Une lettre ouverte au Président de la République: Patrick Karam, 52 personnalités et 133 associations dénoncent le “manque de moyens” dédiés au système de santé des territoires d’outre-mer et s’inquiètent des conséquences économiques et sociales de l’épidémie de Covid-19 pour les habitants ultramarins.

“Monsieur le Président de la République, Patrick Karam, ancien délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer, 52 personnalités et 133 associations souhaitent vous alerter sur les conséquences de la crise sanitaire qui pourraient être dramatiques pour nos territoires d’outre-mer, qui sont sous la menace d’une crise économique, sociale, morale et politique sans précédents.
Certes, nous nous félicitons que la catastrophe annoncée sur ces territoires n’ait pas eu lieu. Dans une note du 8 avril, le conseil scientifique Covid-19, prédisant le pire, annonçait que l’épidémie pourrait exploser avec trois ou quatre semaines de décalage par rapport à l’hexagone et soulignait les facteurs de risques liés à la prévalence plus forte du diabète, de l’hypertension et de l’obésité. Certes, la jeunesse de la population joue en faveur de certains territoires mais la saturation habituelle des hôpitaux, la vétusté et les carences en infrastructures de santé risquaient d’entrainer la paralysie rapide du système de santé.
La Guyane compte une trentaine de places de réanimation pour environ 300.000 habitants
Dans l’océan Indien et dans les Caraïbes, l’épidémie de dengue sollicitait déjà les faibles capacités sanitaires. La Guyane compte une trentaine de places de réanimation pour environ 300.000 habitants. Mayotte ne compte que 300 lits au CHU alors qu’il en faut 900 en temps normal pour couvrir les besoins de la population et un quart des lits en réanimation n’ont pas de respirateurs. La Martinique et la Guadeloupe comptent 50 lits d’hôpitaux pour 10.000 habitants.
Certes le très récent plateau technique en Martinique a pu être dédié au Covid-19, mais en Guadeloupe, le service d’urgence, les quatre blocs opératoires, le service de réanimation et la maternité qui ont été détruits par l’incendie du CHU le 28 novembre 2017 ne seront réhabilités intégralement qu’après 2022, au mieux. Avant même la crise,
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durement affectée par l’incendie de son CHU, la Guadeloupe souffrait donc déjà fortement des conséquences de la carence de son offre de soins ; une enquête d’Europe 1 en 2018 comptabilisait 43 décès supplémentaires sur les premiers mois de l’année, dont 10 bébés liés au manque de moyens.
Le nombre de médecins est tout aussi problématique. En 2016, une enquête révélait que la Guyane ne comptait que 55 généralistes pour 100.000 habitants contre 104 pour la moyenne nationale. Wallis-et-Futuna, Mayotte et la Polynésie font partie des plus grands déserts médicaux. Dans la zone antillo-guyanaise, pour faire face à l’épidémie, il a fallu autoriser en urgence, par un décret gouvernemental en mars, le déploiement de médecins cubains.
A Mayotte comme en Guyane, les spécialistes craignent des émeutes de la faim
D’autres facteurs de fragilité rentrent également en compte. Il y a d’abord la pauvreté beaucoup plus importante qui donne d’autres priorités, celle de survivre tous les jours car le confinement pénalise les plus vulnérables. A Mayotte, où 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté, des violences opposent déjà jeunes qui refusent le confinement et forces de l’ordre. Comme en Guyane, les spécialistes y craignent les émeutes de la faim. De plus, l’habitat parfois insalubre rend le confinement impossible. Rappelons qu’à Mayotte 30% de la population n’a pas accès à l’eau courante. On peut également évoquer les coupures d’eau tournantes et longues, très répandues, notamment en Guadeloupe et en Martinique, à rebours des injonctions gouvernementales.
Si l’opération Résilience, qui répondait à l’impossibilité des évacuations sanitaires, a permis le déploiement dans l’océan Indien et aux Antilles des porte-hélicoptères qui ont apporté un soutien en matériels et un appui aux forces de l’ordre, ce ne sont pas les navires-hôpitaux attendus. A La Réunion, ce sont des masques FFP2 périmés depuis 2005 et portant des traces de moisissures qui ont été distribués par l’ARS.
Alors que le pire était à craindre, le nombre de cas de Covid-19 déclarés est resté relativement limité, environ 2.200 cas pour 2,6 millions de Français ultramarins. En dehors de Mayotte, qui restera le seul territoire français où le confinement sera prolongé après le 11 mai en raison de la circulation active du virus, le nombre de nouveaux cas a nettement diminué en Outre-mer et plusieurs territoires ont connu des contaminations marginales. Cela semble s’expliquer par les mesures strictes prises très rapidement par rapport au développement de la pandémie par les préfets ou les Hauts-Commissaires des différents territoires : confinement généralisé, couvre-feu et quatorzaine préventive notamment.
Les territoires d’outre-mer sont passés tout près d’une hécatombe à laquelle nous aurions assisté impuissants
Cependant, il faut se rappeler que l’épidémie s’est développée en mars à La Réunion puis aux Antilles après l’arrivée de paquebots de croisière qui ont débarqué des passagers, sans contrôle particulier ou faible. En Guyane, ce sont les membres d’une famille de Saint-Laurent du Maroni qui venait d’un rassemblement religieux dans l’Hexagone qui ont été les premiers cas recensés. En Nouvelle-Calédonie, en Polynésie, à Saint-Pierre et Miquelon, les quelques dizaines de cas ont permis de juguler très vite l’épidémie. Wallis-et-Futuna, qui s’est imposé un “confinement externe” en se coupant totalement du reste du monde, est le seul territoire français à n’avoir aucun cas.
Mais il faut prendre conscience que les territoires d’outre-mer sont passés tout près d’une hécatombe à laquelle nous aurions assisté impuissants, même si tout danger n’est pas écarté, comme le montre, hélas, la situation à Mayotte.
Cette crise a joué le rôle d’un révélateur des carences structurelles et de la paupérisation
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dramatique de nos territoires d’outre-mer, dénoncées année après année dans différents rapports et encore récemment par le Conseil Economique, Social, Environnemental en janvier 2020. Elle doit être une opportunité pour revoir les relations entre les territoires d’outre-mer et la République.
Déjà largement touchés par la pauvreté, le chômage, les retards économiques et des carences criantes des systèmes de santé et d’éducation, les territoires d’outre-mer seront, à quelques exceptions près, très durement frappés par les répercussions de cette crise sanitaire, et le choc sera plus violent pour les territoires dépendant des échanges extérieurs et du tourisme, notamment international, comme la Polynésie.
Le chômage, déjà très largement supérieur à la moyenne nationale, explosera avec les dépôts de bilan en cascade d’entreprises, à 95% des TPE, qui sont particulièrement exposées aux aléas conjoncturels. Or elles sont déjà fragilisées par les phénomènes cycloniques, telluriques, volcaniques et les crises sociales à répétition. Sans remonter aux grands mouvements de 2009 débutés en Guadeloupe avec le LKP, il y a eu les Grands Frères en Guyane en 2017, l’explosion liée à l’immigration à Mayotte en 2018, ou les crises résultant de décisions nationales comme les Gilets Jaunes et dans la foulée la réforme de l’assurance-vieillesse. A La Réunion par exemple, 55% des entrepreneurs de l’île suivis par l’Adie estiment qu’ils vont devoir fermer.
Cette crise est une véritable catastrophe pour des territoires qui n’ont pas pu mettre largement en place les cours à distance
En ce qui concerne l’éducation, cette crise est une véritable catastrophe pour des territoires qui, faute d’équipements, réseau internet ou ordinateurs notamment, n’ont pas pu mettre largement en place les cours à distance. Les retards par rapport à l’Hexagone, déjà importants (en 2012 : 14% à 30% de la population en situation d’illettrisme contre 7% au national), vont s’accentuer. L’après-confinement à Mayotte s’annonce compliqué car 80% des établissements ne respectent déjà pas les normes d’hygiène et de sécurité normales. Force est de constater que “l’inégalité des chances” des outre-mer, qui était déjà criante, est renforcée par cette crise sanitaire.
Des sources de revenus importantes pour les populations ultramarines, comme le tourisme et l’économie informelle, ont été coupées. Sur certains territoires, notamment les Antilles-Guyane, Mayotte et dans une moindre mesure La Réunion, le choc va être extrême.
Le gouvernement actuel a hérité d’une situation particulièrement difficile qui est le fruit de nombreuses années d’une réponse inadaptée de l’Etat aux problématiques des Outre- mer, et notamment aux handicaps structurels et à l’exiguïté et l’isolement des territoires. Nous le disons sans détour, cette situation appelle des mesures d’une ampleur jusqu’ici inégalée en faveur de ces territoires trop souvent oubliés. Cela constituerait un tournant historique.
Cette crise met en lumière le profond malaise des sociétés ultramarines
Cette crise met en lumière le profond malaise des sociétés ultramarines. Les Français d’outre-mer ne veulent plus être marginalisés dans la République et ils posent la question de la présence et de l’efficience de l’Etat. Ils revendiquent aussi l’égalité. Ils sont Français mais la France les considère-t-elle comme tels?
Sur ce malaise, surfent des groupuscules qui s’interrogent sur l’appartenance à l’ensemble français. “Ne vaudrait-il pas mieux être indépendant? N’irions-nous pas mieux?” C’est une arrière-pensée par laquelle on voudrait montrer la faillite de l’Etat, donc de sa politique d’intégration de nos territoires dans la République.
Il est grand temps que la République assume ses responsabilités. Il faut considérer la légitimité des demandes de remise à plat du système car depuis plus de sept décennies,
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malgré les progrès, on est loin du compte. Les Outre-mer souffrent de chômage, de vie chère, de pauvreté, de carences en équipements mais aussi d’injustice.
Il faut une vraie ambition. Celle-ci répondrait enfin aux aspirations de générations d’ultramarins désireux d’atteindre une égalité par rapport à la moyenne hexagonale dans tous les indicateurs en moins d’une génération.
Des économies substantielles ont été réalisées avec différentes réformes (transformation du crédit d’impôt compétitivité emploi et de la TVA dite non perçue récupérable, réforme de l’abattement fiscal de l’impôt sur le revenu…) sans réelle injection de moyens supplémentaires sur les territoires. Il est temps de changer de vision et de perspective.
Il faut désormais que l’Etat se réengage
Il faut désormais que l’Etat se réengage et dégage les moyens d’un plan d’investissements massifs sur toutes les infrastructures qui porteraient sur les hôpitaux, l’accès à l’eau, au traitement des déchets, à l’électricité, à l’économie numérique, verte et bleue, mais aussi des moyens pour l’éducation avec une priorisation des crédits du plan d’investissement dans les compétences (PIC), la santé, la lutte contre la pauvreté et l’illettrisme. Il faut d’ailleurs plaider pour que les lignes budgétaires qui ne seront pas consommées en 2020, comme celles de la LBU, puissent être réaffectées immédiatement à la relance par une loi de finances rectificatives. Les collectivités locales et territoriales, moteurs de la solidarité et de l’investissement, qui sont pour nombre d’entre elles au bord du précipice, doivent être soutenues et leurs marges reconstituées. L’ouverture sur les bassins géographiques doit devenir une priorité. L’accompagnement de toutes les compagnies aériennes, et pas uniquement Air France, qui desservent nos territoires est également une priorité majeure.
Les pistes de travail pour les entreprises sont connues : à terme la mise en place de zones franches globales portant une exonération totale des cotisations sociales et fiscales sur l’ensemble du territoire et des activités (hors grande distribution, assurance, poste et banque), y compris sur les revenus de cadres spécialisés, jusqu’à 5 SMIC. Et sur le court et moyen terme, pour aider les structures dans les secteurs agricoles, de la pêche, de l’industrie, du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du petit commerce, de l’économie sociale et solidaire mais aussi les associations culturelles et sportives, à surmonter cette crise, l’abandon des créances d’Etat et de l’Urssaf est un préalable ainsi que la prise en charge dans sa totalité de la garantie d’Etat pour les TPE et PME, avec un moratoire de remboursement sur 5 ans, de façon à permettre la reconstitution de la trésorerie si durement éprouvée. Pour les autres secteurs non concernés par cette liste, procéder à des reports longs de charges et d’impôts dès lors que leur survie en dépend, avec une appréciation au cas par cas.
En l’absence de telles mesures, l’Outre-mer risque de se transformer en une véritable poudrière
Et pour répondre à la problématique immédiate du décrochage social, il faut envisager la création d’un chèque permettant d’acquérir des biens essentiels, dont les premiers financements pourraient provenir de la dotation de continuité territoriale qui ne sera que peu sollicitée en 2020. Pour faciliter le tourisme, y compris affinitaire, celui des ultramarins qui reviennent au pays, un crédit d’impôt pourrait utilement être mis en place sur le surcoût des billets d’avion. Des conférences territoriales pourraient également être organisées par le préfet pour dresser un bilan précis de la situation et mettre en place des politiques publiques pour répondre aux urgences et aux spécificités de chaque territoire, avec la participation du Haut-Commissaire à la lutte contre la pauvreté.
Cette exigence d’égalité réelle, la France la doit à l’outre-mer. C’est aussi son intérêt. Il ne saurait y avoir de territoires durablement délaissés. On ne peut plus accepter au
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XXIème siècle une situation d’inégalité collective qui différencie, discrimine et condamne selon que l’on soit né en Outre-mer ou dans l’Hexagone.
En l’absence de telles mesures, l’outre-mer risque de se transformer en une véritable poudrière. Les conséquences sociales, économiques et politiques d’une déflagration généralisée seraient terribles : montée du chômage, de la pauvreté, de la précarité et même de l’insécurité alimentaire. Tout cela pourrait favoriser le développement de mouvements sociaux extrêmement durs et créer une défiance irréversible avec la République.
Monsieur le Président, nous vous sollicitons avec espoir et confiance. Le président Sarkozy avait compris, après la crise de 2009, que le véritable ministre des Outre-mer est le président de la République lui-même, directement, au-delà du titulaire du poste ministériel. Jacques Chirac comme François Hollande en avaient sans doute la même conscience. Car c’est bien le chef de l’Etat qui est en première ligne dans les crises et toute déflagration l’interpelle, l’expose personnellement.
Nous nous tenons à votre disposition pour aller plus loin dans les propositions concrètes qu’attendent nos compatriotes en outre-mer.
Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, en l’expression de nos sentiments les plus respectueusement dévoués et confiants.”
Signataires de la lettre ouverte
A l’initiative de :
Patrick KARAM, ancien président-fondateur du Conseil Représentatif des Français d’Outre-Mer (CREFOM), ancien délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-Mer.
Et les personnalités suivantes :
France ZOBDA, Productrice-Actrice-Co-Auteure de “Noire n’est pas mon métier” Sandro AGÉNOR, Scénariste
Marijosé ALIE, Ancienne présentatrice d’émissio – Journaliste – Auteure – Chanteuse Christine ARRON, Championne de France et d’Europe d’athlétisme – Chargée de mission sport en entreprise à la Fédération Française d’Athlétisme
Marc BARRAT, Réalisateur
Nadège BEAUSSON-DIAGNE, Comédienne- Réalisatrice – Co-Auteure de “Noire n’est pas mon métier” – Créatrice du Collectif “Même pas Peur” (Collectif contre les Violences faites aux Femmes)
Malika BELLARIBI-LE MOAL, Chanteuse d’Opéra – Auteure – Fondatrice et Présidente de l’association «Voix en développement”
Jocelyne BÉROARD, Chanteuse- Auteure-Comédienne
Basile BOLI, Ancien footballeur de l’Olympique de Marseille et de l’Equipe de France Mario CANONGE, Auteur-Compositeur- Chanteur- Pianiste
Philippe CAROIT, Acteur
Sylviane CEDIA, Chanteuse
Tony CHASSEUR, Auteur-Compositeur-Chanteur
Fabrice DI FALCO, Chanteur d’Opéra
Maïmouna DOUCOURÉ , Réalisatrice- Scénariste- Actrice
Christian FAURE, Réalisateur-Scénariste
Mata GABIN, Comédienne-Chanteuse – Co-Auteure de “Noire n’est pas mon métier” Greg GERMAIN , Acteur – Metteur en scène – Directeur de théâtre – Ancien président d’Avignon Festival & Compagnies (AF & C)
Laurent GREGOIRE, Créateur, Directeur et Agent de l’Agence Artistique ADÉQUAT Mémona HINTERMANN, Journaliste – Grand reporter – Ancienne membre du CSA
– Auteure
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Catherine JACOB, Actrice-Auteure
Lucien JEAN-BAPTISTE, Acteur-Réalisateur-Producteur
Laurence JOSEPH, Comédienne- Humoriste-Auteure
Docteur Yves KAMAMI, Chercheur et Spécialiste ORL – Président de la Commission du CRIF chargée des relations avec les Ultramarins – Président de l’Union des médecins juifs de France
Christine KELLY, Ancienne membre du CSA et journaliste – Auteure – Présidente de l’association K d’urgence
Rachel KHAN, Comédienne-Auteure- Co-Directrice de La Place- Co-Auteure de “Noire n’est pas mon métier”- ex-championne d’athlétisme Centre Culturel La Place
Luc LAVENTURE, Président de l’association Métamorphose Outre-mer – ancien directeur des antennes de France O
Phlilippe LAVIL, Artiste
Pascal LÉGITIMUS, Comédien-Réalisateur-Producteur
Aïssa MAÏGA, Actrice-Réalisatrice – Créatrice du Collectif et co-Auteure de “Noire n’est pas mon Métier”
Jacques MARTIAL, Acteur – Metteur en scène – ancien président de l’établissement public de la Villette – ancien président du Mémorial ACTe
Sara MARTINS, Comédienne – Co-Auteure de ” Noire n’est pas mon métier”
Ambroise MICHEL, Acteur-Réalisateur
Jean-Lou MONTHIEUX, Producteur
Jean-Marc MORMECK, Champion du monde de Boxe – Ancien délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’Outre-mer
N’JIE, Chanteuse
Jean-Claude NAIMRO, Auteur-Compositeur
Philippe NIANG , Réalisateur-Scénariste
Sabine PAKORA, Comédienne-Réalisatrice-Co-Auteure de “Noire n’est pas mon métier” Mourad PAPAZIAN, co-Président du Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF)
Marie-José PEREC, Athlète – Triple championne olympique
Frédéric REGENT, Ancien Président du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage – Historien
Michel REINETTE, Journaliste – Scénariste – Réalisateur – Rédacteur en chef honoraire de FranceTélévisions
Claude RIBBE, Ecrivain – Philosophe – Réalisateur – Président de l’association des amis du Général Dumas
Firmine RICHARD, Comédienne – Auteure -Co-Auteure de “Noire n’est pas mon métier” Sonia ROLLAND , Miss France 2000 – Comédienne- Réalisatrice- Co-Auteure de “Noire n’est pas mon métier”- Fondatrice et Présidente de l’association “Maïsha Africa”
Ronald RUBINEL, Auteur-Compositeur- Producteur
Jean-Jacques SEYMOUR , Journaliste – Editorialiste – Auteur – Président de l’Association Cultures et Medias
Claudy SIAR, Artiste – Ancien délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’Outre-mer
Assa SYLLA, Actrice- Co-Auteure “Noire n’est pas mon métier”
Ara TORANIAN, journaliste, co-Président du Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF), directeur d’Armenews et des Nouvelles d’Arménie. Karidja TOURE, Actrice- Co-Auteure “Noire n’est pas mon métier”
Et les associations suivantes :
Daniel DALIN, Président – Collectif DOM – Conseil Représentatif des Français d’Outre- mer (CREFOM)
Nelly AJAX, Présidente – AMICALE DES ANTILLAIS DE ROISSY EN BRIE
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Marlène ALGER, Présidente – Association Aromes 2000
Nita ALPHONSO, Présidente – Madi et Kera
Jacques AMBROSIO, Président – Association Accolade
Ketty ARICIQUE, Présidente – Association Gwad’iles
Samia AZZOUZ, Présidente – Réseau citoyen des Franco-berbères d’Ile-de-France Cansel BACAR, Présidente – Union des jeunes actifs Mahorais (UDJAMA) Claudine BASTIN, Présidente – Association Action Créole
Fulbert BENONI, Président – Association Blanc-Mesnil Sport Cycliste Caraïbes Alain BERDIER, Président – Association Antilles sur Seine
Pascal BERNIS, Président – Association Mas Mélé
Jimmy BLANCHE, Président – Jimmy Blanche organisation
Jocelyn BOISDUR, Président – Association Antillais Paris 19ème Football Club Jean-Michel BOUCHER, Président – Association Les Amis des Îles
Gisèle BOURQUIN, Présidente – Fondatrice – Association Femmes au-delà des mers Cédric BOYER, Président d’honneur – Collectif pour la défense des intérêts des ultramarins
Murielle BRETER, Présidente – Association pour le regroupement et le rapprochement des Outre-mer à l’Hexagone (APRROH)
Alice CALABRE, Présidente – Association Madras Ka
Gaston CALIFE, Président – Case Sociale des Outre-Mer
Sandrine CALMO, Présidente – Association pour la non-violence dans les Outre-mer Djuro CETKOVIC, Président – Union des Serbes de France
Henri CHRISMOUSSE, Président – Association Fey Fouyapen
Anne-Audrey CLAUDE, Présidente – Fondatrice – Collectif O MakER
Reinette CLERGENT, Présidente – Association Féerie créole
Jean-Luc CYPRIEN, Président – Association Grande Vigie
Eddy CYRILLA, Président – KARAIB + ASS CULTURELLE ANTILLAISE
Hervé DACHARD, Président – Association An Mouvman
Isabelle DANGLADES, Présidente – Association Chataigne
Séverine DANY, Présidente – Label’ Karaïb – Déléguée Régionale du CREFOM Région Sud
Vincent DATIL, Président – Association JARDINS FAMILIAUX DE STAINS
Gilles DELCROS, Président – Association Tropikana
Yacoubou DEMBELE, Président – Rassemblement de la Société Civile Malienne de France
Luc DINO, Président – Association Reflet d’Outre-mer
Dalla DRAME, Présidente – Association pour l’Unité et le Développement du Mali Frédéric DULAS, Président – Association 97 Degrés
Philippe Claude EBROIN, Président – Comité d’action sociale des originaires d’Outre-mer de l’Isère
Lucette ELISABETH, Présidente – Association FLECH’CAN
Arlette ELISMAR, Présidente – CARREFOUR DU SOLEIL
Jude ESON, Président – AMICALE OUTRE MER DE GONESSE
Madeleine ESOR, Présidente – Association Carambole des Iles
Scott FABRONI, Président – Association Unityx
Philippe FARDIN, Président – Ethnick’97
Frantz FAUCHER, Président – Association Caresse des Antilles
Rose Hélène FONTAINE, Présidente – CREFOM Rhône Alpes
Joby GARNIER, Président – Académie Art Culinaire
Annette GENOUILLE, Présidente – Merveilles créoles de Grigny
Corinne GOTIN-SILVESTRE, Présidente – SOLID’ETUD
Robert-Thomas GRELET, Président – Association pour la Promotion de la Yole et des
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Cultures des Outre-mer
Jamel GUENAOUI, Président – Association Changeons de regard
Jocelyne GUIMBA, Présidente – Association Cœur des Antilles
Jérôme HAJJAR, Président – Conseil des Libanais de France
Jenny HIPPOCRATE, Présidente – Association pour l’information et la prévention de la drépanocytose (APIPD)
Jean-Francois HOYEZ, Vice-président – Association Culture Réunion
Nicole HOYEZ PITOU, Présidente – Fédération des associations réunionnaises de PACA Françoise KANCEL, Présidente – Association Couleur Tropic
Terrence KATCHADOURIAN, Président – Association Stop Homophobie
Leilla KERCHOUCHE, Avocate au barreau de Paris – Présidente – Réseau citoyen des Franco-berbères de Paris – Ancienne présidente de l’association des avocats Franco- Berbères
Ton-Tona KHUL, Président – Alliance des Français Asiatiques
Eric GOLF KOUATCHOU, Président – Union des camerounais de l’étranger
Teddy LACROIX, Président – Président de la fédération du Carnaval Tropical de Paris et d’Ile-de-France
Samuel LANARRE, Président – Association Grenn K’fé
Théo LAPLUME, Président – Association Mémoire du passé, espoir pour demain
Max LAVENTURE, Président – Forum Démocratie et Outre-mer 91
Martine LE BELLEC, Présidente – Association Couleurs Kréol
Rony LENGRAI, Président – Ka Fraternité
Joël LERIA, Président – Association Merci La Vie
Cathy LEROND, Présidente – Association Otantika
Patrice LERUS, Président – Comité cycliste du Val-de-Marne
Marie-France LESDEMA, Présidente – Association Yolèn Couture
FREDDY LOYSON, Président – Organisation Culturelle des Amériques Francophone (OCAF)
Tobie MAIAU, Président – Association TA’ALOFA
Laurie MAIRONIS, Présidente – Association Lékol Bèlè Kalennda Danmyé Paris Jacqueline MAKPANGOU-ANGELE, Présidente – ASSOCIATION CULTURES ET TRADITION DE L ‘OUTRE MER (CTOM)
Monique MARCEL, Présidente – Association Festi’k
Gisèle MARIE-SAINTE, Présidente – Association Jeunesse Outre-mer COPRAH
Paulo MARQUES, Président – Association CIVICA
Antonio MARQUES, Président – Association Culture Portugaise & Rosa dos Ventos Catherine MARSILLA, Présidente – Association Passion Caraïbes
Paul MERT, Président – Racing Club de Saint-Denis
Manuel NEVES, Président – Amicale de la communauté Portugaise de Vincennes Nicolas NOGUIER, Président – Association le Refuge
Guy NUMA, Président – Association Consensus Outre-Mer
José NZUZI, Président – Fédération des associations congolaises de France
Dominique ORTOLE, Président – Association Domi – Créations
Pierre PASTEL, Sociologue – Universitaire – Président – Collectif des Etats-Généraux de l’Outre-Mer (CEGOM)
Freddy PATER, Délégué – Délégation du Conseil Représentatif des Français d’Outre- mer (CREFOM) du Val d’Oise
Jean-Claude PERAMIN, Président – Fos pou yo
Franck PETROSE, Délégué – Délégation du CREFOM de la Seine-Saint-Denis
Jean PIES, Président – Association Aulnay Handball
Jacinta PINTO, Présidente – Imaginar
José PITKIAYE, Président – Association Antillo-Guyanaise Mi-Nou
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Jean-Charles PLANTIER, Président – Association Mystik’olor
Catoucia PULVAL-DADY, Présidente – Association Connexion Femmes Outremer Emmanuel RAYMOND, Président – ASSOCIATION PIERROTINE MAI 1902
Corinne ROSSO, Présidente – AMICALE DES ANTILLAIS D’EPINAY SUR SEINE Rosan ROYAN, Président – Réseau Initiative Stratégie Intelligence (RISI) – Tropical Club AC
André SAADA, Président – Conseil Représentatif des Institutions juives de France Antilles-Guyane
Ali SAID, Président – Amicale Multiculturelle d’Epinay sur Seine
Thérèse SAINDOY, Présidente – Association la Pomme Cannelle
Jean-François SAINT-LOUIS, Président – Télé Antilles
Stéphania SANNIER, Présidente – Association La Case Créole
Docteur Marie-Antoinette SEJEAN, Présidente – Association Nutricréole
René SILO, Président – Association pour la promotion des sportifs ultramarins (APDSU) et délégué du CREFOM Hauts de Seine
Jean Roger SIQUILINI, Président – IFIAG
Bojan STEFANOVIC, Président – Union des Associations Culturelles et Traditionnelles Serbes de France
Théo SULPICE, Président – Association Tahiti Marquise
Assita SY SAVANE, Présidente – Collectif des Femmes Ivoiriennes de la Diaspora Katiana TACITE, Présidente – Association Bien Vivre à Saint-Eloi
Huong TAN, Président – Association Le Carré de Chine
Emile TENEBAY, Président – Association Soley K’rayib
Samuel THOMAS, Président – Fédération Nationale des Maisons des Potes
Michel TICOUT, Président – Association Hibiscus
Majid TOUHAMI, Président – Association Paris Salsa Plage
Valérie TOUREILLE, Présidente – Association Les Zandolis du Vexin
Vincent TRAVAILLEUR, Président – Martigua SCL
Jean-Marc TRAVENTHAL-JUSTINE, Délégué – Délégation du CREFOM des Yvelines Rodrigue TURPIN, Président – Association Paille en queue
René VADIMON, Président – Association Karibana
Didier VANGO, Président – Association BELFONTEN NOU LA
Marie-Laure VANGOUT, Présidente – Association des Ultramarins de Vierzon et amis

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