Le « Buzyn Gate », en plein émoi contre le coronavirus a consisté en la révélation de ce que la ministre de la santé -depuis démissionnaire – a dit au directeur général de la santé dès le 20 décembre, puis au président de la République le 11 janvier, et au Premier ministre le 21 janvier.
Il faudra bien que les Français sachent pourquoi ses avertissements sont restés lettre morte, et pourquoi elle a gardé bouche cousue sur le Covid-19 dont elle voyait, dit-elle, « la tempête venir à l’horizon » mieux, de déclarer le 24 janvier, à l’issue du Conseil des ministres : « Les risques de propagation du coronavirus sont très. faibles ». Le 17 février, au pic ascendant du coronavirus, elle démissionne de ses fonctions ministérielles pour participer à la « mascarade » ( un mot qu’elle emploie dans un entretien au Monde) des élections municipales de Paris !
Il faudra expliquer aux Français le manque de tests de dépistage, de respirateurs, de masques et de gels de protection, pour la 6ème puissance industrielle mondiale !
Au point que c’est la Chine qui nous fournit en masques après qu’Agnès Buzyn lui en ait expédiés sans faire l’inventaire des maigres stocks du moment.
Il faudra également expliquer aux chômeurs français pourquoi les médicaments basiques qui manquent cruellement sont fabriqués en Chine ou en Inde, alors que relevant du secteur stratégique de la santé, comme le reconnaissent le Premier ministre et les ministres de l’économie, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin.
Il faudra oser dire que le système de santé français, se vantant d’être « le meilleur au monde », a perdu 100 000 lits d’hôpital au cours de ces dernières années, que les personnels y sont « vent debout » en grève depuis des mois, et qu’ils risquent aujourd’hui leur vie, faute d’assez de masques de protection et de produits désinfectants .
Passée la crise, a déclaré le président du Conseil national de l’ordre des médecins, « nous ne pourrons plus entendre que l’économie doit primer sur la santé, que les impératifs budgétaires contraignent aussi les choix sanitaires. […] Après la crise, ces choix politiques fondamentaux qui fondent notre pacte social devront être sanctuarisés. »
Gérard Dorwling-Carter