“UN ARCHAISME COLONIAL : LES DROITS SYNDICAUX A DEUX VITESSES.” “Les historiens de demain pourront-ils comprendre le maintien jusqu’à aujourd’hui d’une discrimination aussi flagrante que celle qui existe entre syndicats français et syndicats de ce qu’on nomme « l’outre-mer » ? En tous cas, on imagine sans peine leur probable étonnement.

Ainsi, alors que toute l’actualité résonne des mots de « dialogue social », de « modernisation des relations », « d’égalité », de ceci ou cela « pour tous », il se trouve que certains syndicats de travailleurs sont encore aujourd’hui en 2012 plus égaux que d’autres !

Les uns, parce que « métropolitains » siègent dans tous les organismes paritaires tandis que les autres, pour être « coloniaux » en sont exclus ! Les premiers peuvent avoir des organismes de formation ouvrant droit pour « leurs » salariés à des jours de congé syndical, le second Non !

Les premiers reçoivent, sous des formes diverses, des aides de l’État, les second ne vivent que de la seule cotisation de leurs membres.

Les premiers peuvent se présenter dans le secteur public à toutes les élections en fonction de leur représentativité, les second Non.

Les premiers pour se présenter aux Prud’hommes reçoivent une contribution financière de l’État, ont accès pour leur propagande à tous les organismes publics où se trouvent des salariés du privé, les second Non.

Bref, les premiers sont des syndicats. Les seconds des sous-syndicats.

 (extraits) 

Philippe PIERRE-CHARLES

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