L’étude « Quelles perspectives pour le commerce extérieur des territoires français ultramarins ? », rédigée par Manuel Marcias pour la Banque de France, examine les caractéristiques structurelles et les défis rencontrés par les DROM-COM dans leurs échanges internationaux.
Les territoires ultramarins subissent une dépendance accrue à l’importation, notamment pour les produits alimentaires, l’énergie et les biens industriels, en raison de la faiblesse de la production locale, de leur petite taille et de leur éloignement géographique.
Les exportations, principalement constituées de produits emblématiques comme le rhum, la banane ou la pêche, restent concentrées sur peu de marchés, avec une orientation largement tournée vers la métropole ou quelques partenaires régionaux.
Cette spécialisation conduit à une balance commerciale durablement déficitaire et à une faible résilience face aux fluctuations des marchés mondiaux.
L’intégration commerciale avec les régions voisines demeure marginale, malgré un potentiel existant lié à leur emplacement stratégique dans la Caraïbe, l’océan Indien ou le Pacifique.
L’auteur analyse les principaux freins qui entravent le développement du commerce extérieur, tels que la faible compétitivité des entreprises locales, les coûts logistiques et douaniers élevés ainsi que la fragmentation des marchés et la complexité des réglementations.
Il propose de renforcer la diversification productive, l’innovation locale et l’accompagnement des acteurs économiques à l’export. Une valorisation accrue des ressources locales et le développement de filières d’excellence sont recommandés, tout comme le renforcement de la coopération régionale et l’ouverture à de nouveaux accords commerciaux pour surmonter l’isolement relatif des territoires.
L’étude invite à une mobilisation concertée des pouvoirs publics et privés pour favoriser une transition vers un commerce extérieur plus équilibré et mieux intégré au tissu régional et international