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    Home » Entre misère et souffrance : la Martinique face à ses libertés inachevées
    Tribunes

    Entre misère et souffrance : la Martinique face à ses libertés inachevées

    octobre 25, 2024Un commentaire
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    Dans cette tribune puissante et introspective intitulée “Tout ce qui brille n’est pas or”, Claire-Emmanuelle Laguerre, docteure en neurosciences et psychologue clinicienne, analyse les réalités complexes de la souffrance collective en Martinique. Elle décrit une île déchirée entre misère, crise économique et quête d’émancipation. À travers une analyse fine, elle interroge la dynamique psychologique et sociologique de cette souffrance, tout en appelant à une profonde réflexion sur les moyens de guérir et de reconstruire une société en quête de justice sociale et d’amour véritable pour sa (notre) terre natale.


    Tout ce qui brille n’est pas or

    Entre misère et souffrance : la Martinique, perle de la Caraïbe comme illustration d’une fabrique de libertés inachevées

    Claire-Emmanuelle Laguerre, PhD.

    Docteure en Neurosciences, enseignant-chercheur associée, psychologue clinicienne et directrice d’établissements médico-sociaux

    Le mouvement social qui s’est instauré, peut-être pour certains imposé, depuis le 1er septembre 2024 à la Martinique vient mettre en lumière une société en souffrance. Cette souffrance est aujourd’hui criée à travers des comportements violents mais surtout à travers un argument qui touche l’ensemble des personnes résidant sur ce territoire, le coût de la vie…comme si la vie avait un prix ! La Martinique souffre et j’ai mal à mon pays.

    Cette souffrance est bien plus d’ordre psychique que physique. Mais ce billet refuse une psychologisation incongrue du monde martiniquais. Il se veut davantage être une piste réflexive tenant compte de certains phénomènes de psychologie collective permettant l’émancipation et peut-être sur un plan psycho-spirituel, la délivrance…Chèn pété, tèt maré…

    La souffrance vient se différencier de la misère que rencontre une partie de la population qui reste sous silence. La misère ne se dit pas, elle ne se montre pas non plus. Elle se vit en discrétion pour maintenir la seule chose qui reste de plus précieux à un être humain, la dignité. La misère se dénonce donc par autrui à l’instar de Victor Hugo et de sa Cosette. Elle trouve des mains tendues et des cœurs charitables dans les actes bienveillants comme ceux de l’artiste martiniquais Mali et de son association Soulajé Difikilté Frèw (SDF). Elle se résorbe ou du moins s’amenuise par des actes politiques courageux favorisant un système socio-économique juste et équitable ; un système qui peine à voir le jour faisant connaître à ce territoire, la Martinique, une pauvreté bien plus élevée qu’ailleurs.

    La souffrance quant à elle ne reconnaît pas de classes sociales particulières. Elle touche l’ensemble de la population et se manifeste en pleurs soit dans le silence soit dans les cris. Elle se vit de différentes façons face à un même événement douloureux, ici oppressant. C’est la raison pour laquelle la cherté de la vie ne peut être combattue de façon harmonieuse et homogène.

    Le combat de la vie chère n’est pas celui d’une lutte contre la misère si l’on se cantonne aux arguments avancés plus haut. Il s’agit plutôt d’un combat contre une souffrance collective éprouvée par tout un chacun à différents degrés et sous différentes formes dont celle de la misère. C’est alors que chacun vit cette souffrance au regard de ses références internes et externes sans véritablement trouver de consensus sur la résorption de ce mal.

    En d’autres termes, la misère génère nécessairement une souffrance physique (cf. dénutrition ou malnutrition conduisant à divers maux) et relativement une souffrance psychique (cf. difficulté à se projeter, affects négatifs tels que le désarroi, etc.). Cette dernière est relative et subjective puisqu’elle relève du vécu. Aussi, toutes les personnes qui rencontrent la misère ne connaissent pas, ou tout du moins ne subissent pas de souffrance psychique. Il s’agit là du concept de résilience sur lequel il serait inconvenant de s’arrêter ici étant donné la plaie béante « incicatrisable » en l’état.

    Quoiqu’il en soit, la misère est intimement liée à la souffrance quand la souffrance est indépendante de la misère (même si certaines souffrances psychiques renvoient à une misère de l’âme).

    Il est à dire que les difficultés rencontrées sur nos territoires ne trouveront de solutions que lorsque la société choisira de se panser en se pensant. Cette guérison nécessite une introspection collective relevant d’interventions narratives. Oui, la société manifeste par tous les moyens son besoin de s’exprimer. Cette expression se voit dans des actes vertueux avec la richesse culturelle que possède la Martinique mais également dans des actes moins vertueux avec les comportements déviants et délinquantiels laissant le pays dans un certain effroi et divisant davantage la population. Effroi car chacun craint la détérioration de ses biens et craint pour sa propre vie. Division car incompréhension. L’incompréhension des uns tient dans l’idée que la lutte contre la vie chère ne peut amener à souiller ses semblables. Or, il existe bel et bien un concept qui illustre ce phénomène psychologique. Whyman et al. (2021) parlent ici de violence latérale qui est décrite comme étant la tendance d’un groupe d’opprimés à diriger sa colère contre l’oppresseur vers son propre groupe. La colère ici peut venir révéler ce sentiment d’impuissance tant elle est tournée contre soi (contre sa communauté).

    En se permettant d’aller plus loin, la Martinique est en proie à ce que nous pourrions nommer l’amour anthropophage. Une sorte d’endocannibalisme où les Martiniquais s’entredévorent tout en gardant un amour profond et certain pour cette île d’une beauté inexprimable. L’amour anthropophage appliquée aux sociétés renverrait, s’il fallait l’éclairer sous un angle psychologique, à cette pulsion de protéger son pays par la destruction. Pour davantage expliquer ce concept, nous pouvons l’illustrer par la façon spécifique de manifester son amour à quelqu’un. L’amour anthropophage est alors cette envie dévorante de mordre l’être aimé. Laisser des traces de dents dans sa chair vient rendre visible l’immatérialité mais également permet de marquer son appartenance comme les propriétaires le font avec les animaux. Sur un plan collectif, il est pressant de faire signifier l’amour éprouvé pour son pays. La destruction est ici vécue comme la seule issue possible permettant de ne pas perdre ce qui est le plus aimé, la terre. Et c’est la terre qui nourrit qui est attaquée tout comme l’être aimé qui est dévoré. Dans cette anthropophagie affective ressort à la fois le paradoxe martiniquais et le caractère pathogène des relations. Paradoxe dans le fait de tuer une île qui est aimée (cf. Pulsion de mort avec des opérations nommées « île morte ») bien que dans la mort, l’autre n’existe plus. Caractère pathogène dans le fait que la relation à l’autre relève d’amours maladifs. À la Martinique, les rapports sociaux appellent systématiquement l’amour si bien que dans certaines revendications, le ressenti d’absence d’amour est mis en avant pour justifier certains passages à l’acte avec des : « gadé ! yo pa enmen nou ». Ce sentiment de rejet est si prégnant qu’il pousse, entre autres, à l’impulsivité. Il existe une quête insatiable d’un amour que l’Autre ne saurait satisfaire. Entendons par Autre, toute figure représentative d’une puissance politique ou économique.

    L’amour anthropophage reste donc contre-productif pour soi et pour l’autre, pour soi et pour le collectif. Il creuse davantage les inégalités et aggrave les dissensions. Le Yon a lot, le Ansanm/ansanm, trop vertueux peut-être dans ce conflit, peinent à se faire valoir tant les réalités des uns ne sont pas celles des autres. La souffrance inhérente à la cherté des produits vendus sur le territoire de la Martinique est, sans appel, vécue par toutes personnes n’ayant pas d’autres choix que de se procurer des denrées sur le territoire. Cette souffrance est réelle, concrète, objective. Elle est désormais visible aux quatre croisées de l’île. En ça, cette matérialité amplifie les discriminations et préjugés en opposant les classes sociales entre elles et plus grave encore les soit-disant classes moyennes entre elles, en opposant les personnes en activité professionnelles à celles en recherche d’une situation professionnelle. Elle favorise le dénigrement et les insultes. L’amour anthropophage divise donc là où l’amour universel cherche à rassembler. Entendons par amour universel, un amour qui pousse à l’action et non forcément à un ressenti. Par son universalité, il reconnait les particularités des uns et des autres, accepte la différence, admet la nocivité de certains. Et par cette reconnaissance et cette conscientisation, l’amour universel permet de se délier en se focalisant sur ses propres ressources internes. En peu de mots, si l’amour anthropophage est l’affect le plus bruyant dans nos sociétés, il confirme la souffrance dans laquelle se trouve la population. Une souffrance niée puis ignorée. Une souffrance qui demande audience.

    Oui, la société doit pouvoir s’exprimer, se raconter. Sa colère est légitime. Mais, celle-ci doit être sublimée pour ne pas jouer le jeu de ceux qui cherchent à maintenir le pays dans cette agonie aussi bien financière que culturelle. La violence est trop souvent la seule solution pour lutter contre la violence infligée par autrui. Armée contre armée n’a jamais mené à autre chose qu’à une guerre où des morts sont à déplorer.

    Autrement parler, violence institutionnelle, violence policière, violence urbaine ont ce point commun de la violence. Une violence systémique où les schémas de violence sont rencontrés dans un jeu de chamailleries dangereuses : « ce n’est pas moi qui ai commencé, c’est l’Autre ».  La responsabilité appelle à mettre tout le monde au coin.

    Il est désormais urgent d’admettre que la violence n’a d’effet que de rendre visible la part la plus misérable de notre humanité, là où les miséreux nous font voir sa plus grande richesse, l’amour de soi et d’autrui. La violence n’est en rien salvatrice et les solutions trouvées dans l’agitation restent pour certaines éphémères et pour d’autres illusoires. Les changements naissent nécessairement d’une rupture sans pour autant que celle-ci soit conflictuelle. Il faut cette cassure, ce point de non-retour pour un véritable changement. Sauf que la séparation s’opère d’un commun accord au regard d’une impossible conciliation. La violence orchestrée pour rompre est, quant à elle, observable lorsque l’ego prend le dessus avec une impossibilité de nuancer les affects (cf. Amour/haine). Si certains se prennent à penser que les révolutions ne sont efficaces qu’à travers le chaos, d’autres démontrent les meurtrissures consécutives à ces pseudos séditions. Une révolution se pense pour éviter de panser les personnes pour lesquelles la lutte populaire est menée. Elle s’organise par une préméditation/méditation, concertation et est dirigée non plus contre soi (ou sa communauté) mais contre les injustices et les prévarications. Il s’agit d’échapper au zafè tchou mèl ki pran plon. À bien y regarder, nos grands hommes ont préférentiellement fait un rêve après avoir choisi de troquer leurs armes de guerres pour des munitions verbales permettant l’émancipation (et l’autodétermination).

    A trop se tourner vers l’oppresseur, à trop maintenir ce lien invisible de dominants /dominés. A trop attendre une transfiguration du Bourreau c’est encore maintenir ce lien invisible. Les souffrances de la société martiniquaise qui, aujourd’hui se déclarent sous la dialectique de la vie chère, se révéleront demain sous le joug de nouvelles difficultés sociétales. Un cercle vicieux, un puits sans fond faisant connaître à la population les abîmes de la résignation ou ceux du dégoût ou encore ceux de l’indignation.

    Il est donc nécessaire de traiter ce que certains nomment « trauma d’oppression historique », terme utilisé pour la description d’expériences systémiques d’oppression et leurs effets cumulatifs. Du lexique à la pratique, le territoire de la Martinique est sous assimilation. Ce système d’oppression par assimilation ne cesse de montrer ses limites tant il est de plus en plus difficile pour la population d’intégrer de nouveaux schèmes dans des schèmes pré-existants. L’injustice associée au mépris perdurent ravivant inlassablement des blessures qui n’ont jamais été ou que très partiellement traitées. Si les systèmes évoluent vers un plus grand accès à la connaissance, ils évoluent dans le même temps vers un plus grand accès à la désinformation. C’est ainsi que le système actuel permet une avidité consommatrice favorisant les divisions. Les réseaux sociaux constituent à eux seuls ce paradoxe du savoir et de l’ignorance, du lien social et de la rupture des hommes. Ils offrent des tribunes à des êtres bien pensant ou bien chantant le désordre et musellent ceux de la pensée ou du chant fraternel.

    Le problème de la cherté des produits vient de ce système de consommation aliénant. Or, le Martiniquais ne cesse de lutter contre toute forme d’asservissement. Il est ainsi pris dans ce dilemme systémique qui inclut aussi bien des problématiques locales et territoriales que des problématiques nationales et mondiales. Sauf que dans l’immédiat, il est possible de traiter ce trauma d’oppression par de véritables expériences collectives de narration. Si des tables rondes publiques ont pu être organisées dans une telle improvisation, il est désormais concevable et vraisemblable que des ateliers narratifs soient instaurés pour, non pas trouver des points d’accord mais davantage pour rétablir la vérité garantissant une véritable justice. S’assoir autour d’une table sans président, sans chef, sans patron…tous présents en tant que de simples individus chargés d’une histoire et d’un vécu. Faire de cette élucubration une véritable expérience humaine marquerait un pas vers une panacée.

    Hélas ! Il ne peut s’agir là que d’un doux rêve au regard des précédents arguments. Les intérêts des uns ne sont pas ceux des autres. Les valeurs sont trop disparates. Et aucune des parties n’a de profit à assimiler les schèmes de l’autre. Aujourd’hui, il relève donc de la responsabilité de la population de s’autodéterminer. Les cercles narratifs demeurent nécessaires pour se raconter Nous.

    La solution ici proposée autour de la narration peut prendre diverses formes pour toucher l’ensemble de la population. Elle devrait pour autant commencer par s’inscrire dans les établissements scolaires avec des ateliers autour de la philosophie à l’instar de ceux proposés par Frédéric Lenoir qui considère que la philosophie permet de diriger sa vie plutôt que la subir.   Animer des activités de philosophie auprès des jeunes enfants, dès l’école primaire, favoriserait l’esprit critique face à des thématiques telles que la justice sociale et environnementale, la sécurité alimentaire mais surtout la liberté aussi bien de penser que d’expression. Il est vrai que très tôt, les enfants posent des pourquoi sur tout ce qu’ils perçoivent. La philosophie les encouragerait à s’exprimer dans le respect de la relation en construisant la pensée ensemble. Au-delà, les enfants pourront étonner les adultes dans leurs processus réflexifs en proposant des solutions inexplorées jusqu’à lors.

    Par ailleurs, auprès de ces jeunes enfants, des ateliers pratico-pratiques pourraient venir en complément de leurs enseignements classiques. Si l’activité physique, sportive et artistique mérite d’être renforcée dans les premières classes, d’autres disciplines pour le moins originales pourraient y être dispensées à l’instar de la coiffure ou de l’agriculture (cf. Mise en place de jardins créoles partagés dans les établissements scolaires de l’île). La première discipline enseignerait aux jeunes enfants la confiance en soi là où la seconde travaillerait sur l’autodétermination. Tous deux aideraient le sentiment d’utilité à travers la transmission de savoirs ancestraux.

    La narration doit également pouvoir se vivre dans un autre cadre institutionnel, celui de la justice. Il s’agirait de se raconter Nous à travers une justice traditionnelle. Cette justice est à penser au regard des us et coutumes de la Martinique. Les traditions et l’histoire tiendraient une place non négligeable dans ce système. En cela, la justice traditionnelle qui aurait la même valeur que la justice étatique, inviterait la Martinique dans son ensemble à se penser Nous. L’oralité tiendrait une place importante dans ce système judiciaire et permettrait de traiter des blessures très anciennes. Plus spécifiquement, il s’agirait d’insuffler une restauration de soi, de Nous.

    Ces solutions mettent en exergue un système à bout de souffle ou plus précisément un système qui ne répond pas véritablement aux exigences de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité. Ces nouvelles méthodes de communication où les individus s’entretuent pour exprimer leur mécontentement est un signal fort d’une démocratie en panne. Les abstentions aux urnes ou encore la non prise en considération des choix de vote arguent dans ce sens. Aux Antilles françaises, la montée des extrêmes est la part manifeste d’une société en souffrance qui marque son désarroi vis-à-vis d’institutions irrespectueuses de ses propres principes démocratiques. Le comble de cette décadence réside dans le fait que les forces policières et de gendarmes sont mises à contribution pour protéger les intérêts de la population en entravant la liberté de certains. Idem ! Les nouveaux types de manifestants, investis d’une mission de protection des intérêts du peuple, qui bloquent les aller et venues, gênent la liberté de certains autres. Libertés ironisées, libertés bafouées, libertés inachevées…

    Alors, à quand une loi supplantant celle de 1946 ? Une loi dite de « coopération » pourrait régir les différentes solutions narratives susmentionnées par la promotion d’une évolution sociétale vers une véritable souveraineté citoyenne. Et, si ce n’est une loi de coopération, il serait de bon ton d’instituer au moins une législation qui permet de rompre avec cette dépendance (affective) qui reste néfaste pour la relation à l’Autre, aucune partie ne trouvant satisfaction. Un plan d’actions collectif pour la réalisation de soi et de Nous doit donc être élaboré en tenant compte d’un rétroplanning pluriannuel. Les libertés achevées se conquièrent dans un silence si assourdissant qu’elles s’anticipent. Chèn pété, chivé ladjé…

    En somme, la problématique du coût de la vie étant polymorphe – au moins économique, sociale, environnementale – et étant interconnectée à des souffrances d’hier et d’aujourd’hui, elle se doit d’être pensée autour de valeurs communes et partagées, sans équivoque. Un drapeau est loin de suffire à la détermination d’une nation ou encore d’un pays. Les occupants de ces terres doivent pouvoir se reconnaître à travers, entre autres, une devise qui résume les valeurs premières de la Martinique.

    Une démarche ontologique s’appuyant sur la culture et l’éducation ; l’éducation étant entendue non plus comme l’apprentissage ou la connaissance mais davantage comme une véritable épistémologie permettant de considérer que la connaissance du problème actuel, dans toute sa complexité, ne peut prétendre à une vérité absolue. Ce processus évite les comparaisons hâtives avec d’autres événements du passé tout en permettant la non-reproduction de méthodes infructueuses.

    Autrement, le traitement global passe inéluctablement par des solutions structurelles et géopolitiques sans faire fi des solutions psychologiques qui visent à la quête des compétences individuelles et collectives nécessaires à la libération de ces chaînes visibles et invisibles, à la libération de Soi, de Nous.

    An lanmen ka lavé lot, dé lanmen ka lavé an fidji, symbole de la résistance contre la misère.

    Banbou plié pa ka kasé…symbole de la résilience face à la souffrance.

    Et au lendemain de l’anniversaire d’Eugène Mona, j’ai foi en mon pays, terre fertile qui mérite que nous en prenions soin pour une terre d’excellence par son exception.

    Pansons

    Pensons

    Agissons

    À l’unisson


    1. Whyman, T., Adam, K., Carter, A., Jobson, L. (2021). Lateral violence in Indigenous peoples. Australian Psychologist, 56(1), 1-14.
    2. Hartmann, W.E., Gone, J.P. (2014). American Indian Historical Trauma: Community Perspectives from two great plains medicine men. American Journal of Community Psychology, 54 (3-4), 274-288.
    3. Kirmayer, L.J., Gone, J.P., Moses, J. (2014). Rethinking Historical Trauma. Transcultural Psychiatry, 51(3), 299-319.
    4. Cette loi peut porter tout autre nom approprié reflétant un travail ou effort collectif occultant toute consonance d’asservissement, de soumission, de domination, d’anéantissement.

     

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    Un commentaire

    1. tatou Antilles on octobre 27, 2024 14h45

      Vaporeux

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