En 1990, dans un numéro spécial de Antilla consacré aux PME, notre confrère Tony Delsham donnait la parole à une figure majeure de la vie économique martiniquaise : Monsieur Max Elizé, ancien président de la Chambre de commerce, conseiller économique et social, et ardent défenseur d’un projet visionnaire : la création d’un véritable marché interrégional entre les départements français d’Amérique (DFA).
Dans ce discours entretien, Max Elizé mettait en lumière les obstacles bureaucratiques, fiscaux et politiques qui entravaient la libre circulation des biens et des personnes entre la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane. Il plaidait pour un espace économique unifié, débarrassé des barrières absurdes héritées d’un autre temps, et réclamait une réelle volonté politique pour que ces territoires cessent d’être traités comme des archipels isolés au sein de la République.
Ce document nous offre un aperçu sur les débats de fond qui animaient déjà, il y a plus de trente ans, nos milieux économiques ultramarins. Il permet aussi de mesurer – à l’époque – la permanence des problématiques soulevées : l’absence d’un véritable marché commun antillo-guyanais, les entraves administratives au commerce inter-DOM, la lourdeur des procédures douanières, et la lenteur des réformes promises.
À l’heure où la crise du pouvoir d’achat, les tensions logistiques et les défis de la production locale imposent de repenser en profondeur notre modèle de développement, ce texte conserve une étonnante actualité.
Et il pose trois questions importantes, que nous vous soumettons aujourd’hui chères lectrices, chers lecteurs :
Trente-cinq ans plus tard, cette ambition portée par Max Elizé d’un marché économique interrégional unifié est-elle toujours d’actualité ?
Les obstacles ont-ils vraiment été levés ? Ou au contraire, les maux dénoncés à l’époque se sont-ils enracinés davantage encore ?
Et en allant plus loin : Qu’en est-il selon vous de cette coopération avec les îles voisines toutes proches ?
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L’Éditorial de Tony Delsham