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Amélie de Montchalin
Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques

Etre ministre de la transformation et de la fonction publiques alors que nous traversons la crise la plus longue et intense depuis la Seconde guerre mondiale, c’est concilier deux objectifs majeurs : répondre avec agilité aux urgences liées à la situation actuelle et continuer notre ambition transformatrice pour une action publique toujours plus efficace.

Le Président de la République a souhaité que les services publics restent ouverts lors de ce second confinement. Je suis fière d’avoir mis en œuvre cette continuité que nous avons matérialisée dans une charte d’engagements : garder les accueils ouverts au public, protéger agents et usagers, maintenir les délais et la qualité, inventer une administration pro-active qui va au-devant des personnes identifiées comme vulnérables. Cette créativité et cette résilience des structures et de leurs agents prouvent nos capacités d’adaptation et notre sens du service. Ce que cette période a révélé concrètement c’est l’importance d’adapter notre action aux attentes du terrain, que la transformation publique se fasse en fonction des attentes des citoyens, des territoires et en renfort des agents qui servent nos objectifs.

Je serai également une ministre de la transparence de l’action publique. Le Président de la République et le Premier ministre m’ont confié la mission de concrétiser et de valoriser les actions déjà engagées pour les Français depuis le début du quinquennat. Un baromètre de ces actions, des avancées, mais également des difficultés rencontrées territoire par territoire sera publié. Il permettra à chacun de se rendre compte des résultats de l’action publique dans son quotidien et aux cadres de piloter l’atteinte des objectifs prioritaires qui leur sont confiés.

Je souhaite également m’engager dans une démarche de simplification qui ne sera pas un plan parisien conçu en administration centrale, qui ne se limite pas au travail législatif mené dans le cadre du projet de loi dit « 4D »  mais qui offre une réponse à l’urgence de simplifier pour la relance économique. Il s’agit de réarmer les territoires en renforçant nos administrations déconcentrées et en nous assurant que les administrations centrales les soutiennent. Ainsi, j’entends rendre aux services déconcentrés des marges de décisions budgétaires et pour les ressources humaines. Je souhaite également favoriser le recours aux outils de différenciation, de dérogation et d’expérimentation au service des projets économiques en créant une unité dédiée au sein de la Direction interministérielle de la transformation publique.

La transformation de l’action publique se fera également par la pleine mobilisation du numérique. En premier lieu, les services publics devront au maximum être rendus accessibles en ligne. J’ai saisi l’ensemble des ministres des retards révélés par un observatoire de la mise en ligne, de la qualité et de l’accessibilité des 250 démarches les plus emblématiques des usagers. Il s’agit de nous fixer des objectifs ambitieux de 100% de démarches réalisables par Internet en visant une plus grande inclusion numérique pour ceux qui en sont éloignés ou connaissent une situation de handicap. A cet effet, j’ai ouvert un guichet unique d’accès à l’enveloppe du plan de relance de 500 millions d’euros pour la transformation numérique de l’action publique, à destination des administrations publiques.

Enfin, la transformation de l’action publique n’est pas détachable de l’attention portée aux hommes et aux femmes qui la font, dans les trois fonctions publiques. Dès mon arrivée, je me suis attachée en tant que ministre de la fonction publique à consulter les agents publics sur leurs attentes pour l’accomplissement de leurs missions. J’ai bien pris note des aspirations à des outils de travail modernes, mais surtout à des changements culturels et d’organisation pour permettre de redonner plus de confiance et plus de responsabilités aux agents. Ces changements seront un facteur de renforcement de l’attractivité du service public, notamment auprès des jeunes. En tant que premier employeur de France, nos fonctions publiques contribuent à la mise en œuvre de la promesse « Un jeune une solution ». Et j’entends par là créer les conditions d’une fonction publique plus diverse et plus représentative de ceux qui constituent notre république : égalité entre les hommes et les femmes, diversité, égalité des chances et d’accès aux fonctions publiques.

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