La neuvième commission mixte de sécurité entre la France et Sainte-Lucie s’est tenue à Castries, les 30 septembre et 1er octobre 2025, sous la présidence du Premier ministre de Sainte-Lucie, M. Philip J. PIERRE et co-présidée par le procureur général, M. Leslie MONDESIR. Pour la partie française, la commission était co-présidée par l’ambassadrice de France à Sainte-Lucie, Mme Marie-Noëlle DURIS, et le préfet de la Martinique, M. Etienne DESPLANQUES.
Cette session s’inscrit dans un contexte de renforcement des relations bilatérales, notamment depuis la visite de travail effectuée par le Premier ministre Philip J. PIERRE à Fort de France le 30 avril 2025. Au terme des deux journées de travaux, les parties ont convenu de :
- approfondir la coopération entre forces de sécurité dans la lutte contre le narcotrafic par l’échange de renseignement et des formations communes. Pour soutenir cette coopération, un officier de police saint-lucien sera affecté au consulat général de Sainte-Lucie à Fort de France à compter du début 2026.
- combattre plus efficacement la criminalité transfrontalière en renforçant les échanges entre services judiciaires en matière d’extradition de ressortissants et de saisie d’avoirs criminels ;
- garantir la sécurité des flux maritimes en articulant les systèmes de détections des radars des deux pays ;
- intensifier la coordination entre services douaniers notamment en vue de l’inspection des navires suspects ;
- assurer une pleine exécution des dispositions de l’accord bilatéral de 2005 relatif aux reconduites à la frontière, tout en tenant compte des situations particulières, notamment les patients hospitalisés.
Les autorités françaises et saint-luciennes se félicitent de l’avancée majeure que représente le paraphe du texte de l’accord bilatéral relatif à la poursuite des trafics illicites de stupéfiants par voie maritime et aérienne. Dans ce cadre, les navires et aéronefs des forces de sécurité de chaque Etat pourront, avec l’accord de l’autre Etat, entrer dans la mer territoriale, les eaux intérieures et l’espace aérien de ce dernier, afin d’y mener des opérations de surveillance ou de poursuite de navires et aéronefs suspects.
Cet accord traduit la confiance mutuelle et la détermination commune des gouvernements français et saint-luciens pour lutter contre les fléaux du narcotrafic et du trafic d’armes qui constituent des menaces graves pour la sécurité et la stabilité de la Martinique et de Sainte-Lucie.