Le président de la fédération des taxis indépendants de Martinique, Alain Decaille avait organisé plusieurs opérations escargot sur l’île, pour dénoncer l’obligation vaccinale imposée à sa corporation. LOIC VENANCE / AFP

Alain Decaille et Aimé Agat, qui dénonçaient l’obligation vaccinale, sont décédés des suites du Covid. Ils auraient été contaminés à l’occasion d’une réunion de travail avec la préfecture.

Deux représentants syndicaux mobilisés contre l’obligation vaccinale en Martinique, dont le président de la fédération des taxis indépendants de Martinique, Alain Decaille sont décédés des suites du Covid, a appris l’AFP mardi 21 décembre auprès des services hospitaliers. Selon des sources syndicales, ils auraient été contaminés à l’occasion d’une réunion de travail, avec la préfecture, comme d’autres participants dont le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles.

«Je suis un exemple parmi d’autres de gens qui malheureusement, vaccinés, ont quand même eu le Covid. Mais ça illustre la protection du vaccin, c’est-à-dire que j’ai eu des tout petits symptômes pendant deux jours, et après plus rien», a souligné le préfet après dix jours d’isolement, à l’occasion de sa première sortie sur un centre de vaccination éphémère.

Alain Decaille est mort lundi à l’âge de 61 ans. Depuis le mois de septembre, il avait organisé plusieurs opérations escargot sur l’île, pour dénoncer l’obligation vaccinale imposée à sa corporation. Après avoir contracté le Covid-19, il avait été hospitalisé trois semaines et soigné en réanimation, d’après le CHU de Martinique.

«Est-ce qu’il y a eu des imprudences ? Je ne pense pas»

Le président du syndicat pour la défense des artistes martiniquais, Aimé Agat, est également décédé lundi, à l’âge de 48 ans, après avoir été hospitalisé en réanimation, selon les services hospitaliers. Ces deux syndicalistes s’étaient engagés dans l’intersyndicale qui avait appelé à la grève générale le 22 novembre 2021, pour marquer son opposition à l’obligation vaccinale et au passe sanitaire.

Des barrages avaient été érigés sur l’île pendant une dizaine de jours, avant qu’un accord de méthode ne fût signé avec les autorités de l’État, mettant en place des ateliers sur sept thématiques différentes parmi lesquelles la santé, la jeunesse, la vie chère, les transports, le chlordecone, la pêche et la culture. C’est après l’une de ces réunions de travail que plusieurs personnes avaient été déclarées positives, dont des membres de l’intersyndicale et le préfet.

Partager.

Laissez votre commentaireAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Exit mobile version