Le Monde

Le marché mondial de la musique enregistrée affiche en 2020 une croissance de 7,4 % pour atteindre un chiffre d’affaires total de 21,6 milliards de dollars.

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Les chiffres donnent le vertige. Le titre Blinding Lights du chanteur canadien The Weeknd, au synthé cristallin tout droit sorti des années 1980, a été « streamé » ou téléchargé plus de 2,72 milliards de fois en 2020. Il arrive en tête du palmarès mondial dévoilé mardi 23 mars dans le rapport annuel de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI).

Tous formats confondus (physique, streamings, téléchargement), sur l’ensemble de leurs catalogues, le top 10 des artistes mondiaux couronne, en premier, le groupe coréen BTS qui vient d’assurer sa fortune en mettant en Bourse son propre label, suivi par l’Américaine Taylor Swift, le rappeur canadien Drake, The weeknd − encore lui − et la Californienne Billie Eilish. « Alors que le monde est confronté à la pandémie de Covid-19, la capacité indéfectible de la musique pour consoler, guérir ou garder le moral nous est rappelée », affirme France Moore, directrice générale de l’IFPI.

Sans surprise

D’ailleurs, si la pandémie a porté un coup fatal aux concerts et aux festivals, elle n’a en rien égratigné la musique enregistrée. Pour la sixième année consécutive, le marché mondial a enregistré une belle croissance de 7,4 % − un tout petit peu moins qu’en 2019 − pour atteindre un chiffre d’affaires total de 21,6 milliards de dollars (18,15 milliards d’euros). Une croissance qui, sans surprise, s’explique par l’engouement inextinguible pour le streaming et l’explosion des abonnements payants (comme Spotify, Apple Music, Deezer…). Fin 2020, l’IFPI dénombrait 443 millions d’utilisateurs de comptes d’abonnement payants dans le monde.

En 2020, les revenus de la musique enregistrée ont progressé selon ce rapport « dans toutes les régions du monde »

Les revenus du streaming – à la fois payant et financé par la publicité − ont augmenté l’an dernier de près de 20 % et représentent désormais les deux tiers du chiffre d’affaires de la musique enregistrée. Le recul des ventes physiques (– 4,7 % à 4,2 milliards de dollars) masque de fortes disparités entre un désamour pour les CD (– 11,9 %) et un attrait pour le petit marché des vinyles qui se porte à merveille (+ 23,5 %).

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L’Europe, deuxième plus important marché mondial de la musique enregistrée après l’Amérique du Nord, a progressé de 3,4 %. Une croissance deux fois moins élevée que celle constatée aux Etats-Unis (7,3 %) et au Canada (8,1 %

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