Cela fait maintenant quatre ans que le produit de cette résidence de création perdure.

A l’origine un festival, véritable projet culturel alimenté par une vraie démarche de valorisation, de recherche et de performance, positionnant les musiques contemporaines de nos territoires dans une perspective d’universalisation .

On ne se contente plus d’être admiratifs des performances des autres , ni d’être dans des démarches de consommation d’éléments extérieurs, ni de paraître savants par la connaissance de répertoires et de musiciens étrangers à nos cultures, on est désormais dans la démonstration de ce que nous pouvons montrer au monde par la mobilisation de nos propres atouts.

Eh oui , le jazz antillais existe bel et bien et ce festival l’a révélé.
Biguine jazz crée en 2002 atteint ses objectifs ; montrer nos capacités à être compétitifs , donner à nos génies de la musique une place conséquente dans un univers jusqu’alors rese ve aux autres.
L’idée a germé à l’occasion des divers festivals organisés à l’époque par le CMAC , mais aussi grâce aux précurseurs que furent Marius Cultier, Alain Jean-Marie, Solon Gonzalves, Fal Frett , Al Lirvat , Émilien Antilles et d’autres qui ont donné les bases de la performance et de l’improvisation à partir de nos répertoires et des richesses rythmiques de nos territoires des Antilles.

La première scène mondiale consacrée à notre jazz fut donc ce festival créé il y a plus de 20 ans en Martinique.
Pour rappel, les premiers jeunes qui se sont produits dès la première édition à Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie furent Gregory PRIVAT aujourd’hui élu meilleur musicien français (Prix Django Reinhardt) Maher Beauroy, le fils Mondesir , et bien d’autres…
Si d’autres parlent de jazz créole c’est parce biguine jazz à ouvert une porte , un espace propice à la révélation de notre jazz des Antilles et plus large et du jazz de la Caraïbe.

Le concert extraordinaire du big in jazz collective de dimanche 7 Avril à Tropiques Atrium à définitivement hissé ce projet à un niveau quasiment jamais atteint de performance et de talents.

Il est le prolongement, la matérialisation même de l’engagement élevé de l’équipe qui, avec des moyens limités mais un engagement et une détermination sans faille a conduit ce projet depuis les deux dernières décennies

De performance en performance.

Pour ceux qui sont passés à côté, quelques rappels:
La crise COVID est passée par là… En effet la contribution accordée la Collectivité Territoriale de la Martinique n’a certes pas permis l’organisation de l’édition prévue du festival en 2020. D’où l’idée de proposer une résidence de création calquée sur le modèle d’une école de jazz aux USA .

 

Et nous voilà partis dans une nouvelle ambition:


Identifier des titres phares de nos répertoires de biguine,
constituer une équipe de musiciens, leur proposer la réalisation d’arrangements modernes sur ces titres
Et voilà le projet parti …
La CTM a mis à notre disposition la résidence Chanteclerc et les 8 musiciens sélectionnés ont travaillé dur ( mais dans une euphorique créativité) pour réaliser le travail.
Et c’est le concert de restitution un peu confidentiel….Covid obligé à L’Appaloos’Arena ..succès foudroyant, les invités sont ébahis , un enthousiasme sans limite , ovations et applaudissements nourris et l’aventure commence …le produit est exportable..

Notre jeune équipe en action
C’est le New Morning , l’alhambra, le festival de Chantilly, le Festival de Jazz à Vienne … Partout le même enthousiasme pour un jazz nouveau, plein de couleurs et de rythmes, un jazz euphorisant, dansant. Le public est aux anges!

Puis ce fut la production du disque, la réalisation d’un film sur la biguine …et puis ce concert de Guadeloupe à Basse-Terre et, à l’occasion, ce propos extraordinaire d un spectateur « Ce concert c’est Dieu descendu sur terre … »
Nos huit musiciens martiniquais, guadeloupéens et haïtien continuent chacun de son côté à parcourir le monde au sein de diverses formations mais ne sont pas démobilisés…chaque fois que c’est possible ils se retrouvent jusqu’à ce concert à Tropiques atrium ce 7 avril .
Big In Jazz, à cette occasion n’a pas failli à ses engagements de supporter, révéler, transmettre.
Deux jeunes prodiges ont ouvert le spectacle dans une salle pleine a craquer
Needed jeunes Robertins éblouissants, véritable révélation, et c’est Kelia Paulin jeune fille douée qui suit les traces de son père, Emmanuel passionné de chant choral et l’explosion du Big In Jazz. Collective!
Un public conquis, admiratif, des musiciens généreux, une ambiance électrique. Voici ce qui peut être dit de ce concert.
Des élus présents dans la salle ont pu mesurer l’énorme travail accompli par les équipes et dirigeants du Comité Martiniquais de la musique qui préside aux projets du Big In Jazz Concept.

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