La fougue, l’audace, la détermination. Jean-Claude ADRASSÉ cultive ces qualités de meneur. Il achevait en 1991 son épopée au côté du groupe Kassav’. Aujourd’hui, il enchaîne encore les succès, suscite la controverse, s’agenouille dans l’adversité. Il chute et se relève. Cet ancien entrepreneur de spectacles conduit avec panache sa carrière de Directeur de production. Rencontre avec un enfant de Martinique au parcours mythique.

« C’est un perspicace, sourit Pierre-Édouard DÉCIMUS. Têtu, volontaire et engagé. »

Le Cofondateur de Kassav’ connaît bien Jean-Claude ADRASSÉ. « C’est quelqu’un qui avait acheté des droits d’organiser des concerts Kassav’ sur le plan international. »

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UNE RENCONTRE DÉCISIVE

L’histoire commence au début des années 80. « J’avais un magasin d’instruments de musique, se souvient Jean-Claude. Je vendais des instruments de musique, je louais de la sono. » Kassav’ prépare son tout premier concert en Martinique. Un événement provoque alors la rencontre entre Jean-Claude ADRASSÉ et Pierre-Édouard DÉCIMUS. « C’est confidentiel », élude Jean-Claude. Un mystérieux désaccord engage donc le jeune commerçant dans un bras de fer avec la figure emblématique du groupe Kassav’. Après un échange électrique, Pierre-Édouard DÉCIMUS applaudit l’audace de son interlocuteur. « À l’époque, avoue-t-il, j’avais l’impression de rencontrer un jeune homme très dynamique. »

DES ANNÉES DE TRIOMPHES

Ainsi s’amorce la collaboration entre Kassav’, Jean-Claude ADRASSÉ et son associé. De 1982 à 1991, ce schœlcherois traverse avec les inventeurs du zouk une série de tournées à travers la planète. Premier Zénith de Kassav’ à Paris, la Martinique, l’Afrique… Des années de triomphes.

Puis les deux partenaires se séparent, et chacun continue d’écrire sa légende. Jean-Claude escalade de nouvelles marches avec de nouveaux partenaires financiers. Il enflamme d’autres scènes avec d’autres géants de la musique caribéenne. Tabou Combo, Carimi, Jocelyne LABYLLE, T-Vice, Volt-Face, Bamboolaz…

NOUVELLE CARRIÈRE

Le 31 juillet 2014, Jean-Claude ADRASSÉ abandonne le métier d’entrepreneur de spectacles. « D’ailleurs, précise-t-il, je n’ai plus ma licence. Ce statut défavorise les entrepreneurs installés aux Antilles. » La législation en vigueur et l’étroitesse des infrastructures interdisent l’accueil en Martinique d’artistes d’envergure internationale. « Pas de volonté politique », déplore l’homme d’affaires.

Il embrasse, sous le statut d’intermittent, une nouvelle carrière en tant que Directeur de production – Régisseur général. « Je propose mes services à ceux qui le souhaitent. Je suis sur Pôle Emploi, ils peuvent voir mon profil. »Parmi ses prochains rendez-vous, ‘Kids United’, un show pour enfants programmé le 20 avril prochain à l’Appaloos’Arena au François. La première édition se déroule en avril 2017 au Stade du Lamentin.

« Les producteurs étaient très contents, commente Jean-Claude, ils nous ont demandé de recommencer avec eux. » Sur scène pour cette cuvée 2019, la nouvelle génération des ‘Kids United’. Dans un tout nouveau lieu à ciel ouvert. « Bravo Jean-Claude ! salue Pierre-Édouard DÉCIMUS. Continue encore ainsi, fais rêver d’autres personnes. »

Véronique LORDINOT

In https://www.lofficielmartinique.com

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