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    Vraiment, il n’y a pas de travail en Guadeloupe et Martinique : le grand malentendu ! Une tribune de JM.NOL

    novembre 26, 2025Aucun commentaire
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    Un mantra collectif qui masque une réalité complexe
    Dire qu’il n’y a pas de travail en Guadeloupe est devenu une sorte de mantra collectif, répété avec fatalisme et rarement interrogé. Pourtant, ce « grand malentendu » masque une réalité beaucoup plus complexe où se mêlent héritages culturels, représentations biaisées de l’économie, comportements sociaux et transformations profondes du marché du travail.

     Le chômage élevé – près de 18 % – et la faible participation des jeunes et des seniors ne suffisent pas à expliquer le paradoxe d’un territoire qui affirme manquer d’emplois alors que des entrepreneurs étrangers y créent chaque année de nouvelles activités dans des secteurs où les Guadeloupéens sont peu présents.

    Une participation au marché du travail exceptionnellement faible
    Le premier facteur de cette confusion est le taux très bas de participation au marché du travail. À peine 55 % des jeunes de 18 à 25 ans travaillent, et les seniors y sont tout aussi peu insérés. Cette absence massive n’est pas un choix collectif mais un symptôme d’un rapport au travail brouillé par l’histoire sociale et économique de l’île.

    Une perception biaisée de l’économie
    Depuis des générations, l’entreprise est trop souvent perçue comme un lieu d’exploitation plutôt que de création de richesses. La compréhension de l’économie n’est pas un luxe réservé aux experts : c’est une condition de la démocratie, un moyen d’éclairer les choix publics et d’éviter que les discours simplistes n’occupent le vide laissé par l’absence de pédagogie économique.

    Les faits contredisent le mythe : le travail existe
    La prolifération de petites entreprises créées par des entrepreneurs haïtiens, chinois ou métropolitains prouve que des niches économiques existent bel et bien. Tourisme, commerce, services : des activités prospèrent, mais la présence locale y reste limitée. Cela pose une question dérangeante : pourquoi des étrangers parviennent-ils à entreprendre là où tant de Guadeloupéens hésitent encore ?

    Des métiers essentiels désertés
    L’agriculture peine à recruter ; le BTP manque de main-d’œuvre ; les métiers techniques et manuels souffrent d’un déficit d’attractivité. Ce phénomène révèle un profond décalage entre les besoins économiques du territoire et les représentations sociales dominantes.

    Une relation difficile au travail
    La Guadeloupe connaît beaucoup plus d’arrêts maladie que l’Hexagone, davantage de conflits sociaux et une insatisfaction au travail plus forte. Le travail est trop souvent perçu comme une source de tensions plutôt que comme un espace d’épanouissement ou de progrès social.

    Un désajustement entre aspirations sociales et réalité économique
    Le sentiment qu’il n’y a pas de travail découle aussi d’un désalignement massif : les jeunes diplômés cherchent des emplois administratifs ou publics devenus rares, tandis que des métiers essentiels mais moins valorisés restent vacants.

    Xénophobie, démagogie et faux coupables
    Dans cette confusion, certains discours accusent l’étranger d’occuper des emplois « volés ». Ces récits rassurants masquent les mécanismes économiques réels et empêchent un débat serein sur les besoins du territoire.

    Un changement de regard indispensable
    La Guadeloupe dispose d’atouts considérables : jeunesse dynamique, diaspora entreprenante, diversité culturelle. Mais elle doit changer de regard sur le travail et reconnaître qu’il ne disparaît pas ; il change.

    La jeunesse diplômée face au risque de déclassement
    La focalisation quasi exclusive sur la fonction publique constitue désormais un danger. La robotisation et l’intelligence artificielle transformeront rapidement les tâches administratives et réduiront encore les opportunités. Pendant ce temps, des secteurs essentiels manquent de main-d’œuvre qualifiée.

    Une jeunesse non diplômée en rupture
    Faute de perspectives, une partie des jeunes non diplômés bascule dans l’économie informelle. Dans les secteurs pénibles mais essentiels, les postes sont désormais occupés massivement par des travailleurs haïtiens, plus disponibles et plus endurants.

    Repenser la culture du travail
    Le véritable enjeu n’est pas l’absence d’emplois, mais la perte d’attractivité des métiers essentiels. Revaloriser les métiers techniques et manuels, renforcer la formation, encourager l’initiative : telle est la clé d’une transformation durable.

    Conclusion
    L’avenir de la Guadeloupe dépendra de sa capacité à réconcilier aspirations et réalités économiques, à valoriser l’ensemble des métiers, et à reconstruire une culture du travail comme levier de dignité et d’émancipation.

    Jean-Marie Nol, économiste et juriste en droit public

     

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