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    Home » Faut-il annuler la dette ? Les clés d’un débat qui divise les économistes
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    Faut-il annuler la dette ? Les clés d’un débat qui divise les économistes

    mars 18, 2021Aucun commentaire
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    Partisans et adversaires d’un abandon des dettes publiques détenues par la Banque centrale européenne s’opposent en France, sur fond de menace d’une remontée des taux d’intérêt.

    • Antoine d’Abbundo, pour La Croix.

    .Dans un scénario d’annulation de la dette, la BCE abandonnerait une partie de la dette publique qu’elle détient contre l’engagement des États à investir autant dans des secteurs d’avenir prioritaires, en particulier les projets de transition écologique.ALFIERI/GETTY

    Que faire face au « mur de la dette » auquel sont confrontés les pays de la zone euro ? Depuis le déclenchement de la crise du Covid, les économistes multiplient les propositions plus ou moins originales pour gérer ce risque, du retour des « obligations perpétuelles » à la création d’un impôt européen sur la fortune. Mais c’est, sans conteste, l’idée d’annuler la dette publique qui fait le plus parler d’elle. Sans doute parce que c’est la proposition qui rompt le plus radicalement avec les dogmes économiques en vigueur avant le coronavirus.

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    « Ce débat pourrait être utile pour éclairer les citoyens sur une question sérieuse et complexe, si les postures politiques ou les attaques personnelles ne l’emportaient pas trop souvent sur les arguments », souligne d’emblée Éric Dor, directeur des études économiques à l’Ieseg, école de commerce rattachée à l’Université catholique de Lille.

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    Spectre d’une crise des dettes souveraines

    Pour mieux comprendre cette polémique, il faut d’abord prendre la mesure des bouleversements occasionnés par l’épidémie en matière d’endettement public. Hier encore, la gestion des comptes publics dans la zone euro était régie par les règles contraignantes du pacte de stabilité et de croissance, limitant le déficit et la dette à, respectivement, 3 % et 60 % du produit intérieur brut (PIB). « Avec la crise, ces verrous budgétaires ont sauté, au moins temporairement, pour permettre aux États de financer, par l’endettement, le soutien de leur économie et sa relance », explique Hervé Goulletquer, directeur adjoint de la recherche à La Banque postale AM.

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    Résultat : partout le ratio de dette sur PIB s’envole – en France, de 98 % en 2019 à près de 120 % en 2020. Le spectre d’une crise des dettes souveraines, qui avait menacé de faire imploser la zone euro une décennie plus tôt, resurgit.

    La BCE détient un quart des dettes de la zone euro

    En 2012, l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), l’Italien Mario Draghi, avait réussi à juguler ce risque en lançant une politique monétaire non conventionnelle. « Solution qui consiste à racheter massivement des obligations d’État sur le marché secondaire. Cela fait monter leur cours, donc baisser leur rendement, ce qui contribue à maintenir les taux bas qui permettent aux États d’emprunter à moindre coût », analyse Éric Dor.

    Christine Lagarde, qui a succédé à Mario Draghi en novembre 2019, poursuit cette politique dans des proportions bien plus considérables. « En 2020, la BCE a racheté plus de 1 000 milliards d’euros de titres publics, si bien qu’elle détient actuellement dans son bilan près d’un quart des dettes de la zone euro », détaille Hervé Goulletquer.

     

    Cette politique monétaire alimente la bataille rangée autour de l’annulation de la dette publique détenue par la BCE. « L’idée a été formalisée par Laurence Scialom, professeure à l’université Paris-Nanterre, et son doctorant Baptiste Bridonneau, dans une contribution publiée en avril 2020 par le think tank Terra Nova (1) », rappelle Jézabel Couppey-Soubeyran, maîtresse de conférences à l’université Paris 1 et membre du collectif pro-annulation qui s’est formé dans la foulée (2).

    Abandon de la dette contre des engagements écologiques

    Dans ce scénario, la BCE abandonnerait une partie de la dette publique qu’elle détient contre l’engagement des États à investir autant dans des secteurs d’avenir prioritaires, en particulier les projets de transition écologique. « Cela ne léserait personne puisque la Banque centrale assumerait seule la perte. Elle peut le faire puisqu’elle n’a aucune contrainte de solvabilité, contrairement à une banque commerciale. Et cela redonnerait force au projet européen qui bute toujours sur l’absence d’union budgétaire », plaide son initiatrice, Laurence Scialom.

    « Une telle solution permettrait d’approfondir les plans de relance, européen et nationaux, encore très insuffisants. Celui de la France, par exemple, prévoit de consacrer 20 milliards de plus sur deux ans au volet écologique. Or il faudrait 20 milliards d’investissement par an pendant dix ans », insiste Jézabel Couppey-Soubeyran. Autre avantage, cela mettrait les Européens à l’abri d’un retournement de situation, en cas de remontées des taux longs, une perspective qu’on observe aux États-Unis et qui pourrait toucher la zone euro.

    « Économie vaudoue »

    Mais les partisans de l’ortho­doxie monétaire ne l’entendent pas de cette oreille. Le premier à dégainer est Jean Pisani-Ferry, professeur à Sciences-Po et inspirateur du programme économique du candidat Macron en 2017. Dans une tribune au vitriol publiée par Le Monde le 16 mai, celui-ci fustige « la mystification » de ceux qu’il accuse de pratiquer une « économie vaudoue ». « Demain, il faudra bien payer », assène-t-il.

    Le 25 mai, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, enfonce le clou. Lors d’une conférence devant la Société d’économie politique, il met en garde contre la « séduction de l’illusion » qui se heurterait, selon lui, à un double obstacle. « L’annulation de la dette signifierait le financement monétaire des déficits dont l’interdiction est un pilier fondateur de l’accord de la création de l’euro. Plus encore, il convient de dénouer ce mythe de monnaie magique, tranche-t-il. Il n’y a pas de “déjeuner gratuit” ! »

    La cheffe économiste de la direction générale du Trésor, Agnès Bénassy-Quéré, va synthétiser ces arguments dans une note publiée le 1er décembre 2020, qui sert désormais de référence aux opposants (3). « Une annulation de la dette détenue par la BCE n’est ni légale, ni utile, ni souhaitable », soutient-elle.

    Illégal car « ce serait contraire au traité européen » ; inutile car « s’il s’agit de répondre à la crise en empruntant à des taux particulièrement bas, c’est déjà le cas et devrait l’être encore pendant plusieurs années » ; non souhaitable car cela contribuerait à « effrayer les investisseurs », alors que la confiance des marchés en la solidité de l’institution est capitale.

    Offensive générale

    À cette offensive générale, il faut ajouter les critiques, plus inattendues, des keynésiens de toutes chapelles, d’Henri Sterdyniak, membre du collectif des « économistes atterrés », à Esther Duflo, spécialiste du développement et prix Nobel d’économie 2019, en passant par Olivier Blanchard, ancien économiste en chef du Fonds monétaire international qui, en janvier, dans un entretien aux Échos, qualifiait l’idée d’« idiote ».

    Mais il en faudrait plus pour faire rentrer dans le rang ses défenseurs. « Depuis le début, une curieuse coalition d’intérêts tente d’interdire le débat en nous opposant une rhétorique de l’inanité », contre-attaque Jézabel Couppey-Soubeyran. « D’un côté, on trouve les anti-dette, conservateurs qui entretiennent un rapport quasi religieux à son remboursement. Tyrannie des marchés que nous dénonçons, explique-t-elle. De l’autre les pro-dette, qui estiment qu’il suffit d’augmenter les impôts des plus riches pour augmenter les dépenses, mais qui se trompent d’ordre de grandeur et s’agacent qu’on pointe du doigt le risque d’instabilité financière. »

    « Jamais les pays du Nord n’accepteront »

    Face à ce front, la poignée d’économistes français du départ a rallié à son appel, début février, 150 universitaires et politiques de toute l’Europe. Ceux-ci semblent déterminés à faire valoir leur solution pour « offrir aux États européens les moyens de leur reconstruction écologique, mais aussi réparer la casse » causée par la pandémie.

    Et ce n’est pas la présidente de la BCE Christine Lagarde, jugeant « inenvisageable » l’annulation de la dette, qui les fera taire. « L’histoire nous a maintes fois montré que les difficultés juridiques s’effacent devant les accords politiques », écrivent les signataires.

    Un volontarisme qui laisse sceptique Éric Dor. « Jamais les pays du Nord, Allemagne en tête, n’accepteront l’annulation car ils pensent que cela déstabiliserait l’euro. Plutôt que de gaspiller des forces dans un débat théorique perdu d’avance, le bon combat serait, premièrement, de pousser à une réforme du pacte de stabilité européen, car s’il était de nouveau appliqué tel quel, ce serait le retour à une austérité difficile à supporter, défend-il.Deuxièmement, de faire progresser l’idée du fédéralisme fiscal puisque, depuis le départ, on sait que c’est ce qui manque à l’Union. »

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