Légende : Préparation de la yole avant le départ, 2017.  © Patrick Joseph-Auguste, 2017.

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, et Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, se félicitent de l’inscription sur le Registre des bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (UNESCO) de « La yole de Martinique, de la construction aux pratiques de navigation : un modèle de sauvegarde du patrimoine » par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, réuni en sa 15ème session exceptionnellement en ligne, ce 17 décembre 2020.

Au travers de cette inscription, il s’agit de promouvoir un processus de sauvegarde à échelle humaine, un modèle de transmission transposable et un patrimoine vivant, riche de savoirs et savoir-faire contemporains partagés.

Cette inscription témoigne d’une reconnaissance des efforts menés pour sauvegarder non seulement les savoir-faire de charpente liés à la construction de ces embarcations traditionnelles, mais aussi des techniques particulières de navigation, fondées sur un esprit associatif et collaboratif, et enfin des pratiques physiques et festives, marquées par des courses dans les différents ports de Martinique et par le Tour des yoles, moment intense qui mobilise aujourd’hui des milliers d’habitants.

À l’origine de la sauvegarde de la yole se trouvent les courses organisées par les marins-pêcheurs eux-mêmes sous la forme de défis entre bateaux au retour de la pêche. Marins, charpentiers et habitants se constituent ensuite en associations. La première est l’association des yoles et gommiers, fondée en 1972. Les pouvoirs publics, les médias et la population de l’île toute entière se joignent peu à peu à eux pour organiser des courses dans les différents ports de l’île. Le Tour des yoles existe depuis 1966.

Les activités autour de la yole de Martinique sont le reflet des principes et objectifs de la Convention en matière de dialogue et de soutien à la diversité culturelle. La yole renforce le dialogue au sein de la communauté des habitants. Elle met en valeur les artisans et les marins des ports de l’île qui détiennent le savoir-faire et sont respectés pour cela. Elle rassemble toutes les générations, toutes les classes sociales et plus généralement toutes les communautés de l’île. Sa pratique est gratuite et le modèle de transmission patrimoniale construit autour de la yole de Martinique repose sur les associations. Ces dernières ont permis de construire un grand nombre de nouvelles yoles et de multiplier le nombre de praticiens. Elles assurent la formation des jeunes et l’inscription des yoles dans la société locale.

Parce qu’elle organise la transmission des savoir-faire de construction et de navigation, elle renforce la cohésion entre les générations.

La démarche a été portée par un comité de pilotage coordonné par Edouard Tinaugus, avec le soutien de la direction des affaires culturelle de la Martinique, de la fédération des yoles rondes de Martinique, de la Collectivité territoriale de la Martinique, de l’Académie de Martinique, de l’Institut martiniquais du sport, et avec la collaboration scientifique de l’Université des Antilles.

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, et Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, remercient la communauté porteuse, composée de marins-pêcheurs, de charpentiers-marins, de maîtres yoleurs et d’équipages, des associations de yoles et bébés yoles, regroupées au sein de la Fédération des yoles rondes de la Martinique, d’entreprises locales, d’élus et institutions territoriales, d’artistes et d’enseignants, d’étudiants et d’universitaires, toute la population de l’île, enfin, pour laquelle la pratique de la yole représente une identité, un rendez-vous familial et festif.

Source : La lettre d’information de la DAC 

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