Les entreprises de l’hôtellerie-restauration, du tourisme, de l’événementiel et de la culture sont dans les starting-blocks. La réouverture est enfin là. Dans cette perspective, le fonds de solidarité sera accessible pour des entreprises ne remplissant par le critère actuel de 50 % de perte de chiffre d’affaires. Un assouplissement qui s’accompagnera d’une dégressivité des aides sur trois mois.

Avec le lancement des grandes manœuvres du déconfinement progressif et de la levée partielle des restrictions pour les entreprises accueillant du public, le gouvernement doit adapter ses dispositifs d’aides. Le lundi 3 mai, la ministre du Travail Élisabeth Borne, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et le ministre délégué aux PME Alain Griset ont reçu en ce sens les représentant·es de l’hôtellerie et de la restauration. L’occasion pour le patron de Bercy d’annoncer le prochain assouplissement – à partir du mois de juin – des conditions d’accès au fonds de solidarité pour les secteurs les plus touchés par la crise économique et les restrictions sanitaires (hôtels, restaurants, cafés, lieux de culture…). Une énième version pour le fonds de solidarité, actuellement réservé aux entreprises qui perdent 50 % de leur chiffre d’affaires. Ce système qui voit les entreprises éligibles avoir droit à une aide mensuelle allant jusqu’à 10 000 euros ou 20 % du chiffre d’affaires perdu sera maintenu en mai. Ensuite, les entreprises des secteurs désignés auront droit à l’aide même en cas de perte de chiffre d’affaires inférieure à 50 %. « Nous changeons les règles pour accompagner la réouverture et nous allons faire du sur-mesure qui tient compte de la réalité », a expliqué Bruno Le Maire sur les ondes de RTL. Autrement dit, une entreprise qui perd 15 %, 20 % ou 30 % de son chiffre d’affaires aura droit à l’accompagnement financier. Mais un seuil minimal de perte de revenus est tout de même conservé.

Dégressivité des aides
Le montant des aides, qui représentera « un pourcentage de la perte d’activité », doit encore être établi après concertation avec les secteurs concernés. Une chose est sûre, la nouvelle donne devrait durer trois mois, le temps de l’été, de début juin jusqu’à fin août. Bruno Le Maire l’a déjà annoncé : il y a aura une « dégressivité de ces aides en fonction du retour à la normale ». Dans le même temps, Bercy s’engage à faire en sorte que les fenêtres de demande d’aides ne soient pas repoussées trop tardivement dans le mois (celles pour le mois d’avril sont ouvertes dès le 7 mai). Avec ces assouplissement, l’objectif est clair : doper la reprise, après un croissance positive (+ 0,4 %) au premier trimestre.
Dans un second temps, l’ensemble des mesures sera donc réévalué en fonction de l’avancée des dispositifs prévus par le plan de relance. Le rendez-vous est pris en « septembre pour évaluer la situation économique et les nouveaux besoins éventuels […] On verra à ce moment-là s’il est utile ou non d’ajouter des montants au plan de relance », a ajouté le ministre de l’Économie.

Du côté des secteurs concernés par l’assouplissement de l’accès au fonds de solidarité, la dégressivité des aides inquiète. « Nous comprenons très bien qu’il y ait une dégressivité des aides, mais le problème est qu’il y ait aussi une dégressivité sur le chiffre d’affaires mais aussi calendaire. Celle-ci ne nous va pas », estime Didier Chenet, le président du groupement patronal GNI. D’autant que plusieurs points restent en discussions avec le gouvernement. À commencer par le crédit de cotisations sociales à hauteur de 20 %, et la prise en charge à 100 % du chômage partiel. Surtout, les inquiétudes des restaurateurs et autres hôteliers sont nourries par le manque de visibilité et de certitudes quant à la qualité de la reprise et de la saison estivale. Beaucoup n’ont pas oublié les désillusions de l’été 2020 durant lequel les ventes des restaurants parisiens avaient reculé de 49 % en juillet et août par rapport à 2019.

ABA – Source : https://www.ecoreseau.fr/

 

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