Le Premier ministre de Sainte-Lucie, l’honorable Philip J. Pierre, a présenté le mardi 25 mars 2025 les prévisions budgétaires pour l’exercice 2025-2026, marquant un tournant dans la stratégie de développement du pays. Avec un budget record de 2,058 milliards de dollars ECD, pour la dépense publique, jamais atteint dans l’histoire de la démocratie sainte-lucienne, le gouvernement affiche clairement son ambition : renforcer les infrastructures, améliorer les conditions sociales, dynamiser le secteur de la santé, créer des emplois et assurer la sécurité des citoyens. Ce budget s’inscrit dans la continuité du précédent, baptisé « l’Année des Infrastructures », tout en y ajoutant des priorités humaines et sociales.
Un budget ambitieux mais maîtrisé
Le budget 2025-2026 repose sur des recettes et subventions projetées à hauteur de 1,71 milliard de dollars ECD, en hausse de 8,7 % par rapport à l’exercice précédent. Cette progression traduit une dynamique économique et une confiance renouvelée des partenaires internationaux. Face à cela, les dépenses totales atteindront 2,058 milliards de dollars, générant un déficit global de 202 millions, soit 2,7 % du PIB. Ce déficit reste en dessous de la limite de prudence fixée à 3 %, ce qui témoigne d’un effort rigoureux en matière de gouvernance financière.
Le gouvernement prévoit également un excédent primaire (hors paiement des intérêts de la dette) de 34,7 millions de dollars, représentant 0,5 % du PIB. Il s’agit du troisième excédent primaire consécutif après des années de déficits marqués, notamment en 2020/2021 (−327,32 millions de dollars) et 2021/2022 (−204,73 millions). Cette trajectoire ascendante avait été initiée dès le premier budget de l’administration Pierre en 2022/2023, soulignant une volonté ferme de stabilisation économique et de discipline budgétaire.
Soutien accru aux plus vulnérables
L’approche centrée sur l’humain est l’un des piliers du budget 2025-2026. Une enveloppe de 1,6 milliard de dollars est dédiée aux dépenses récurrentes — salaires, fonctionnement des services publics, pensions — contre 1,42 milliard de dollars de recettes récurrentes anticipées, garantissant ainsi la soutenabilité des opérations de l’État.
Dans un contexte mondial marqué par l’inflation et les incertitudes économiques, le gouvernement a multiplié les mesures sociales : revalorisation des pensions, mise en place d’un salaire minimum, et soutien renforcé aux populations vulnérables. Ces initiatives visent à atténuer l’impact de la vie chère et à renforcer la résilience des ménages les plus exposés.
Cap sur les infrastructures et les services publics
L’investissement public reste un levier clé du développement national. Le budget prévoit une allocation de 325,6 millions de dollars pour les projets d’immobilisation. Ces fonds seront utilisés pour améliorer les infrastructures, moderniser les services publics et soutenir la relance économique à travers les chantiers structurants.
Les dépenses en capital s’inscrivent dans la vision à long terme du gouvernement, qui considère les infrastructures — routes, établissements de santé, écoles, équipements publics — comme les fondations d’un développement inclusif et durable. C’est également un moteur direct de création d’emplois et d’opportunités économiques.
Une stratégie de financement équilibrée
Pour combler le déficit anticipé, le gouvernement mise sur une combinaison prudente de prêts, de subventions et d’émissions d’obligations. Cette approche diversifiée permet de garantir la continuité des investissements sans compromettre la viabilité de la dette. L’excédent primaire anticipé de 76,94 millions de dollars pour l’année budgétaire 2024/2025 confirme cette stratégie de gestion saine et mesurée : l’État est en mesure de payer les intérêts de sa dette sans avoir recours à un endettement supplémentaire.
Cette capacité de financement autonome est le fruit d’une trajectoire de redressement amorcée après les déficits massifs de l’ère pré-PJ Pierre, et elle renforce la crédibilité financière de Sainte-Lucie sur les marchés internationaux.
Une vision politique assumée
En présentant ces prévisions, le Premier ministre Philip J. Pierre a réaffirmé que ce budget reflète « un engagement profond envers le bien-être des citoyens ». Il s’agit d’un programme politique clair qui allie croissance économique, responsabilité budgétaire et justice sociale.
Cette cohérence de l’action publique, entre volonté d’investir et discipline financière, est perçue comme un signe de maturité démocratique et de vision à long terme pour le développement national. Le choix de ne pas renoncer aux investissements sociaux, malgré un contexte budgétaire tendu, témoigne d’une orientation résolument progressiste.
Une étape décisive pour Sainte-Lucie
Le budget 2025-2026 constitue un jalon historique dans la gouvernance de Sainte-Lucie. Avec des engagements clairs en faveur de la population, une augmentation maîtrisée des dépenses, des mesures sociales concrètes, et une stratégie de financement équilibrée, le pays confirme sa volonté d’entrer dans une nouvelle ère de développement inclusif.
Alors que de nombreux États caribéens sont confrontés à des difficultés de financement et à des tensions sociales, Sainte-Lucie trace un chemin distinct, misant sur la confiance, la rigueur et la solidarité.
Source : Communiqué de presse officiel – Bureau du Premier ministre de Sainte-Lucie, 27 mars 2025.



