Quelle force anime les voiles des navigateurs aidés des ailes de leurs mécènes depuis François 1er ? Quelles inspirations vibrantes se cachent derrière un ministre des choses de la mer comme Philippe Chabot ?

L’année 2024 va lancer toute une série de travaux car 2025 sera “l’année des océans” en France. Au-delà de la Conférence des Nations unies pour les océans à Nice en 2025, d’autres événements à caractère culturel, scientifique et ludique seront organisés dans toute la France. Au-delà des frontières hexagonales, le Guggengheim Museum ouvrira ses portes dans une île d’Abu Dhabi (SAADIYAT) en 2025, fruit de l’imagination de Frank Gehry, architecte nord-américain d’origine canadienne.

Ministre des choses de la mer de François 1er, Philippe Chabot (1492 -1543) originaire du Berry fut un grand mécène de la Renaissance qui finança les expéditions de Jacques Cartier à la découverte du Canada.

Dans un souci de laisser une empreinte sur les cartes maritimes et en hommage à son mécène : l’Amiral Chabot de Brion, le navigateur Jacques Cartier avait donné son nom à une île : l’île BRION, à l’entrée du golfe du Saint-Laurent. Le 15 juin 2023 a été l’occasion de célébrer le 480eme anniversaire de la mort de l’Amiral Chabot à la Tour Solidor ainsi que dans l’intramuros de Saint-Malo.

Si le Louvre à Paris conserve dans ses collections son gisant : https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010211901 , d’autres initiatives mémorielles gagneraient à faire connaître Philippe Chabot au cœur du district culturel du Louvre d’Abu Dhabi, en prévision de l’année des océans en 2025 et de l’ouverture du Guggenheim Museum la même année dans l’île aboudabienne qui bénéficiera du même aura que la fondation Solomon-R.-Guggenheim a souhaité déployer pour faire rayonner ses réalisations à Venise, New-York ou Bilbao.

Avec la mémoire léguée par Philippe Chabot, le génie culturel et maritime peuvent bel et bien s’exprimer et dialoguer en relation avec des centaines d’îles et institutions culturelles posées sur une mer translucide, flamboyante quand le soleil s’abîme dans les flots, y compris sur les côtes du Golfe persique.

La programmation culturelle d’Abstraction et calligraphie – Voies d’un langage universel a permis de nourrir un dialogue fécond entre le Louvre d’Abu Dhabi et le futur Guggenheim Museum d’Abu Dhabi dont l’architecture est tant inspiré tant par la conception des tours à vent traditionnelles de la région, que par les métaux précieux chers à Meyer Guggenheim, le patriarche de la célèbre famille éponyme ayant prospéré dans les mines et les fonderies. On oublie souvent que Frank Gehry est un architecte nord-américain d’origine canadienne.

Si l’imagination des artistes de l’abstraction s’est enflammée à la découverte de la calligraphie arabe, le symbolisme et la cosmogonie des « Premières Nations » du Grand Nord Canadien ont façonné des signes et traduit de nombreux messages à partager. Cette entreprise créative d’abstraction a inspiré l’envie de créer un langage universel, compréhensible par tous. Le monde arabe, en particulier, était rempli de signes et de symboles dans lesquels des artistes et intellectuels ont puisé pour construire leurs créations. A la fois vive et contenue, précise et expressive, la calligraphie leur a ouvert de nouvelles façons d’exprimer des émotions, de l’empathie, et des  idées nouvelles.

S’adressant aux visiteurs de tous âges, l’exposition Abstraction et calligraphie – Voies d’un langage universel était une occasion rare d’admirer des chefs d’œuvre d’Henri Matisse, de Paul Klee, de Joan Miró, de Lee Ufan, d’André Masson, de Dia Azzawi ou encore de Jackson Pollock. Elle mettait également en scène les travaux d’artistes contemporains tels que Sanki King et Mona Hatoum, ainsi qu’une installation monumentale réalisée par eL Seed.

Aussi, cette première exposition de 2021 racontait comment l’Orient et l’Occident se sont retrouvés sur la même toile, à travers des chefs d’œuvre prêtés par le Centre Pompidou, le Guggenheim Abu Dhabi et d’autres institutions. La plupart étaient exposés dans la région pour la première fois.

En 2028, des visiteurs du monde entier découvriront la cité de Jacques Cœur : Bourges, auréolée du titre de Capitale européenne de la culture. L’occasion pour de nombreux visiteurs de mettre du vent dans les voiles avec un périple à Buzançais, sur les traces de Philippe Chabot dans l’Indre voisin.

Capitale du Berry, Bourges marque la 5e ville française à obtenir le label, après Marseille-Provence en 2013, Lille en 2004, Avignon en 2000 et Paris en 1989.

En 2013, Marseille, capitale européenne de la culture, avait accueilli 11 millions de touristes. Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MUCEM) avait été inauguré la même année. Il est actuellement l’un des 50 musées les plus visités du monde.

Philippe Chabot porte bel et bien les voiles d’un langage universel à la croisée du grand large et du dialogue des cultures. M. Rémy Pointereau, sénateur du Cher, vice-président de la commission de l’aménagement des territoires et du développement durable, premier vice-président de la délégation aux collectivités territoriales du Sénat a par ailleurs saisi la ministre de la culture afin qu’un plaidoyer efficace soit mené auprès de ses homologues au Quai d’Orsay.

Du Berry à Abu Dhabi, l’année des océans 2025 sera porteuse de nouvelles boussoles créatives pour appréhender le monde de demain.

Kevin LOGNONÉ

 

 

 

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