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103e congrès des maires de France et d’Outre-mer

Après une impasse en 2020 en raison du Covid, le 103e Congrès des maires de France s’ouvre ce mardi 16 novembre à la porte de Versailles. Tradition oblige, la traditionnelle Journée des maires d’Outre-mer programmée a bien eu lieu lundi en préouverture, non plus à la mairie de Paris mais à la Maison de la Mutualité, non plus une journée mais une demi-journée. Nos élus ont été ensuite invités au Sénat pour la 2ème édition de la « Rencontre avec les maires et les élus d’outre-mer ». Tout a démarré avec le président de l’Association des maires de France, François Baroin, qui a ainsi ouvert le débat avant ses collègues Justin Pamphile, maire du Lorrain et président de l’association des maires de Martinique, François Ringuet, maire de Kourou et président de l’association des maires de Guyane, et Jocelyn Sapotille, maire de Lamentin et président de l’association des maires de Guadeloupe. « Quelle évaluation des conséquences de la crise pour les collectivités locales d’Outre-mer ? » La matinée a été l’occasion de faire le bilan de la crise sanitaire et économique pour les collectivités locales d’outre-mer. Toujours dans le contexte de communes souvent exsangues budgétairement parlant et confrontées à la réforme-prorogation de l’octroi de mer jusqu’en 2027.

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Invités lundi après-midi au palais du Luxembourg pour célébrer les dix ans de la délégation sénatoriale à l’Outre-mer, les élus locaux des Outre-mer ont eu le plaisir de revoir ses deux premiers présidents, le Martiniquais Serge Larcher et le Saint-Barth Michel Magras, ainsi que l’ancien président socialiste du Sénat Jean-Pierre Bel qui avait donné son feu vert à la création de cette délégation. Outre ces commémorations, la réunion de lundi après-midi a été l’occasion pour Martial Foucault, titulaire de la chaire outre-mer de l’école de sciences politique de Paris et directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po, d’inviter les maires d’Outre-mer à répondre au questionnaire établi à leur intention (voir interview par ailleurs).

Gérard Larcher, l’actuel président du Sénat, est venu clôturer cet instant d’échanges. Les maires et élus d’Outre-mer étaient ensuite invités à prendre un pot à l’hôtel de ville de Paris. Ce mardi, ils sont les hôtes du ministre des Outre-mer. Mercredi, une réception en l’honneur des maires de France aura lieu sous les lambris dorés et les tentures gris taupe de la présidence de la République. Enfin jeudi, tous les élus pourront écouter Emmanuel Macron qui viendra jeudi clôturer le Congrès des maires à la porte de Versailles. En ces temps de précampagne présidentielle, les maires détiennent une richesse particulière, leur signature.

FXG

Interview : Martial Foucault, directeur du CEVIPOF et titulaire de la chaire d’Outre-mer à Sciences-po

« Appel aux 212 maires d’Outre-mer »

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Quel était le sens de l’appel aux maires d’Outre-mer que vous avez lancé ?

C’est un appel pour que les 212 maires d’Outre-mer répondent à l’enquête qu’on a mis sur pied, visant à interroger le rôle des maires dans les territoires ultramarins, au sortir de la crise sanitaire, mais pas seulement. Comment on devient maire en outre-mer ? Y-a-t-il une différence par rapport à ce qu’on observe par rapport à ce qu’on observe dans l’Hexagone ? Quel rôle souhaitent-il y jouer ? Comment les citoyens se représentent le rôle du maire ? L’enquête sur les maires en France qu’on a lancée en 2017, ne nous a fourni quasiment aucune réponse venant d’outre-mer.

Qu’est-ce qui ne marchait pas ?

J’ai considéré que c’était la méthode qui était employée qui ne fonctionnait pas. On a changé la méthode. Plutôt que les interroger en ligne et que ce soit leur directeur de cabinet, leur directeur général des services ou autres collaborateurs qui répondent à leur place, on a choisi de mettre en place un entretien téléphonique, que les maires ciblés connaissent à la fois l’objet, le pourquoi du comment, qui sommes-nous à la chaire d’Outre-mer, et que nous les interrogions pendant une demi-heure à 45 minutes. On a un questionnaire assez long et à l’issue de ces 212 entretiens téléphoniques, si on n’a qu’une dizaine de maires qui ne répondent pas, ce ne sera pas grave. Si on obtient près de 100% de taux de réponse, ça serait exceptionnel par rapport à la capacité de leurs homologues dans l’Hexagone. Ca peut paraître anecdotique mais ça va poser totalement différemment cette enquête vis-à-vis des instances habituelles qui gèrent la question des maires.

Qui sont les enquêteurs ?

C’était pour notre école de Science politique l’occasion d’être totalement aligné avec notre double objectif pédagogique et de recherche ! On a donc recruté une quinzaine d’étudiants de Sciences-Po qui viennent de tous les territoires d’outre-mer. On les a formés pendant une semaine aux techniques d’enquête qualitative par téléphone parce que ça ne s’improvise pas. Ils ont d’ailleurs été très heureux d’apprendre une méthode qu’ils n’auraient jamais découverte sans cela. Ils attendent avec presque impatience de pouvoir terminer cette enquête ! Je pense que dans trois mois, ils seront très à l’aide pour parler avec un homme politique et je souhaite qu’ils soient aussi mobilisés pour l’analyse parce qu’ils auront eu des échanges personnels avec ces élus…

Quand pourra-t-on connaître les résultats de cette enquête ?

Nous ferons un long travail de restitution de ce questionnaire lors de la première quinzaine de janvier 2022.

Propos recueillis par FXG

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