Une étude révèle trente-deux problèmes de santé engendrés par ce type d’alimentation.
Slate. Repéré sur Washington post  

De nouvelles preuves montrent que les aliments dits «ultra-transformés» tels que les chips, les charcuteries industrielles ou encore les nuggets agissent comme de véritables poisons sur le corps humain. Des chercheurs ont décelé trente-deux problèmes de santé auxquels s’exposent les personnes ayant une consommation excessive de ces produits alimentaires.

Une nouvelle étude a été publiée en janvier 2024 dans le British Medical Journal (BMJ), qui s’ajoute aux nombreuses autres ayant déjà démontré que la consommation d’aliments ultra-transformés présente de sérieux risques. Cependant, cette nouvelle étude menée par le Dr Wolfgang Marx est allée plus loin en examinant quarante-cinq autres analyses, ce qui implique un échantillon total de dix millions de participants.

Le Washington Post, qui a passé en revue cette nouvelle étude, précise qu’aucune entreprise fabriquant des produits alimentaires ultra-transformés n’a été impliquée dans l’analyse de ces données.

Tous les risques sont démultipliés

Les résultats montrent qu’une forte consommation de produits ultra-transformés est associée à de nombreux problèmes de santé sévères, comme l’anxiété, les maladies cardiaques et les morts prématurées.

Les personnes qui consomment ces produits à l’excès ont 12% plus de risques de développer un diabète de type 2, environ 50% plus de risques de développer de l’anxiété et des troubles mentaux courants. Plus choquant encore, ces personnes ont environ 50% plus de risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire. L’étude établit également des liens entre une consommation excessive de ce type d’alimentation et le risque de mort prématurée. Le risque de décès lié à une maladie cardiaque, à l’obésité, au diabète de type 2, aux troubles de sommeil et à la dépression est alors plus élevé de 40 à 66%.

Le Washington Post rappelle qu’aux États-Unis, ces produits bourrés d’arômes et d’additifs pour combler leur manque de saveurs se sont immiscés dans les modes de vie, y compris dans les menus scolaires destinés aux enfants. L’étude avance par ailleurs qu’ils représentent jusqu’à 58% de l’apport énergétique quotidien total aux États-Unis.

Parallèlement à cette étude, un groupe d’universitaires a tiré la sonnette d’alarme en publiant une tribune le 28 février 2024. L’éditorial rappelle que les aliments ultra-transformés «ne sont pas simplement des aliments modifiés». Très souvent, ceux-ci contiennent peu voire pas d’aliments entiers, et sont fabriqués à partir d’ingrédients de basse qualité qui sont chimiquement modifiés avec des amidons, des sucres, des huiles et des graisses. «Il n’existe aucune raison de croire que les humains puissent s’adapter à ces produits», disent les chercheurs, appelant les pouvoirs politiques à réguler davantage les aliments transformés, comme cela a pu être fait vis-à-vis du tabac.

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