En raison de la crise sanitaire, la manifestation qui célèbre le jazz et les musiques improvisées propose en ligne, du 22 janvier jusqu’au 19 février, des concerts et des podcasts.

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Fabien Simon, directeur du festival Sons d’hiver, le 16 février 2018, à la Maison des arts de Créteil (Val-de-Marne). Michel ROBERT

En 2020, le festival Sons d’hiver avait pu avoir lieu. Organisé dans diverses salles du Val-de-Marne et quelques lieux parisiens, en janvier et février, il avait été à la fois le premier festival d’envergure nationale de la saison, en matière de jazz et de musiques improvisées, et le dernier avant le premier confinement en raison de la pandémie de Covid-19.

Pour sa 30e édition, prévue du 22 janvier au 13 février, la perspective que le festival puisse avoir lieu dans des conditions à peu près normales s’est éloignée avec les dernières annonces gouvernementales. Pour autant, « notre état d’esprit n’est pas d’annoncer une annulation et un report à 2022 », nous indique Fabien Simon, directeur du festival. Et c’est à une édition dite « alternative » que le public est convié, avec une prolongation jusqu’au 19 février. « Les résidences d’artistes, les répétitions pour des créations, les master class restent, comme dans le théâtre, autorisées. Elles pourraient être présentées à un public de professionnels, cela permet de maintenir une dynamique pour les artistes et les équipes. » Ainsi, les résidences du violoncelliste Didier Petit ou de la contrebassiste Joëlle Léandrevont donner lieu à des enregistrements. Leur diffusion, pas encore arrêtée au 19 janvier, reste à préciser.

Créations radiophoniques

Autre initiative, la réalisation de podcasts « qui vont présenter les influences des musiciennes et musiciens au programme, les disques, les artistes qui ont changé leur vie ». Sont déjà en boîte les participations de la pianiste Aki Takase, du trompettiste Peter Evans, du batteur Hamid Drake… Des commandes pour des créations radiophoniques sont aussi en route, avec les saxophonistes Mats Gustafsson et Evan Parker, ou la chanteuse Elaine Mitchener. Tout cela se fait un peu « au jour le jour ».

L’idée de maintenir la programmation envisagée par des captations de concerts filmés et diffusés en direct lui convient moins. « Nous ne présentons pas des musiques avec des effets spéciaux, des projections à grand spectacle, qui peuvent capter l’attention sur un écran d’ordinateur. Ce qui manquerait, c’est cet impalpable qu’est l’interaction avec le public. »

Il y aura toutefois quelques exceptions. Celles du concert du percussionniste Famoudou Don Moye avec son quintette, dans le décor du Musée du quai Branly, dimanche 24 janvier (sur YouTube) à 17 heures et du « projet de Marc Ribot et Ches Smith avec des musiciens haïtiens, en étant repensé comme un spectacle, avec de la danse, de la vidéo ». « C’est à nous d’être, dans cette période, encore plus imaginatifs et créatifs », conclut-il.

Informations, horaires et mises à jour du programme sur Sonsdhiver.org

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