Monsieur le Préfet,
C’est en votre qualité de Représentant de l’Etat que j’ai l’honneur de m’adresser à vous pour vous faire part du désarroi d’une majorité de martiniquais face au climat économique, social et sécuritaire particulièrement dégradé qui sévit en Martinique .
Si en dépit de mon grand âge je continue à diriger mes entreprises cependant j’ai assumé par le passé en qualité de représentant du Secteur prive des fonctions imminentes â la CGSS,au CESER,au MEDEF, et à la CCIM qui me permettent d’avoir un regard autorisé plutôt pessimiste sur la dégradation du climat général et le laisser faire qui prévaut dans ce pays .
Les incivillités sont légion, on dégrade, on détruit les statues qui font partie de notre patrimoine et de notre histoire, les ronds points sont repeints au couleurs rouge, vert, noir sans que les responsables de ces exactions soient inquiétés, les propriétés privées sont occupées impunément.
Ceux qui sont responsables de ces actions et qui les revendiquent sont connus et tiennent tribune sur les réseaux sociaux et ont l’oreille des médias y compris sur le service publique.
La criminalité semble s’être installée dans notre territoire si l’on en croit l’actualité récente.
Dans un autre registre les citoyens ne comprennent pas que les grands services publiques soient encore confinés : impôts, Sécurité Sociale, Caisse d’Allocations Familiales. Ce n’est pas mieux pour les Mairies ou les Services Communautaires.
Nos politiques de leur côté donnent régulièrement le triste spectacle de leurs querelles puériles, tandis que les agents territoriaux, non encadrés, ont pris la clés des champs.
Les agents de ces services seraient ils plus fragiles que ceux du secteur privé ?
C’est ce sentiment de dérive totale et d’impuissance qui s’installe et se banalise, jour après jour, que je ressens comme bon nombre de nos compatriotes que j’ai souhaité très humblement vous faire partager même si je suis conscient que vous n’aurez pas la solution à toutes les contradictions qui gangrènent la société martiniquaise .
Malheureusement, et, nous sommes nombreux à le penser, ce désordre généralisé et le manque de fermeté de l’Etat risquent de conduire, je le crains, à des affrontements entre communautés et ce serait dommage…
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de mes respectueuses salutations.
Claude POMPIERE Chef d’Entreprise.
Partager.

Laissez votre commentaireAnnuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Exit mobile version