Le père Gerard Paul a été suspendu avec effet immédiat.
Un prêtre catholique romain de la Grenade a été suspendu immédiatement et pour une durée indéterminée de tout ministère à la suite de ce qui a été décrit comme des remarques litigieuses qu’il a faites au sujet de la guerre entre Israël et le Hamas et de sa critique de l’Église.

La suspension du père Gerard Paul a pris effet le 4 avril 2024 et est intervenue après un affrontement dramatique et très public entre lui et l’évêque du diocèse de Saint-Georges à la Grenade, Clyde Harvey.

“L’Église a des règles, des attentes claires et des protections pour le peuple de Dieu, inscrites dans le code de droit canonique et l’enseignement ordinaire des papes et des évêques”, a déclaré l’évêque Harvey dans un communiqué dimanche concernant la suspension. Lorsque le père Paul a déclaré : “Je n’ai aucun regret et je recommencerai”, il s’est mis à l’abri de tout examen et de toute correction fraternelle.

La controverse a éclaté à la suite des événements survenus le 27 mars 2024 à la cathédrale de l’Immaculée Conception et des déclarations ultérieures du père Paul sur diverses plateformes médiatiques, dans lesquelles il a accusé l’Église de la Grenade de ne pas condamner la situation à Gaza. Il a déclaré que lors d’une récente retraite du clergé, la situation n’a même pas été mentionnée ou abordée.

J’appelle l’Église aujourd’hui à retrouver sa liberté, à retrouver sa voix et à s’exprimer pour la justice”, a-t-il déclaré, tout en qualifiant la guerre de Gaza de “massacre à grande échelle” des Palestiniens et des musulmans. “Nous ne pouvons pas prêcher l’Évangile si nous ne défendons pas la justice. Il est temps que l’Église catholique défende la justice. Il est temps que nous entendions la voix des pasteurs de l’Église, la voix des prêtres de l’Église, la voix des évêques, la voix des archevêques, la voix du pape qui défend la justice. Lorsque vous restez en silence, lorsque vous vous asseyez en silence, vous participez à ces injustices au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit”.

L’évêque Harvey a répliqué lors d’une messe chrismale à St George.

“J’étais enclin à ne rien dire parce que l’eucharistie n’est pas un lieu de division”, a-t-il déclaré. “Nous défendons tous la justice. La manière dont nous défendons la justice dépend de nos idées, de notre façon de voir les choses. Il est faux de dire que le clergé de ce diocèse a fait une retraite et n’a pas pensé à Gaza. George’s. “Ce n’est tout simplement pas vrai et je veux que cela soit clair. Je ne tiens pas le père Jerry pour responsable de ce qu’il ne sait pas. Il n’était pas présent tous les jours, toutes les heures, toutes les messes lors de la retraite, pour autant que je m’en souvienne”.

Dans une déclaration faite jeudi, l’évêque Harvey a poursuivi sur cette question en disant que de nombreuses personnes ont été offensées, voire effrayées par les actions et les paroles du père Paul.

“Ce qui a été fait, délibérément, semble être un acte d’autopromotion plus qu’un appel à la justice”, a-t-il déclaré. “Le premier est indigne du père Paul en tant que prêtre de Jésus-Christ.

La déclaration du diocèse de George’s, dimanche, reconnaît que beaucoup partagent le point de vue du père Paul sur la situation à Gaza, mais le diocèse condamne son attaque persistante contre l’Église catholique et ses dirigeants, qu’il qualifie d'”erronée et qui sème la discorde”.

La Commission a déclaré que sa suspension n’était pas fondée uniquement sur ses remarques du 27 mars, mais sur un “modèle de comportement persistant” caractérisé par des attaques contre l’Église et des affirmations trompeuses.

Il a déclaré que le père Paul avait été invité à mettre fin à ce comportement, mais qu’il n’en avait pas eu l’intention. Mgr Harvey a ajouté que de telles attitudes sapaient l’autorité de l’Église et induisaient tout le monde en erreur.

La déclaration de l’évêque Harvey indique que la décision était nécessaire pour remédier au préjudice causé aux fidèles et au diocèse en général.

La guerre à Gaza a commencé lorsque le Hamas, un groupe militant palestinien considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays occidentaux et qui a juré de détruire totalement Israël, a lancé une attaque surprise sur le sud d’Israël le 3 octobre 2023. Selon le gouvernement israélien, quelque 1 200 personnes ont été tuées et plus de 250 ont été prises en otage à Gaza.

En réponse, Israël a lancé une guerre totale à Gaza et a juré de détruire le Hamas. Depuis lors, plus de 33 000 Palestiniens ont été tués, selon le Hamas, et de grandes parties de la bande de Gaza ont été réduites à l’état de ruines.

La hiérarchie de l’Église catholique s’est constamment prononcée contre la guerre.

Le 13 février, le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, s’est exprimé à ce sujet devant des journalistes à Rome.

“Le droit d’Israël à l’autodéfense, qui a été invoqué pour justifier cette opération, doit être proportionnel, et avec trente mille morts, il ne l’est certainement pas”, a-t-il déclaré.

L’ambassade d’Israël au Vatican a donc publié une déclaration dans laquelle elle qualifie la réponse de M. Parolin de “malheureuse”.”

Le lendemain de l’attaque du Hamas, le pape François s’est exprimé sur la question en déclarant : “Que les attaques et les armes cessent, s’il vous plaît, parce qu’il faut comprendre que le terrorisme et la guerre ne mènent à aucune résolution, mais seulement à la mort et à la souffrance de nombreuses personnes innocentes”.

Lors de la prière du dimanche 29 octobre 2023, François a appelé à un cessez-le-feu à Gaza en déclarant : “Arrêtez, frères et sœurs : la guerre est toujours une défaite – toujours, toujours !”.

En octobre de l’année dernière, le Washington Post a rapporté que, lors d’un appel téléphonique, François avait dit au président israélien, Isaac Herzog, qu’il était “interdit de répondre à la terreur par la terreur”.

Dans son message de Pâques, le pape François a de nouveau appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération de tous les otages.

“Je lance un nouvel appel pour que l’accès à l’aide humanitaire soit garanti à Gaza, et je demande une fois de plus la libération rapide des otages saisis le 7 octobre dernier et un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza”, a-t-il déclaré en s’adressant à quelque 60 000 catholiques sur la place du Vatican, le dimanche de Pâques. “Combien de souffrance nous voyons dans les yeux des enfants, les enfants ont oublié de sourire dans ces zones de guerre. Avec leurs yeux, les enfants nous demandent : Pourquoi ? Pourquoi tous ces morts ? Pourquoi toutes ces destructions ? La guerre est toujours une absurdité et une défaite”.

 

 

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