Cartables, uniformes, listes scolaires interminables. C’est la rentrée des classes. Les enfants et les étudiants ne sont pas les seuls à revenir sur les bancs de l’école. Pour certains adultes sonne le début des sessions de formation. Plus particulièrement au CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) à Fort-de-France et dans les communes. Comme son nom l’indique, le centre forme les fonctionnaires territoriaux.
Fermé à partir de mi juillet, le CNFPT prend aussi ses congés annuels mais l’heure de la rentrée a sonné. Pour dispenser ses formations, le centre a droit à des dotations. Il reçoit une cotisation que sont tenues de payer les communes, l’ensemble des établissements publics, des syndicats, des intercommunalité et enfin la CTM.
Selon le législateur la formation est un droit pour les agents territoriaux qui y travaillent. A ce titre, l’employeur se voit obligé de permettre à ses agents de se former. Cela en rapport avec le métier exercé. Cela va au poste d’ingénieur, de médecin territorial à agent d’accueil. A noter qu’il existe 250 métiers dans la fonction publique. La Martinique compte 17 000 agents territoriaux.
Le CNFPT prend à bras le corps le bien être au travail
Le bien être au travail est le cheval de bataille du centre. Frustration, usure professionnel, stress sont des maladies qui se développent sur lieux de travail. « Quand un agent est bien dans son travail, il est deux fois moins malade, six fois moins absent, neuf fois plus loyal et plus réactif », énumère Arlette Pujar, directrice régionale du CNFPT.

Elle poursuit : « Les femmes ont une charge mentale plus forte, ca entraîne un épuisement professionnel. Il faut prendre soin de l’agent. Nous mettons en place des formations au management pour que les cadres manager puissent mieux accompagner leur équipe. »
Outre la formation des agents, le CNFPT a une autre mission qui est celle d’accompagner les collectivités dans la mise en œuvre des politiques publiques. Pour ce faire, le centre travaille sur des vastes sujets tels que les politiques publiques mais aussi le domaine social, la santé publique, la citoyenneté ou encore l’éducation.
Le CNFPT soigne son empreinte carbone. « Nous avons un catalogue qui est en ligne. Tout est dématérialisé. Nous sommes un établissement écoresponsable. » L’agent s’inscrit en ligne. Après validation de son supérieur hiérarchique, il sera ensuite pris en charge par le centre.
Cas rare. Si la formation est trop pointue ou tout simplement indisponible en Martinique, il est possible que l’agent aille au siège à Paris pour suivre son cursus. « Localement, nous assurons la formation de tous les cadres. » Le CNFPT travaille en interrégional. Le centre panache les groupes de formation avec des Martiniquais, des Guadeloupéens ou des Guyanais. Les formations courent d’une journée à cinq jours maximum.
Par ailleurs, le CNFPT apporte sa pierre à l’édifice quant à la dynamique du marché du travail en Martinique. « Nous participons à l’économie locale puisque nous recrutons des formateurs », précise Arlette Pujar.
Laurianne Nomel