Je ne peux que déplorer la fermeture de trois écoles à Schoelcher pour cause de manque d’eau fournie à la commune de Schoelcher.
Les communes de Saint-Joseph actuellement et du Lorrain il y a quelques temps également dans le Nord subissent aussi les conséquences de coupures et de restrictions d’eaux.
Au-delà des responsabilités et des circonstances qui amènent à cette situation dommageable pour nos concitoyens, il me semble nécessaire d’adresser un appel à la raison et à la médiation pour trouver rapidement une issue à ce phénomène dû en grande partie à la sécheresse mais aussi à la faible performance des réseaux, à des travaux qui ont été différés par la Collectivité territoriale et les communautés d’agglomération, et surtout à l’incurie passée de l’État qui doit absolument réparer les réseaux comme nous n’avons cessé de le demander à plusieurs reprises.
Or nous rappelons que le droit à l’eau potable et à l’assainissement est un droit de l’Homme fondamental reconnu par la Résolution du 28 juillet 2010 des Nations-Unies. Nous sommes d’ailleurs co-auteur d’une Proposition de loi constitutionnelle sur le droit d’accès à l’eau qui va dans ce sens. Il faut donc tout faire pour que l’usage de l’eau soit garanti, que son partage soit aussi assuré sur une base contractuelle sûre et transparente entre les différents intervenants.
Nous avons tous en tant qu’élu un devoir de solidarité en la matière, surtout si, comme nous le souhaitons tous, nous voulons œuvrer pour une autorité unique de l’eau en Martinique
Face aux difficultés, aux retards ou carences enregistrés ici ou là pour répondre au droit d’accès à l’eau, il est urgent d’affirmer, outre une solidarité commune, une vraie volonté politique pour garantir ce droit d’accès de tous (à Schoelcher comme à Saint-Joseph ou au Lorrain, comme à Fort-de-France ou au François) et assurer une gestion durable des ressources en eau.
C’est pourquoi j’appelle toutes les parties à se rencontrer et dialoguer pour trouver une solution à la crise présente qui ne peut sinon que s’aggraver compte-tenu des dérèglements climatiques que nous observons de plus en plus.
Marcellin Nadeau