Le Premier ministre Philip J. Pierre a déclaré aux journalistes lundi que la police disposait de tous les pouvoirs légaux pour lutter contre la criminalité.
M. Pierre, responsable de la sécurité nationale, s’est exprimé dans un contexte de forte augmentation de la violence meurtrière, qui a fait dix victimes jusqu’à présent en 2024.
“J’ai dit publiquement, et je le répète, que la police dispose de tous les pouvoirs prévus par la loi pour mettre fin à la situation. Tous les pouvoirs dans le cadre de la loi et du respect des droits de l’homme des individus”, a-t-il affirmé.
“Nous avons donné à la police plus de ressources que le gouvernement précédent n’en a donné pendant les cinq dernières années au pouvoir”, a fait remarquer M. Pierre, dont le Parti travailliste de Sainte-Lucie (SLP) a été porté au pouvoir par un raz-de-marée à l’issue des élections générales du 26 juillet 2021.
Le député de Castries-Est a également fait remarquer que son gouvernement avait donné plus d’indépendance à la police et augmenté ses effectifs.
“Nous augmentons leur espace physique”, a-t-il déclaré aux journalistes lors du briefing pré-cabinet de lundi.
En outre, le Premier ministre a déclaré que le gouvernement faisait ce qu’il pouvait.
Il a rappelé que la semaine dernière, la police a reçu deux véhicules et que cette semaine, elle en recevra deux autres.
M. Pierre a révélé que son gouvernement avait fourni des drones à la police.
“Je viens de signer pour améliorer leurs capacités de prise d’empreintes digitales”, a-t-il indiqué.
Il s’est par ailleurs inscrit en faux contre les suggestions selon lesquelles le gouvernement et l’opposition devraient s’unir pour lutter contre la criminalité.
“Il n’y a pas de division. Si l’opposition veut créer des divisions avec la criminalité et la violence, elle doit s’unir”, a déclaré M. Pierre.
“L’idée de s’unir comme s’il s’agissait d’un sujet sur lequel vous devriez être divisés est donc superflue. Vous vous réunissez sur des sujets qui vous divisent. Mais il ne devrait y avoir aucune raison de douter que la criminalité n’est pas bonne pour un pays. Alors pourquoi y a-t-il deux camps en ce qui concerne la criminalité ? Pourquoi y a-t-il un camp de l’opposition et un camp du gouvernement ?
Il a rappelé qu’un membre important de l’opposition, un ancien parlementaire, avait accusé plus de cinquante pour cent de la population d’être des criminels.
L’ancien ministre du tourisme, Dominic Fedee, a déclaré la semaine dernière que de nombreux auteurs de crimes étaient des partisans du Parti travailliste de Sainte-Lucie (SLP).
Cependant, Pierre a attribué cette déclaration à l’ignorance, à la frustration d’être dans l’opposition et à l’attitude d’hommes qui se noient et s’accrochent à ce qu’ils peuvent.
Il s’est dit satisfait de la réaction de la population qui ne s’est pas laissée prendre par cette rhétorique.
Pierre a déclaré aux journalistes qu’il n’y avait aucune raison pour qu’un gouvernement ou un citoyen souhaite que la criminalité sévisse dans un pays.