Boire de l’eau du robinet est un geste banal du quotidien. Mais pour certains habitants du sud-est de la Sarthe, ce n’est plus possible. En cause : les anciennes canalisations en PVC installées dans les années 80, qui libèrent un gaz cancérigène.

FRANCE 2

Depuis trois ans, Catherine fait des allers-retours depuis sa cave, sa seule réserve d’eau disponible. Les dernières analyses ne laissent aucun doute : dans son eau courante se trouve du chlorure de vinyle monomère, ou CVM, à raison de 2,3 microgrammes par litres d’eau. C’est cinq fois plus que la limite réglementaire, fixée à 0,5 microgrammes. Elle ne peut donc plus boire de l’eau du robinet, ni l’utiliser pour laver ses légumes, à moins de la faire bouillir au préalable.

Une molécule cancérigène

Le CVM est un gaz qui entre dans la composition du plastique. Il est présent dans certaines canalisations posées avant les années 80. Le risque est qu’il pénètre dans les réserves d’eau lorsque celle-ci stagne pendant plus de 48 heures, comme c’est parfois le cas à l’extrémité des réseaux, surtout en zone rurale. En France, jusqu’à 300 000 personnes vivraient dans une zone exposée. Cette molécule est cancérigène. Un risque est donc présent selon le degré d’exposition.

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