L’évolution de la gestion de l’eau en Martinique : du passé au présent

Lors de l’inauguration du nouveau siège de l’ODE Martinique, Madame de Grandmaison a livré un discours éloquent, retraçant l’histoire de la gestion de l’eau en Martinique. Elle a évoqué avec passion et précision les étapes, les défis et les personnalités qui ont marqué ce parcours.

Des débuts modestes à une prise de conscience collective

Avant 1946, la Martinique ne disposait pas d’une politique formelle de l’eau. Les habitants dépendaient des mares, puits, sources et canaux pour leurs besoins en eau, exposant la population à des maladies hydriques en l’absence d’infrastructures sanitaires. Avec l’application de la loi de Départementalisation en 1946, une nouvelle ère s’est ouverte.

Le Département et les services déconcentrés de l’État ont alors commencé à partager la responsabilité et la gestion de l’eau.

Alphonse Jean-Joseph : un précurseur

En 1948, un grand pas a été franchi avec la création du premier syndicat intercommunal pour une gestion globale de l’eau. Cette initiative majeure a été l’œuvre d’Alphonse Jean-Joseph, maire de Rivière-Salée et Conseiller général de la Martinique. Son rôle précurseur dans la mise en place d’une gestion organisée de l’eau a posé les bases d’une transformation profonde des infrastructures et des pratiques sur l’île. Le Syndicat intercommunal du Centre et du Sud de la Martinique, couvrant seize communes, est né de sa vision et de son engagement.

Les efforts d’Aimé Césaire et Pierre Aliker

Madame de Grandmaison a également souligné les contributions significatives d’Aimé Césaire et Pierre Aliker. Ces deux figures emblématiques ont joué un rôle crucial dans l’amélioration des infrastructures d’eau à Fort-de-France, contribuant à éradiquer des maladies comme la fièvre typhoïde.

Vers une gestion moderne de l’eau

La Martinique a progressivement renforcé sa gestion de l’eau, s’inspirant de modèles métropolitains et internationaux. L’introduction du Comité de bassin en 1992 a été un tournant, tout comme la collaboration avec le Comité de Bassin Loire-Bretagne, qui a permis d’élaborer une gestion concertée et équilibrée de l’eau.

L’importance de l’éducation

Madame de Grandmaison a conclu son discours en soulignant l’importance de l’éducation des nouvelles générations sur la valeur de l’eau. Elle a plaidé pour l’instauration d’une culture du respect de cette ressource vitale, rappelant le rôle de la Martinique sur la scène internationale, notamment lors de sa présidence du RIOB de 2004 à 2007.

Le discours de Madame de Grandmaison nous rappelle que la gestion de l’eau est un enjeu majeur pour la Martinique. Les efforts des précurseurs comme Alphonse Jean-Joseph et les contributions des figures comme Aimé Césaire et Pierre Aliker ont pavé la voie, mais la responsabilité de préserver cette ressource incombe désormais à tous.

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