La question des DROITS D’AUTEUR à l’ère de l’IA générative suscite des inquiétudes croissantes parmi les créateurs. Robert Kneschke, photographe allemand, a découvert avec stupeur que 20 de ses images protégées étaient utilisées pour entraîner des outils d’IA, sans son consentement. Face à son action en justice, l’organisation allemande LAION défend sa base de données en arguant qu’elle ne fait qu’agréger des images déjà accessibles publiquement, sans en conserver de copies. Cette affaire, qui sera jugée à Hambourg le 25 avril, pourrait faire jurisprudence en Europe.

Les experts restent partagés sur l’issue de ces litiges, soulignant que l’utilisation d’œuvres protégées pour l’entraînement des IA pourrait être jugée au cas par cas. OpenAI et Google, confrontés à des défis similaires, ont comparé l’entraînement des IA à l’apprentissage humain à partir de livres, une analogie qui soulève la question complexe de la frontière entre inspiration et violation des droits d’auteur. L’Union européenne, à travers une directive de 2019, permet aux créateurs de s’opposer à l’utilisation de leurs œuvres pour le « text and data mining », essentielle à l’apprentissage machine. Cette disposition pourrait limiter l’usage des œuvres protégées pour entraîner les IA sans consentement explicite des ayants droit, ouvrant potentiellement la voie à des accords de licence.

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