Un jour on fera les comptes de cette terrible vague ; il faudra alors que l’on puisse se regarder dans un miroir et répondre à des questions simples : Ai-je une part de responsabilité dans ce grand gâchis ? Ai-je contribué à freiner l’hécatombe en appelant mes amis à se faire vacciner ? Ai-je été clair, ambigu, silencieux ? Ou ai-je plutôt laissé mes croyances dominer ma raison, sans même entendre les regrets pleurés par les malades sur leur lit de réanimation (quand ils ont eu « la chance » d’y accéder) ? Ai-je voulu convaincre mes proches au nom du seul impératif sanitaire, ou ai-je pris le risque de participer au discrédit de la science pour mieux affirmer mes opinions ? Ai-je détourné quelques hésitants du chemin de la vaccination – le seul que la médecine mondiale valide aujourd’hui – pour les entraîner dans les impasses de l’Ivermectine et des rimed raziés ? Mes propos ont-ils aidé les soignants, ou les ont-ils gênés ? Ai-je remercié les bénévoles venus nous prêter main forte, ou les ai-je insultés ? Ai-je cherché des coupables étrangers plutôt que de corriger mes propres comportements de contagion ? Ai-je manifesté pour sauver des vies ou pour sauver des idéologies ?

La situation est suffisamment grave aujourd’hui pour que toutes ces questions viennent heurter nos consciences. La Martinique bat des records de mortalité du seul fait de son faible taux de vaccination.

Je n’en voudrais pas à ceux qui me traiteront de donneur de leçons, de soumis ou de reptilien. Peut-être auront-ils raison, mais désolé : je ne veux pas me taire quand autant de vies sont en jeu. Nous avons à faire à un virus si pernicieux qu’il parvient même à vriller les esprits de ceux qui ne l’ont pas encore contracté. Le seul ennemi, c’est lui, et personne d’autre.

Et il n’est jamais trop tard. On peut encore se ressaisir et participer ensemble à l’effort collectif pour le vaincre.

Tous les engagements de l’Etat, des collectivités et des soignants seront vains si nous ne choisissons pas résolument la voie de la responsabilité et de la solidarité. Nous avons notre part à jouer. Nous avons l’obligation morale de renoncer aux doutes mortifères et aux critiques destructrices. Nous devons faire confiance à la science de nos médecins, celle qui a déjà permis à 4 milliards d’êtres humains de bénéficier du seul traitement préventif éprouvé : le vaccin.

Comme nous le suggère si bien Marijosé : « réveillons-nous ! »

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