Monsieur le Premier Ministre Hôtel Matignon

Monsieur le Premier Ministre,

Après les évènements survenus la nuit dernière au Centre Hospitalier Universitaire de la Guadeloupe, où l’on a vu le Directeur Général ainsi que des cadres dirigeants de cet Etablissement Public de l’Etat, séquestrés, puis agressés, molestés violemment, alors qu’ils étaient exfiltrés de leurs bureaux par la police, la population de la Guadeloupe dans son immense majorité condamne ces exactions criminelles ainsi que toutes celles qui la privent de ses libertés fondamentales depuis maintenant plusieurs mois.

C’est la raison pour laquelle, par la présente, nous vous demandons d’user des pouvoirs que vous confèrent votre haute fonction et les lois de la République pour engager la procédure de dissolution de l’organisation intitulée ”UNION GENERALE DES TRAVAILLEURS GUADELOUPEENS – UGTG” , se présentant en Guadeloupe comme un syndicat attaché à la défense des salariés locaux.

Il s’agit en fait d’une organisation politique dont l’objectif principal, apparaissant en clair dans ses statuts, est d’obtenir par tous moyens l’indépendance de la Guadeloupe (cf extraits joints desdits statuts) ; son orientation est violemment révolutionnaire, antirépublicaine, et anti-française ; ses méthodes, articulées avec une propagande raciste éhontée, relèvent de la menace, de la violence débridée, du sabotage méthodique des entreprises et des services publics…

En tout état de cause, une telle organisation ne correspond en rien à la définition légale d’un syndicat ; aucune raison ne justifie en conséquence que ce mouvement, prétendument syndical, soit investi des privilèges et missions attribués aux syndicats au titre de leur représentativité (la ”représentativité” de l’UGTG, organisation strictement locale, explicitement anti-française et antirépublicaine, lui a été reconnue dans des conditions dérogatoires et scandaleuses) ; il s’agit en particulier :

-de la présence de délégués dans les entreprises et services, avec la possibilité d’y faire intervenir leurs leaders et leurs troupes, composées de personnes étrangères à la structure visée.

-de la capacité à ester dans ce cadre

-de la présence dans les organes de représentation du personnel dans l’entreprise ou le service visés

-de la participation notable à la juridiction de prud’homme, au prix de la crédibilité des décisions

-de l’accès facilité à certains financements.

Faute de prouesses électorales (les gens de cette mouvance ne se présentent jamais aux élections politiques, étant entendu que leurs idées sont très largement minoritaires dans la population), ces activistes peuvent se targuer de ”victoires” syndicales, en arrachant par la violence des ”protocoles d’accord” inapplicables au delà du moyen terme, à peine de ruine, désorganisation ou fermeture pour les entreprises visées ; les exactions et brutalités commises restent impunies sous couvert de ”luttes syndicales” ; l’apparente efficacité de ces méthodes finit par déclencher une surenchère de la part des vraies organisations syndicales, soucieuses de conserver leurs adhérents, et ceci, au détriment de la vie économique locale .

Il se trouve que nous subissons une fois de plus des abus de ce type depuis quelques semaines: au prétexte de l’obligation vaccinale imposées aux soignants et secouristes, ces prétendus responsables syndicaux (fonctionnaires par ailleurs de la république française) appellent au désordre, et livrent la rue à des malfrats et des marginaux, qui pillent des banques, des bijouteries, des armureries, des bureaux de poste… (où sont passés l’argent, les armes, et les bijoux ?), allument des incendies en pleine ville, saccagent les équipements routiers et le mobilier urbain, répandent de l’huile de vidange dans des écoles primaires, entravent la circulation par des barrages enflammés, tirent à balle réelle sur les forces de l’ordre qui s’en approchent…

Si un doute persiste quant à la responsabilité de ces ”dirigeants syndicaux” dans les méfaits exposés, il suffit de se rappeler l’échec du contact de ces mêmes personnes avec le ministre des DOM, le 29/11/2021 en sous-préfecture de Pointe-à-Pitre ; l’obstacle aux discussions reposait sur leur refus explicite et formel de condamner les tirs à balles réelles perpétrés contre les forces de l’ordre (ce jour-là, leur cahier de revendication comportait même un projet d’amnistie pour les criminels arrêtés dans ce cadre).

L’un des dirigeants de ce groupe n’hésite pas à menacer de mort le directeur de l’hôpital au motif que ce dernier tente d’appliquer les textes relatifs à l’obligation vaccinale (à toutes fins utiles la photo de ce directeur, avec sa femme et ses filles, est simultanément publiée sur le net, avec la mention de leur adresse personnelle) ; en parallèle les militants de l’UGTG s’en prennent aux malades et aux soignants ayant accepté le vaccin ; un autre de ces pseudo-syndicalistes pénètre par effraction, au vu de tous, dans l’hôtel de la Région, par une paroi vitrée fraîchement brisée à cet effet, tandis que ses troupes déploient des drapeaux indépendantistes dans l’hémicycle ; ce même ”syndicaliste”, engagé dans une guérilla contre les supermarchés (insultes et intimidations dirigées contre les clients, tentatives d’incendie dans les rayons), affronte physiquement, sous l’œil des caméras, les forces de l’ordre qui tentent de l’empêcher de récidiver.

Il n’est donc plus possible de laisser ce prétendu syndicat agir en toute impunité, et sa dissolution apparaît donc comme une nécessité républicaine et une mesure de salut public

Nous joignons à notre requête, Monsieur le Premier Ministre, un ensemble de documents qui vous permettra d’asseoir votre conviction, en vue d’une décision attendue par une large majorité des Guadeloupéens.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre très haute considération

   Pointe-à-Pitre, le 05 janvier 2022

Henry ROUSSEL-DUPRE

Président de CSLR

CSLR : 161 immeuble Gontran Sablier 97110 Pointe-à-Pitre

Amédée ADELAIDE Président d’honneur de CSLR

Email : amedeeadelaide@wanadoo.fr

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