Les exonérations sont prévues par la loi, la LODEOM et l’aide fiscale à l’investissement productif, sans avoir réalisé d’étude d’impact préalable sur l’économie des Outre-mer, ce qui correspond à près d’un milliard d’euros de soutien en moins dès 2026.
Ces dispositifs sont considérés comme vitaux par les entreprises locales, qui redoutent de graves difficultés à compenser les handicaps structurels liés à l’insularité.
Patrick Vial-Collet, président de l’ACCIOM, met en garde contre « un choc fiscal pouvant représenter jusqu’à 800 millions d’euros d’impacts pour les Outre-mer »tandis que la FEDOM dénonce le fait que « jamais aucune réelle étude d’impact n’a été réalisée »
Cette réforme risque de fragiliser l’ensemble de l’économie ultramarine. Les élus pointent une réforme jugée brutale, opaque et menée sans concertation, alors que le taux de chômage reste deux fois supérieur à la moyenne nationale.
Christian Baptiste, député de Guadeloupe, s’indigne : « Ce serait un coup de massue sur les économies d’outre-mer, la casse assurée des petites entreprises. »
Les experts soulignent que le soutien réel par euro investi diminue, notamment en raison de l’inflation et de la non-revalorisation des seuils.
À Saint-Martin, l’alignement sur le régime commun provoquerait une perte annuelle estimée entre 10 et 15 millions d’euros pour l’économie locale. Les acteurs économiques et politiques appellent le gouvernement à suspendre ces mesures et à réaliser une véritable évaluation du risque socio-économique, tandis que le débat public demeure dominé par la défiance et l’inquiétude faute de données chiffrées et transparentes.



