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    Il y a trente ans Gaston Monnerville nous quittait

    octobre 15, 2021Aucun commentaire
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    Il y a trente ans Gaston Monnerville nous quittait

    Monnerville, l’héritage trente après sa mort

    A l’occasion du trentième anniversaire du décès de Gaston Monnerville, le Sénat a rendu hommage à celui qui a été son président durant plus de vingt ans. D’abord, une exposition “Gaston Monnerville, une fierté de la République” a été inaugurée au préau Saint-Michel début octobre, puis la nuit du droit au Sénat a été consacrée à son discours pour la panthéonisation de Victor Schoelcher. Enfin, jeudi dernier, la délégation sénatoriale aux outre-mer lui a consacré une table ronde. Compte rendu.

    Georges Patient est sénateur depuis 2008

    « J’ai de l’admiration pour celui qui fut l’un de mes plus glorieux prédécesseurs », a déclaré en introduction, Gérard Larcher, actuel président du Sénat qui a salué chez Monnerville « son engagement, son audace, son indépendance et son courage au service de l’idéal républicain ». Le sénateur Georges Patient a qualifié son illustre compatriote de « valeur sûre qui l’a inspiré et qui a motivé son engagement ». Anne Robinson-Chocho, deuxième vice-présidente de la CTG a parlé de Ti Momo, « ce français exceptionnel, hélas connu de façon superficielle et anecdotique ».

    Rodolphe Alexandre

    L’ancien président de la CTG, Rodolphe Alexandre est intervenu en tant qu’historien pour rappeler que si Gaston Monnerville était « l’archétype de l’assimilation » et le père de la loi de départementalisation, il fallait replacer l’homme dans un contexte où « il n’y avait pas encore de fierté guyanaise, cette prise de conscience de la négritude » et que l’assimilation était alors vue comme un « progrès social ». Monnerville est « un compatriote qui a voulu faire mieux que le Français de métropole ». Avec succès puisque ce grand connaisseur de la culture classique française appartient désormais à l’histoire de France.

    L’avocat des quatorze émeutiers de l’affaire Galmot à Nantes obtient leur acquittement et se faire élire coup sur coup député et maire de Cayenne. Il laisse la mairie car il sent que c’est à Paris que se gagnent les affaires de la Guyane. Il est battu par Jadfard en 1945. C’est « le neg bitasyon contre le nègre de ville », explique Alexandre qui reste persuadé d’une fraude électorale. Il est finalement élu au Sénat l’année suivante où il va siéger jusqu’en 1974 avant de devenir membre du Conseil constitutionnel.

    Premier rendez-vous manqué

    Philippe Martial

    Il a fallu dix-huit tours de scrutin en décembre 1953 pour que René Coty soit élu président de la République et que, sans doute pour la première fois, Gaston Monnerville ait eu à comprendre dans sa chair le préjugé de race. Philippe Martial, le secrétaire général de la Société des amis du président Gaston Monnerville, qui a bien connu l’intéressé, a raconté les coulisses de cette élection : « Tous les partis attendaient que le parti radical présente la candidature de Monnerville, mais à l’intérieur du parti, le sénateur Lecornu des Côtes du Nord, s’y opposait et se présentait chaque fois contre lui. Or Monnerville ne voulait pas se présenter en son nom, mais au nom de son parti, qui ne l’a pas présenté… C’est son vice-président Coty qui a été élu. »

    Me Patrick Lingibé

    Me Patrick Lingibé a expliqué les raisons de la quête absolue d’égalité de Gaston Monnerville. D’abord l’injustice avec la révocation (elle sera cassée après des années par le Conseil d’Etat), alors qu’il a 13 ans, de son père fonctionnaire parce qu’il n’a pas voulu se laisser dicter son vote par le gouverneur de la Guyane. Puis, l’indignité qu’il observe avec le bagne (qu’il fera fermer en 1939), enfin, son combat contre la barbarie nazie, puisqu’il a obtenu par deux fois en zone libre la relaxe de deux de ses clients qui avaient passé la ligne de démarcation alors qu’elle était interdite aux Juifs, aux Noirs et aux « sangs mêlés », faisant valoir que Vichy avait excédé les droits que lui donnait le traité d’armistice, créant ainsi une jurisprudence. S’il n’a pas fait partie des 80 parlementaires qui ont dit non à Pétain en juillet 1940, c’est parce qu’il était officier sur le cuirassé La Provence à Mers El Kebir, a rappelé Philippe Martial. Il sera résistant sous le nom de Saint-Just.

    Les relations avec de Gaulle

    Me Christian Charrière-Bournazel

    André Benjebbar est revenu sur « la nuit de Saint-Cloud » en mai 1958, en pleine crise algérienne, quand le président de l’Assemblée nationale et celui du Sénat vont rencontrer de Gaulle à la demande du président Coty pour lui offrir le pouvoir. Alors que le président Le Troquer taxe de Gaulle de dictateur, Monnerville convainc le général de respecter la procédure d’investiture républicaine et parlementaire. Dès lors Monnerville est le deuxième personnage de l’Etat après le président de Gaulle. Dans les repas officiels, raconte Christian Charrière-Bournazel, dont le père était un proche de Gaston Monnerville, le président du Sénat était à la droite de Mme de Gaulle, et Mme Monnerville à la droite du général. Alors que l’on commente à table le remariage de Léopold Senghor avec une Normande, de Gaulle lâche : « Je ne comprends pas qu’une femme blanche épouse un Noir. » « Je n’ai pas à m’en plaindre », rétorque du tac-au-tac Mme Monnerville, laissant le général le nez dans son assiette…

    En 1962, Gaston Monnerville s’est rendu célèbre à jamais en s’opposant au général de Gaulle au sujet de l’élection du président de la République au suffrage universel direct. « Vous n’avez pas le droit, dit le président du Sénat à celui a modifié la Constitution par l’article 11 au lieu de passer par le 89, vous le prenez. » C’est cela la « forfaiture » que les gaullistes lui reprocheront jusqu’à la fin au point, selon Charrière-Bournazel, que trois éminentes personnalités politiques avaient établi un plan pour que, en cas de décès du président de Gaulle, Monnerville ne puisse assurer l’intérim ! Ce président du Sénat, « noir et radical, élu par des blancs de droite » est l’homme à abattre. Est-ce cela qui motive le général de Gaulle pour proposer par referendum la suppression du Sénat en 1969. Un an avant, rappelle Charrière-Bournazel, Monnerville choisit de ne pas se représenter au Plateau pour faire campagne pour le Non, non pour sauver sa place, mais pour sauver le Sénat.

    Monnerville au Panthéon

    Il a beaucoup été question de la panthéonisation souhaitée de Gaston Monnerville, mais le plus intéressant a été sans doute cette révélation de l’historien Benjebbar qui, citant Jean-Louis Debré, a rappelé qu’en 1961, une décision du Conseil d’Etat n’avait pas été rendue publique car elle indiquait qu’en cas de vote au suffrage universel direct, les citoyens des colonies devraient pouvoir voter. Un an plus tard à Cahors, le général évoque enfin l’indépendance de l’Algérie. « C’est la fin du rêve de Monnerville d’une citoyenneté universelle, explique Benjebbar, et c’est la porte ouverte au suffrage universel. » Ce dernier ajoute : « C’est à chaque fois en France le suffrage universel direct qui, sous le Consulat puis sous la Deuxième République, a annoncé la dictature. » Une sentence qui donne toute sa force à la pensée de Monnerville à l’heure des populismes.

    FXG

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