Ce mardi 5 décembre, les députés ont approuvé la proposition de loi de la sénatrice Catherine Conconne concernant la pérennité des salles de cinéma en Outre-Mer. Cette initiative visait à sauvegarder les activités cinématographiques, particulièrement dans un contexte où les exploitants rencontrent des défis majeurs dans leurs relations avec les distributeurs.

Le sénat avait déjà tracé la voie à suivre en l’adoptant à l’unanimité, l’assemblée nationale n’aura pas eu trop de mal pour continuer le travail. Ce mardi 5 décembre, les députés ont donné leur accord concernant la proposition de loi concernant la pérennité des salles de cinéma en Outre-Mer. Ce projet proposé par Catherine Conconne, la sénatrice martiniquaise, prévoit de préserver les activités cinématographiques en Outre-Mer et à protéger les populations ultramarines d’une augmentation de tarif. Le but est de fixer un taux de location de 35% afin de rééquilibrer les tarifs des cinémas d’Outre-Mer avec ceux de l’hexagone. Une mesure cruciale dans un contexte où le secteur du cinéma dans les départements tels que la Martinique, la Guadeloupe ou encore la Réunion traverse une profonde crise économique.

Une inégalité culturelle

“Le cinéma est un élément de bien être et de bien vivre incontournable, particulièrement en Outre-Mer,” explique Johnny Hajjar, député martiniquais rapporteur du projet de loi. “Malgré ça, l’offre proposée reste structurellement et historiquement restreinte, alors qu’il joue justement un rôle essentiel dans l’enrichissement culturel et le développement personnel des populations.” Au cours des dernières années, les relations entre les exploitants de cinémas et les distributeurs se sont considérablement détériorées, engendrant des disparités significatives entre les cinémas en Outre-Mer et ceux de la métropole. La crise sanitaire liée à la Covid-19, l’inflation et la vie chère ont exacerbé cette situation déjà précaire.

“Les distributeurs restent intransigeant sur une augmentation du taux de location au mépris des difficultés singulières éprouvées par les salles de cinéma dans ces territoires,” dénonce Maud Petit, député du Val-de-Marne d’origine martiniquaise, étant aussi rapporteure du projet. “Notre rapport démontre pourtant que le taux de location ne représente qu’une petite fraction du chiffre d’action des distributeurs qui sont pour la plupart en mesure de développer leurs activités vers d’autres territoires.” En plus d’être confrontés à une situation tendue, les exploitants se trouvent confrontés à des contraintes évidentes lors des discussions sur l’éventuelle augmentation de la taxe spéciale additionnelle (TSA). Le problème avec cette taxe est qu’elle est appliquée sur le prix des entrées aux séances organisées par ces exploitants.

Après une heure de débat entre les députés de divers horizons politiques, le projet de loi a été unanimement accepté. “Ce soir, vous avez aidé les populations d’Outre-Mer à ne pas alourdir leurs difficultés de vie au quotidien,” a tenu à remercier Johnny Hajjar. “Aujourd’hui, c’est un risque de disparition de la culture qui a pu être évité dans nos départements. Nos jeunes et nos aînés pourront bénéficier ainsi d’un accès à la culture et d’offre à la culture.”

Thibaut Charles

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