »
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    Paul-François Schira. « J’ai profondément aimé la Martinique et j’ai voulu la servir avec fidélité »

    août 28, 2025Aucun commentaire
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    Après deux années passées en Martinique comme directeur de cabinet du préfet, Paul-François Schira s’apprête à quitter son poste le 1er septembre 2025. Il livre un regard lucide, parfois inquiet, mais aussi profondément humain sur son expérience dans l’île. Entre lutte contre le narcotrafic, gestion des émeutes liées à la vie chère, découverte intime du territoire et attachement personnel, il dresse un bilan contrasté et riche d’enseignements.

    « La Martinique m’a transformé autant que je l’ai servie : elle m’a appris la patience dans l’action et l’humilité dans le regard porté sur un territoire. »

     

    Découverte d’un territoire au-delà de la carte postale

    Arrivé le 1er septembre 2023, Paul-François Schira a immédiatement été frappé par la complexité de la Martinique. Comme beaucoup, il connaissait l’image de l’île renvoyée en France hexagonale : celle de plages paradisiaques. Mais très vite, il s’est attaché à découvrir « l’autre visage » : les montagnes, les randonnées, le nord Caraïbe et le nord Atlantique, la richesse culturelle et intellectuelle, le goût des mots, cette passion martiniquaise pour le débat et l’éloquence.

    « J’ai découvert un territoire avec toute sa richesse, ses malheurs, ses défis, mais aussi une incroyable vitalité », explique-t-il. Les paysages l’ont marqué : la Caravelle, la Montagne Pelée, les pitons du Carbet. Mais plus encore, ce sont les échanges qui l’ont nourri : discussions syndicales, débats publics, rencontres avec les intellectuels. « Il y a en Martinique un talent oratoire incroyable, une manipulation précise et pleine d’humour des mots, souvent agrémentée d’un peu de créole. Même sans tout comprendre, on saisit un sens, une image. C’est fascinant. »

    La lutte contre le narcotrafic, priorité absolue et combat de longue haleine

    Dès son arrivée en Martinique, Paul-François Schira a trouvé un dossier brûlant posé sur son bureau : le narcotrafic. « C’était déjà une priorité quand je suis arrivé en 2023, cela l’est resté et même renforcé depuis », insiste-t-il. Le gouvernement avait déjà lancé un plan de renforcement des moyens dès 2022, à l’initiative du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, mais la bataille ne fait que s’intensifier.

    Pour lui, la lutte contre la drogue est comparable à un combat médical : « C’est comme combattre un cancer. La première étape consiste à passer un scanner pour localiser les métastases. Plus on investit dans les moyens d’investigation, plus on découvre l’ampleur du phénomène. Et plus l’image paraît inquiétante. Mais ce constat ne doit pas mener au découragement, bien au contraire : il faut connaître l’ennemi pour le combattre efficacement. »

    « Si je devais résumer ces deux années en une image, ce serait celle d’une yole : fragile et exposée aux vents, mais qui avance grâce à la force collective, la discipline et la solidarité. »

    Concrètement, cela signifie un travail quotidien d’identification, de surveillance, d’interception et de coopération entre tous les acteurs : police, gendarmerie, douane, services judiciaires. « Nous avons fait de réels progrès parce que tout le monde est désormais aligné. Les forces de l’ordre, le parquet, mais aussi les partenaires régionaux, et même la société martiniquaise elle-même qui prend conscience que ce fléau n’est pas seulement un problème de Sainte-Lucie, d’Haïti ou de Trinidad, mais bien une réalité qui traverse et affecte la Martinique. »

    Les résultats sont là, même si le chemin est encore long. Chaque renforcement de la surveillance entraîne de nouvelles découvertes, parfois massives, dans les cargaisons maritimes ou les tentatives de passage par l’aéroport. Les trafics s’adaptent, utilisent de nouvelles routes, mais l’État a aussi renforcé son arsenal : radars, drones de surveillance maritime, interceptions coordonnées, opérations de contrôle sur les côtes et dans les ports. « On ne rendra jamais la Martinique totalement hermétique. Napoléon lui-même n’a pas réussi avec son blocus continental ! Mais l’objectif est de rendre le territoire le moins perméable possible. »

    Au-delà des saisies spectaculaires, le directeur de cabinet souligne surtout l’importance du changement d’échelle dans la perception du problème. « Avant, beaucoup pensaient que c’était un phénomène extérieur. Aujourd’hui, on sait que c’est aussi notre affaire. La société martiniquaise prend conscience de la gravité de la situation, et cela change tout. Car cette prise de conscience est indispensable pour résister. »

    Pour Paul-François Schira, c’est l’un des points de fierté de son passage : avoir contribué à cette lutte, en mettant son énergie et sa vision au service d’un travail collectif de longue haleine. « Ce n’est pas fini, bien sûr, et il y aura encore de grandes affaires à venir. Mais nous avons progressé, et je suis fier d’y avoir participé. »

    « J’aurais aimé que nous parvenions à montrer plus tôt que l’État travaillait déjà sur des solutions concrètes contre la vie chère, car le manque de confiance est souvent plus destructeur que la crise elle-même. »

    La circulation des armes, un phénomène inquiétant

    À côté des stupéfiants, la prolifération des armes est devenue une source d’inquiétude croissante. « Il y a encore cinq ou six ans, on ne voyait pas autant d’armes circuler. Aujourd’hui, elles apparaissent dans des rivalités de bandes, mais aussi dans des conflits de voisinage ou même sur la route. »

    Il raconte ce contrôle routier où un père de famille, accompagné de son épouse et de ses enfants, transportait un revolver Taurus dans sa portière. « C’est révélateur d’une logique dangereuse : banaliser l’arme comme outil de protection. Cela crée un risque d’escalade incontrôlable. » Plus grave encore, des fusils d’assaut comme l’AR-15 ou des kalachnikovs ont été saisis lors des émeutes.

    Pour faire face, l’État mise sur un renforcement des moyens : surveillance du littoral, drones maritimes, contrôle accru des ports et aéroports. « On ne rendra jamais l’île totalement hermétique, mais on doit réduire au maximum les flux illégaux. »

    Vie chère et émeutes : un révélateur des fragilités martiniquaises

    Si la lutte contre le narcotrafic a constitué la priorité sécuritaire, c’est un autre sujet qui a profondément marqué le passage de Paul-François Schira en Martinique : la vie chère. Une question récurrente dans l’histoire sociale de l’île, mais qui a pris une dimension dramatique avec les émeutes de 2024.

    « La problématique de la vie chère est loin d’être nouvelle », rappelle-t-il. Depuis plusieurs décennies, le coût des produits de consommation, la dépendance aux importations et les inégalités avec l’Hexagone nourrissent une colère diffuse. Ce mécontentement a explosé, une nouvelle fois, en 2024, à travers des manifestations d’ampleur qui ont rapidement dégénéré.

    Pour le directeur de cabinet, l’enjeu n’était pas de nier la légitimité de la colère. « Beaucoup de militants étaient sincères, de bonne foi, et souffrent réellement de la vie chère. Mais ce qui a été dramatique, c’est l’échec collectif des institutions à transformer cette colère en dialogue constructif. »

    Selon lui, la force de la République réside justement dans la capacité à structurer le dialogue et à canaliser les conflits à travers ses institutions : Parlement, collectivités territoriales, associations, représentation de l’État. « Ce qui m’a marqué, c’est que cette fois-ci, les institutions ont été mises de côté, marginalisées par une minorité qui a choisi la violence plutôt que la négociation. »

    Lui qui dit n’avoir « aucun problème avec la rue » – manifestation, défilé, protestation – insiste sur la frontière à ne pas franchir : « La rue est légitime, mais la violence aveugle, la destruction de biens, l’atteinte aux forces de l’ordre ou aux citoyens, cela ne peut pas être accepté. » Les souvenirs sont encore vifs : les incendies sur la route de Didier, les barrages enflammés, les chuchotements dans la nuit de ceux qui réarmaient les barricades, les tirs contre les policiers. « On se sentait parfois désignés comme des ennemis. C’est un sentiment difficile, mais qui a renforcé notre détermination. »

    Dans cette tempête, Paul-François Schira garde la conviction que l’État a tenu bon. « Notre rôle était de protéger les Martiniquais, leur droit à circuler, à vivre en sécurité. Nous avons refusé de céder à une logique de complaisance qui aurait consisté à dire : “les barrages, ce n’est pas si grave, les habitants sont habitués”. C’est une vision paternaliste et humiliante. Le préfet Jean-Christophe Bouvier a tenu une ligne ferme, que j’ai soutenue. L’honneur de l’État était de dire : ici aussi, la loi s’applique, et personne ne doit subir la violence impunément. »

    Mais si l’État a résisté, le haut fonctionnaire exprime un regret : ne pas avoir su montrer à temps que des solutions concrètes étaient déjà en préparation. « Toutes les mesures inscrites dans le protocole du 16 octobre 2024 n’étaient pas improvisées : elles étaient travaillées depuis des mois dans les instances de concertation. Mais nous n’avons pas réussi à rendre visible ce travail, à rassurer les citoyens sur le fait que leurs préoccupations étaient prises en compte. »

    Ce déficit de communication et de confiance a pesé lourd. « Les militants sincères n’ont pas été entendus, ou pas suffisamment tôt. Cela a nourri un sentiment d’abandon qui a permis aux extrémistes de capter la colère. »

    Il reste convaincu que la vie chère doit être abordée avec lucidité, sans complaisance, mais sans amalgame avec la violence. « Le problème est réel, il s’explique par des raisons économiques parfois normales – coûts du transport, contraintes logistiques – et parfois par des dérives qui doivent être combattues par le droit. Mais jamais la violence ne peut être la réponse. »

    L’épisode a laissé des blessures, mais aussi un enseignement : « La société martiniquaise a montré une capacité de résistance et les institutions ont tenu le choc. Mais ce modèle ne doit pas se répéter trop souvent, car à force de tension, la mécanique peut se briser. »

    Derrière l’homme de l’État, l’homme

    Si la fonction de directeur de cabinet l’a confronté aux crises, elle lui a aussi permis de goûter à la vie martiniquaise : le Tour des Yoles, « véritable symbole de l’esprit d’équipe et de la culture martiniquaise », le carnaval, les moments festifs vécus avec la population. « J’ai trouvé extraordinaire de voir à quel point les Yoles passionnent toute l’île. C’est un art, une identité. »

    Il retient aussi la gastronomie, la convivialité, et ce mélange unique de similitudes avec la France et de spécificités culturelles fortes. « Cela a dilaté mon amour pour mon pays, en me faisant découvrir des richesses insoupçonnées. »

    Souvenirs personnels et moments festifs : la Martinique au-delà de la fonction

    Si ses deux années de fonction ont été marquées par les crises et la tension, Paul-François Schira retient aussi une autre Martinique, faite de rencontres, de fêtes populaires, de paysages à couper le souffle et de chaleur humaine. « Au-delà du travail, j’ai découvert une terre profondément attachante, qui m’a nourri et enrichi. »

    Il évoque avec un sourire ses randonnées sur la Caravelle, la Montagne Pelée et surtout les pitons du Carbet. « Ce sont des souvenirs inoubliables. Le nord de l’île, qu’il soit atlantique ou caraïbe, m’a conquis. Avec ma famille, nous sommes tombés amoureux de ces paysages, de la flore luxuriante, des villages de pêcheurs et de l’authenticité des habitants. » Pour lui, la Martinique ne se résume pas à ses plages. « On parle toujours de la mer, mais ce qui m’a le plus marqué, c’est la montagne, l’intérieur des terres. »

    Parmi les expériences culturelles, le Tour des Yoles occupe une place à part. « C’est extraordinaire de voir à quel point ce sport incarne l’identité martiniquaise. La mécanique même de la yole est fascinante : il faut une condition physique exceptionnelle, une synchronisation parfaite, un esprit d’équipe absolu. Avec le préfet, nous nous étions dit que s’il devait y avoir un symbole de la Martinique, ce serait la yole. Elle représente à la fois une tradition unique au monde et un idéal de coopération et d’unité. » Les voiles multicolores, la ferveur populaire, les discussions passionnées autour des équipages l’ont profondément marqué. « On ne parle pas des yoles à la légère. Tout le monde connaît les yoleurs, compare les performances, échange ses pronostics. C’est un sujet sérieux, fédérateur, qui rassemble toutes les générations. »

    Le carnaval a également été un moment fort de découverte. « C’est une fête ébouriffante, pleine d’énergie et de joie. J’ai vu des élus, comme Catherine Conconne ou Didier Laguerre, se mêler à la foule déguisés, et cela donnait une atmosphère incroyable. » Il reconnaît avoir été surpris par la liberté des corps, les costumes très dénudés, mais insiste sur le climat bon enfant. « Malgré les apparences, je n’ai pas constaté d’agressions sexuelles, ce qui est remarquable. La fête se déroule dans un esprit de convivialité. » Il souligne toutefois une inquiétude : l’alcoolisation massive de certains très jeunes, « des adolescentes de quinze ans retrouvées inconscientes », un phénomène préoccupant pour les familles et les institutions.

    À côté de ces grandes manifestations, il garde aussi en mémoire des moments plus confidentiels mais tout aussi marquants : les rallyes automobiles avec Simon Jean-Joseph, les fêtes patronales, les échanges improvisés autour d’un verre de rhum avec des intellectuels martiniquais de tous bords. « Ces discussions à bâtons rompus, où chacun porte ses lunettes pour regarder le monde différemment, étaient fascinantes. Il y avait toujours de l’humour, de la vivacité, une séduction dans le débat. On se taquinait, on se provoquait gentiment, mais toujours dans un esprit de jeu intellectuel. »

    Ce goût des mots, il le place d’ailleurs parmi ses plus grandes découvertes. « Les Martiniquais ont un rapport singulier au langage. Dans les dialogues sociaux avec les syndicats de police par exemple, j’ai assisté à de véritables joutes oratoires, drôles, inventives, d’une précision incroyable. Même quand le créole m’échappait, je comprenais l’esprit, comme un croquis qui s’imprime dans le cerveau. »

    La gastronomie, enfin, a contribué à forger cet attachement. « C’est incroyable de voir à quel point on mange bien ici. La cuisine martiniquaise est un mélange unique de traditions françaises et de saveurs locales, et elle participe à cette identité multiple. »

    Ces instants festifs, ces moments de partage, sont venus équilibrer les épreuves plus sombres. « Oui, j’ai vécu des nuits d’émeutes, des barrages en flammes, la tension des armes. Mais j’ai aussi vécu des randonnées sublimes, des fêtes populaires, des éclats de rire dans les débats. C’est ce mélange qui m’a profondément marqué. »

    Et après ?

    Le 1er septembre, Paul-François Schira quittera son poste pour rejoindre le ministère de l’Intérieur, à Paris, au sein de la Direction des libertés publiques et des affaires juridiques. Il y travaillera sur les questions de laïcité et de respect des valeurs républicaines, renouant avec sa formation initiale en droit.

    S’il s’éloigne de la Martinique professionnellement, il ne ferme pas la porte à un retour, « ne serait-ce que pour revoir les amis, les collègues, et redécouvrir ce territoire qui m’a tant enrichi ».

    Reportage Roland Dorival, Laurianne Nomel et Philippe Pied

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