Découvrez le riche passé de Laval, une ville française qui a eu un impact mondial bien au-delà de ses frontières, du navigateur François Pyrard aux missionnaires mayennais en Asie. La ville est aussi intimement liée à l’Université Laval au Canada, un établissement d’excellence avec un réseau mondial. Plongez dans le trésor caché de la bibliothèque de la Maison Diocésaine Cardinal Billé à Laval et explorez son patrimoine intellectuel, y compris les aventures de prêtres et explorateurs mayennais qui ont façonné l’histoire culturelle et spirituelle de l’Asie. Vous serez surpris de découvrir à quel point cette ville française est un pont vers des hubs intellectuels et spirituels en Asie, comme la ville créative de l’UNESCO, Macao. Ne manquez pas cette exploration fascinante qui relie passé, présent et avenir, et qui établit de nouveaux dialogues entre l’Orient et l’Occident.
S’il est rare de pouvoir contempler la galerie des cartes du Vatican, la lecture de cet ouvrage est possible grâce à un accès direct via Gallica, avec la possibilité de télécharger ce livre en version pdf. François Pyrard fut un navigateur lavallois qui vécut de 1578 à 1621 environ et qui fit le tour du monde. Les aventures de ce polyglotte restent méconnues en Europe. Pourtant le rayonnement de sa ville de naissance résonne de l’autre côté de l’Atlantique avec le nom prestigieux de l’Université Laval, située dans la ville de Québec au Canada, et reconnue à l’international pour l’excellence de sa formation et son réseau de plus de 342 000 anciens diplômés.
En Europe, la Maison Diocésaine Cardinal Billé dispose d’une bibliothèque de connaissances circulaires au sein du Diocèse de Laval, située 10 rue d’Avesnières dans une ville authentique qui fut aussi une capitale intellectuelle florissante, grâce à la prospérité du lin et du chanvre. Le commerce du lin en particulier fut le fleuron d’une mondialisation maritime avec les cités marchandes de Saint-Malo et de Vitré, actives dans le commerce des toiles avec Cadix et l’Andalousie espagnole, pôle d’échanges et de monopoles privilégiés du XVIIème siècle avec les Amériques, étendu ensuite de Veracruz jusqu’aux Philippines grâce au fameux Galion de Manille.
En prenant le temps de découvrir ce territoire d’innovations d’ouverture et de nature circulaire, il est utile de s’intéresser à des ouvrages ou des références relatifs à des Mayennais ayant entrepris des voyages ou explorations circulaires vers l’Asie.
En passant par Laval reliée en moins d’une heure à Paris en TGV, un saut à la bibliothèque diocésaine (ouverte du mardi au samedi de 14h à 17h30 – fermé le vendredi) permet de retrouver les noms et les récits de prêtres mayennais du XIXème et du XXème siècle qui ont été missionnaires en Asie, notamment :
- – Victor Charles Quinton qui fut vicaire apostolique de Cochinchine Occidentale de 1920 à 1924.
- – Mgr Jean Davoust, originaire de la Mayenne, parti au Tonkin.
- – Alexis Péan, (1838-1893), parti en Thaïlande
Plus récemment, le Père Cyrille Delort, originaire de la Mayenne est en mission en Birmanie. Le Père David Journault est parti au Cambodge comme prêtre « Fidei donum ». Il sera de retour en Mayenne à la rentrée de septembre 2023.
Enfin, il existe à la bibliothèque du diocèse de Laval une bibliographie riche sur les Missions en Asie (avec des ouvrages pas spécifiquement liés pour le coup à la Mayenne) :
-OURY Guy-Marie, Monseigneur François Pallu ou les Missions étrangères en Asie au 17e siècle, Paris, France-Empire, 1985. – 216 p.
-MILLOT J., Monseigneur Puginier : Évêque de Mauricastre, vicaire apostolique du Tonkin occidental, Paris, Mame, 1898.
– MARIN Catherine (dir.), La Société des missions étrangères de Paris : 350 ans à la rencontre de l’Asie, 1658-2008 ; colloque à l’Institut catholique de Paris, 4 et 5 avril 2008, Paris, Éd. Karthala, 2011. – 1 vol. 278 p.
-FAUCONNET-BUZELIN Françoise, Aux sources des Missions étrangères : Pierre de la Motte (1624- 1679), Paris, Perrin, 2006, 358 p.
L’ensemble de ces ressources peuvent nous guider à établir de nouveaux ponts avec des hubs intellectuels et spirituels en Asie, comme par exemple Macao, déjà connue pour son patrimoine à la rencontre de l’Orient et de l’Occident et en tant que Ville créative de l’UNESCO. Ce berceau lusophone s’impose comme un pôle régional des arts, à proximité de Hong-Kong et de la Greater Bay Area.
Qiu, célèbre artiste conceptuel et vice-président de l’Académie centrale des beaux-arts de Pékin, a d’ailleurs souligné le rôle de plateforme de Macao dans ce domaine. En prenant l’exemple du prêtre italien du XVIe siècle, Matteo Ricci ; Macao a été une porte d’entrée par laquelle la religion et la science occidentales sont entrées en Chine. Ricci était l’un des pères fondateurs des missions jésuites en Chine. En tant que telle, Macao a donc été le témoin de nombreux échanges culturels entre la Chine et l’Occident.
A travers une Biennale annuelle, plus de 200 artistes locaux et internationaux vont dévoiler leurs talents à Art Macao qui a retenu comme thème festivalier 2023 : les statistiques de la fortune. Les formats proposés aux visiteurs vont de la peinture aux applications de pointe de la réalité augmentée. Le thème central qui fédère l’ensemble des contributions est orienté sur l’évolution des relations entre la science et la religion – des domaines qui étaient, il n’y a pas si longtemps, considérés comme conceptuellement indissociables. Un guide pratique de cette biennale 2023, permet de mettre en avant les espaces d’exposition incontournables de ce festival inédit. Et peut-être aussi de méditer sur les récits des explorateurs et missionnaires Mayennais en Asie.
Kevin LOGNONÉ