Dans une tragique nouvelle qui a secoué la Guadeloupe, Cédric Cornet, le maire du Gosier et président de la Communauté d’Agglomération La Riviera du Levant (CARL), est décédé subitement le 21 mars 2024 à son domicile, à l’âge de 42 ans seulement. Le corps sans vie du jeune élu a été retrouvé par son chauffeur et son épouse, plongeant la population locale et la classe politique dans l’émoi. Bien que les circonstances exactes de son décès restent à éclaircir, les premières conclusions de la procureure de Pointe-à-Pitre semblent pointer vers une cause naturelle ou accidentelle. Ce drame met fin à l’ascension fulgurante d’un homme politique ambitieux et déterminé, qui a profondément marqué son empreinte sur la vie publique guadeloupéenne.

La nouvelle du décès soudain de Cédric Cornet, figure emblématique de la politique guadeloupéenne, a créé une véritable onde de choc. À 18h31 ce jeudi 21 mars 2024, les services d’urgence ont été appelés à son domicile situé rue Rolnin au Gosier, où son corps sans vie a été découvert en état de “raideur cadavérique” selon les pompiers. La procureure Caroline Calbo, dépêchée sur les lieux, a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les circonstances entourant ce décès tragique.

Bien que les conclusions définitives ne seront connues qu’après une autopsie approfondie prévue vendredi, la magistrate a déclaré aux médias que les premières observations du légiste penchaient pour une cause naturelle ou accidentelle. Cependant, elle a souligné que davantage d’examens seraient nécessaires pour éclaircir cette affaire.

La disparition brutale de Cédric Cornet, jeune père de famille depuis seulement 4 mois, a suscité une vive émotion parmi ses administrés, ses pairs politiques et bien au-delà. Dans les heures qui ont suivi, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant son domicile, parmi lesquelles sa famille éplorée, des citoyens, des personnalités politiques et bien d’autres, venus rendre un dernier hommage à celui qui était considéré comme un dirigeant prometteur.

Les témoignages de condoléances et les éloges affluent de toutes parts, saluant la mémoire d’un homme décrit comme un combattant infatigable, dévoué à son territoire et à sa population.

Le président de la Région Guadeloupe, Ary Chalus, a exprimé son “immense stupeur et sa tristesse”, rendant hommage à un collègue “imprégné de la chose politique” et un “élu de proximité et de terrain”. De son côté, le président du Conseil départemental, Guy Losbar, s’est dit “sous le choc” en apprenant la disparition de son “ami”, saluant ses “convictions” et son “engagement sincère” au service des politiques publiques efficaces.

Le préfet Xavier Lefort a également présenté ses condoléances, évoquant le souvenir d'”un élu énergique et engagé” pour son territoire. Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre-Belle-Eau et compagnon de longue date de Cédric Cornet, a exprimé sa “vive émotion” en pleurant la perte d’un “ami” et d’un “frère”, soulignant leur volonté commune de donner plus de responsabilités aux jeunes en politique.

Quant au sénateur Victorin Lurel, qui a côtoyé Cornet dans les arènes politiques, il a partagé son ressenti à chaud lors d’une intervention télévisée, visiblement ébranlé par le deuil soudain de son ancien adversaire devenu allié.

Le député Olivier Serva a de son côté salué la mémoire d’un “homme politique dynamique” soucieux du développement du Gosier, louant son engagement quotidien auprès des citoyens.

Bien que brutale et inattendue, la disparition de Cédric Cornet met un terme à un parcours politique pour le moins mouvementé. Élu régional dès 2010 à seulement 28 ans sous la bannière “Les Inkoruptibles”, il avait alors défrayé la chronique en obtenant plus de 5% des voix face à Victorin Lurel, accédant à deux sièges au Conseil régional. Après une période dans l’opposition, il était devenu 9ème vice-président en 2012 lorsque Lurel avait été nommé ministre, scellant une alliance improbable entre les deux hommes.

Son ascension avait cependant connu un temps d’arrêt après des affaires de mœurs qui avaient terni son image, aboutissant même à une condamnation par la justice. Mais loin de se laisser abattre, Cornet était revenu sur le devant de la scène en s’impliquant fortement sur le dossier de l’eau au Gosier, une commune qui aspirait au changement. Cette détermination lui avait permis de remporter la mairie en 2020, avant d’être élu président de la CARL dans la foulée.

Malgré des oppositions acharnées et des décisions controversées au sein de sa ville et de l’intercommunalité, le jeune édile avait réussi à tenir fermement les rênes du pouvoir qui lui avait été confié démocratiquement, campant sur ses positions avec une main de fer.

Le décès prématuré de Cédric Cornet à l’aube de ses 43 ans prive ainsi la Guadeloupe d’une figure politique de premier plan, dont le parcours hors-norme et l’énergie débordante en avaient fait l’un des fers de lance de la nouvelle génération.

Si les circonstances exactes de cette tragédie restent à éclaircir, une chose est certaine : son empreinte restera durablement marquée dans la mémoire collective de l’archipel.

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