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Le pape François prône une “transition sereine” en Haïti

Par Cyprien Viet – Après la prière de l’Angélus de ce dimanche, devant environ 20.000 fidèles rassemblés sur la Place Saint-Pierre, le pape François a appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel en Haïti, pays caribbéen en proie au chaos en raison de la mainmise des gangs sur une grande partie de son territoire.

“J’ai appris avec soulagement qu’à Haïti ont été libérés un enseignant et quatre religieux de l’Institut des Frères du Sacré-Coeur, enlevés le 23 février dernier”, s’est réjoui le pape François. Il a demandé à ce que « soient libérés au plus vite les deux autres religieux et toutes les personnes encore séquestrées dans ce pays bien-aimé éprouvé par tant de violences ». En janvier dernier, six religieuses de la congrégation Sainte-Anne avaient été enlevées puis libérées quelques jours plus tard.

Le pape François a invité “tous les acteurs politiques et sociaux à abandonner tout intérêt particulier et à s’engager dans un esprit solidaire dans la recherche du bien commun, en soutenant une transition sereine vers un pays qui, soutenu par la communauté internationale, soit doté d’institutions solides, capables de ramener l’ordre et la tranquillité pour les citoyens”, a expliqué le pape François.

Un chaos grandissant

Le pays affronte un vide du pouvoir depuis l’assassinat, le 7 juillet 2021 du président Jovenel Moïse, qui n’a pas été remplacé, l’organisation d’une élection semblant impossible à court terme compte tenu de l’insécurité ambiante. La pression des gangs s’est encore intensifiée depuis le lancement, le 29 février dernier, d’une vaste offensive coordonnée par l’ancien policier Jimmy Chérizier, devenu chef de l’un des principaux gangs de la capitale, qui a menacé de lancer une guerre civile dans le pays. Les attaques menées sur les commissariats et les prisons ont permis à plusieurs milliers de prisonniers de s’évader.

Le Premier ministre Ariel Henry, qui venait de signer un accord de coopération sécuritaire avec le Kenya mais été empêché de rentrer en raison de la prise de l’aéroport par les gangs, a annoncé sa démission le 11 mars, étant contraint de demeurer à Porto Rico où il faisait escale. L’intérim à la tête du gouvernement et du pouvoir exécutif est assuré par le ministre de l’Économie et des finances, Michel Patrick Boisvert, mais l’État a perdu le contrôle de la majeure partie de la capitale Port-au-Prince.

“Continuons à prier pour les populations martyrisées par la guerre : Ukraine, Palestine, Israël, Soudan du Sud”, a par ailleurs déclaré le pape François dans une très succincte allusion aux conflits en cours. “N’oublions pas la Syrie, un pays qui souffre tellement de la guerre depuis longtemps”, a-t-il ajouté. Notamment par la voix du cardinal Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, le Saint-Siège ne cesse de plaider en faveur d’une levée des sanctions internationales affectant la population de ce pays, qui souffre des conséquences de la guerre mais aussi du manque de soin et de nourriture

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