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    Le Tourisme est-il un gâteau ?

    décembre 14, 2024Aucun commentaire
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    Ou plus sérieusement, peut-on appliquer une recette au tourisme ?

    Les deux sujets de l’émission À Contretemps sur Zitata Tv du 11 décembre 2024 nous rapprochent de l’affirmative :

    Les îles Caïmans sous influence : des voyages gratuits pour les célébrités des réseaux sociaux pour promouvoir les îles Caïman et le commentaire du Rapport d’informations du Sénateur Michel Magras en date de 2011, et néanmoins d’une actualité saisissante.

    Les arrivées de touristes aux îles Caïmans ont augmenté, passant de 284,30 milliers en 2022 à 429,30 milliers en 2023. +13% Source: Immigration Department and Cayman Islands Departmentof Tourism

    En mai 2011, le sénateur Michel Magras a présenté un rapport d’information au nom de la commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire, axé sur le tourisme en Guadeloupe et en Martinique. Ce rapport souligne le déclin de la fréquentation touristique depuis les années 2000, attribué à la concurrence accrue des autres destinations caribéennes et à des problèmes d’instabilité sociale affectant l’image des îles.

    Je vous propose une recette simple et efficace pour un secteur touristique réussi n’importe où, mais pas n’importe comment :

    1. Le bol transparent du contexte :
    Un cadre idyllique, un environnement unique est l’élément fondateur de l’expérience touristique. Toute île de la Caraïbe coche cette case pionnière et certaines se sont rendues vraiment rendues compte de l’opportunité financière qu’elles avaient à portée de main.

    Les îles Caïmans en font partie. Elles sont un territoire britannique d’outre-mer juridiquement indépendant du Royaume-Uni et, à ce titre, elles appliquent leurs propres lois.

    Les îles se positionnent à 437 kilomètres de la Jamaïque et comprennent les îles de Little Cayman, Grand Cayman et Cayman Brac.

    La capitale est George Town, où vit plus de la moitié de la population des îles. Le paradis n’est pas uniquement fiscal, les plages y sont idylliques, les mangroves regorgent d’une biodiversité exceptionnelle.

    Les plages de sable blanc comme Seven Mile Beach, les récifs coralliens pour la plongée et les sports nautiques attirent les visiteurs.

    Le Sénateur Magras le comprend également en axant ses préconisations de relance du tourisme antillais. Le rapport propose un « tourisme intégré » qui valorise le potentiel environnemental.


    En 2019, Michel Magras publie un autre rapport d’information sur les biodiversités du bassin Atlantique, pointant que 80 % de la biodiversité française se trouve outre-mer, avec des territoires comme la Guyane couverts à 90 % de forêt primaire.

    Location, Location, Location proclament les professionnels du tourisme anglo-saxon, en français cela donne l’Emplacement, l’Emplacement, toujours l’Emplacement.
    Et nous, martiniquais, ne vivons-nous pas au Paradis ?

    2. La Farine de la Ressource Financière

    Sans argent, sans ressource financière conséquente, pas de tourisme. C’est tout. C’est simple.
    Prenons l’exemple de nos îles Caïmans issu de l’article de James Whittaker, qui démontre la haute contribution de l’État au tourisme :
    Des dîners gastronomiques, des balades en kayak à travers les mangroves, des croisières au coucher du soleil, des journées au spa et même des week-ends de célibataires sont (…) montrés sans filtre dans des publications sur les réseaux sociaux.
    Mais ce que les lecteurs et spectateurs ignorent souvent, c’est que, dans de nombreux cas, les repas, le vin et les massages en profondeur sont financés par le gouvernement des îles Caïmans.
    Au cours des trois dernières années et demie, un peu plus de 600 000 $ ont été dépensés (…)

    Ces îles sont également une destination prisée pour le tourisme d’affaires et les événements grâce à leur régime fiscal attrayant.

    Prenons aussi l’exemple du Rapport Magras Dans son rapport d’information de mai 2011 intitulé “Guadeloupe et Martinique : d’un tourisme subi à un tourisme intégré”, le sénateur propose des recommandations pour sa relance.
    Le sénateur souligne que le dispositif de défiscalisation en vigueur à l’époque (loi Pons pour rappel) était inadapté aux spécificités du secteur hôtelier et ne répondait pas efficacement aux besoins de rénovation et de modernisation des infrastructures hôtelières, contribuant ainsi à la dégradation de l’offre touristique.`

    La Loi Pons a fait figure d’outil fiscal dévoyé pour faire d’abord de l’immobilier sous couvert d’hôtellerie. Saint Martin a été emblématique de cette perversité, la Martinique également..

    Les abus non contrôlés d’exploitation ne doivent néanmoins pas nous faire oublier les bonnes recettes de démarrage.

    Pour pallier la situation, le sénateur Magras ne dénie en rien la fiscalité, elle est un indispensable ingrédient à la réussite économique du secteur. Aussi, recommande-t-il une révision du dispositif fiscal afin de le rendre plus pertinent pour le secteur hôtelier.
    Monsieur Magras suggère notamment d’orienter les avantages fiscaux vers la rénovation et la modernisation des établissements existants, plutôt que de se concentrer uniquement sur la construction de nouvelles structures. Cette approche vise à améliorer la qualité de l’offre hôtelière et à renforcer l’attractivité touristique des Antilles.

    En 2024, quid des fonds européens qui sont destinés aux entreprises en priorité, quels fonds sont fléchés au tourisme et au renforcement du secteur en Martinique ?

    Quid également des investisseurs internationaux et institutionnels ? On parle d’un pipe de 200 millions d’euros pour les projets hôteliers et touristiques à la Martinique pour de nouveaux projets et établissements. Nous avons hâte.

    Pas d’argent pas de tourisme, puisque pas d’établissement dits gros porteurs (a minima 100 unités). Ce sont les gros porteurs qui forgent la locomotive des établissements, constituent la destination et font vivre les établissement de petite et de moyenne taille.

    3. Le jaune d’œuf des connectivités : l’aérien et la croisière

    La plupart des sièges supplémentaires négociés auprès des compagnies aériennes le sont conformément à nos gros porteurs hôteliers sur le territoire. Ils sont une garantie pour les compagnies aériennes de transports de touristes vers la Martinique.

    Remémorons-nous la première cohabitation de 1986 : Monsieur Chirac Premier Ministre, Monsieur Doufiaggues, ministre des transports, Monsieur Pons ministre de l’outremer.

    En 1986-1995 avec l’arrivée des charters AOM (le ciel s’est ouvert, French Bee arrive également un peu plus tard) avec les lois de défiscalisation dites Pons.
    Un choc touristique s’opère alors en Martinique, avec une progression notoire du flux touristique.

    Nous sommes une île. On ne peut arriver que par la mer. Nous avons l’exemple de l’île Maurice Air Mauritius 1968 avec l’indépendance et l’effondrement des prix du sucre.

    La relance de l’île devenue indépendante a ciblé le tourisme et le textile, notamment le développement d’Air Mauritius pour drainer le tourisme de toute part vers l’île.

    À la Réunion, à 200 kms, les capitaux ont opté pour les grandes surfaces, les concessions jugées moins risqués et plus rentables par l’oligarchie sucrière.

    Aujourd’hui, la Martinique qui,a fait des choix similaires, est un marché quasi captif avec une desserte très spécifique de la diaspora et un prix des billets très onéreux.

    Aux îles Caïmans, le développement d’aéroports modernes, d’hôtels de luxe, et de marinas pour les yachts est une priorité.

    «Le pont aérien est l’oxygène de l’industrie touristique de nos îles, et notre équipe mondiale a travaillé dur, s’engageant avec les compagnies aériennes pour restaurer les itinéraires et les sièges», a déclaré Rosa Harris, directrice du département du tourisme des îles Caïmans.

    Aussi, les îles accueillent un grand nombre de croisiéristes, renforçant leur position comme une escale majeure dans les Caraïbes.

    4. L’huile (ou le beurre) du Tourisme Domestique

    Le tourisme interne ou domestique est une clef du succès de tous les tourismes.

    Aux îles Caïmans, en tant que paradis fiscal, les îles attirent non seulement les touristes, mais aussi les voyageurs d’affaires et les expatriés pour des conférences, des séminaires, ou des investissements.

    Le tourisme est le levier pour fidéliser les femmes et les hommes d’affaires, pour leurs séjours d’affaires qui doivent se transformer en loisirs et renforcer les capitaux de l’île, les attirer et les pérenniser.
    Un autre objectif majeur est de créer du tourisme interne, vecteur de fidélisation et de ressources récurrentes.

    Prenons aussi l’illustration réussie des activités touristico-ludiques dans les hauts à la Réunion. La clientèle internationale est chimérique pour la plupart des territoires.

    Saint Barth avec un tourisme quasiment 100% externe est une exception. On ne sera pas tous des Saint Barth, démarrons par chez nous, nos résidents martiniquais et caribéens.

    En France, le tourisme domestique représente 70% du PIB touristique. Cette part est comparable aux pays concurrents.

    5. Le Fouet ou le batteur de la Communication

    Nous pouvons reprendre le succès de nos îles Caïmans, par le recours au marketing via des influenceurs : Insta et et TikTok, un budget de 600 000 $ sur trois ans pour attirer les influenceurs. Mei Mei Monstaa : Un voyage d’influence qui a coûté 40 000 $ a généré des milliers de réactions sur TikTok et Instagram, mettant en avant le luxe et les expériences des Îles Caïmans.

    Une utilisation combinée des médias traditionnels avec la collaboration des journalistes de presse écrite pour des articles approfondis, avec une véritable politique de ciblage de marchés spécifiques : célibataires, les amateurs de gastronomie, les plongeurs, ou les familles.

    La promotion est internationale avec des campagnes de marketing ciblées sur des marchés clés comme les États-Unis, le Canada et l’Europe.

    Pour bien faire comprendre ce qu’est la communication touristique, il suffit d’ évoquer les exemples de la Jamaïque, de Cuba, le marketing musical utilisé, avec le reggae et la Salsa.
    Ce marketing crée une identité culturelle, parmi tous ceux qui ont de belles plages et une histoire riche, de promouvoir des ambassadeurs culturels, au-delà de la musique, qui a la vertu de toucher tout le monde, par-delà la langue et les barrières culturelles : Bob Marley, ses fils.. Buena Vista Social Club.., d’inspirer des récits autour de leur histoire.
    Frédérique Dispagne.

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