Un texte pour répondre à la crise du coût de la vie
Le Sénat vient d’adopter le projet de loi visant à lutter contre la “vie chère” dans les territoires d’outre-mer, après des mois de débats et d’attente. Ce texte, porté par le gouvernement et issu d’une forte mobilisation dans les Antilles à l’automne 2024, vise à compenser l’éloignement géographique et à protéger le pouvoir d’achat des ultramarins, dont les écarts de prix avec la métropole restent très élevés.
Des mesures jugées trop limitées
Parmi les principales dispositions, ce projet prévoit l’extension du “Bouclier Qualité Prix” à certains services, l’expérimentation d’un service public logistique numérique en Martinique, ainsi que des négociations renforcées et des sanctions contre les distributeurs fautifs. Toutefois, de nombreux sénateurs dénoncent le caractère essentiellement “cosmétique” du texte, pointant l’absence de réponses structurelles à la dépendance économique et l’insuffisance des outils proposés pour lutter réellement contre l’inflation.
Les inquiétudes du Sénat et des élus ultramarins
Les débats ont révélé la crainte d’un “rendez-vous manqué” avec les attentes des populations.
Dans l’hémicycle, plusieurs voix se sont élevées pour regretter la modestie des moyens alloués et l’absence de perspectives solides pour une intégration régionale efficace des économies ultramarines. La pression populaire, les contestations et la flambée des prix continuent de nourrir un climat de frustration et d’inquiétude.
Quelles suites pour la loi ?
Malgré l’adoption en première lecture, la majorité des élus ultramarins espère une amélioration du texte lors du futur examen à l’Assemblée nationale. La nécessité d’aller au-delà des simples ajustements apparaît comme une priorité pour éviter que cette loi ne devienne un symbole d’immobilisme face à la vie chère en outre-mer.
Jean-Paul BLOIS



