La cellule économique régionale de la construction (CERC) dont la CTM est membre a publié le 30 juillet une “ feuille de route pour le reprise de l’activité du BTP en Martinique“.

Le CERC rappelle que “En 2017, le BTP rassemblait 12,6 % des entreprises et représentait 11,2 % des créations d’entreprises. En 2018, il employait 5 % des effectifs salariés. La crise économique de 2009 a durablement touché le secteur de la Construction qui conserve néanmoins une place importante au sein de l’économie martiniquaise. Fin 2019, l’emploi privé dans la Construction concerne 5650 salariés et l’emploi intérimaire presque 600 ETP (Equivalents temps plein), tandis que le stock d’entreprises dans le secteur s’établit à environ 5700 entreprises au 1er janvier 2019”.Donc un secteur en crise depuis une dizaine d’années.

A noter cependant que, selon la note de conjoncture du même CERC de mai 2020 :
-le nombre d’emplois salariés avait progressé de 2,2 % en 2019;
– le nombre de demandeurs d’emploi du BTP avait reculé de 5,6 % en 2019 ;
-les créations d’entreprises dans le secteur du BTP avait progressé  de 24,7 % en
2019 ;
-le nombre de défaillances d’entreprises avait baissé de 8,6 % en 2019 , prolongeant un mouvement de baisse amorcé début 2017 ;
LE CERC constate : “Par son ampleur et sa forme, la crise sanitaire et économique de 2020 présente des similitudes avec la crise économique et sociale de 2009 : une majorité de chantiers sont restées à l’arrêt pendant deux mois. Les mesures de confinement instaurées  entre le 17 mars et le 11 mai ont porté un coup de frein économique violent et massif : tous secteurs confondus, la perte d’activité a été estimée à -27% en Martinique, selon une note de l’INSEE diffusée courant mai. Quant à la baisse d’activité du secteur de la Construction, elle a été évaluée à -75% au cours de cette période “.
Il annonce la mise en place d’un Comité local de suivi de la re- lance de l’activité du BTP.
Selon le CERC, “ La feuille de route du comité local de suivi de la relance des activités du BTP veut répondre à l’urgence signalée par les différents acteurs qui, au-delà des aides à la trésorerie, souhaitent avant tout retrouver un niveau d’activité suffisant et re- trouver de la visibilité. Cette feuille de route vise également à rendre cette relance durable en agissant sur des leviers structurels en plus des leviers conjoncturels liés à la crise actuelle ». Il est mentionné l’existence d’un plan de soutien au secteur du BTP émanant du Gouvernement devant avoir une traduction au plan territorial et tenant compte de “la situation financière des collectivités publiques “. Là est le nœud du problème.

La feuille de route se décline en trois axes :

1/ Connaître le potentiel d’activité du secteur
D’emblée il est indiqué que la commande publique représente “ une part prépondérante de l’activité du BTP “. D’où l’idée de recenser les projets de travaux par la commande publique, les bailleurs sociaux et les projets privés.

2/ Lever les freins à la relance des activités
Il s’agit des surcoûts liés au Covid-19 et des freins administra- tifs(permis de construire, dedémolir, etc). Mais curieusement la question des financements n’est pas abordée.

3/ Communiquer sur l’état d’avancement du plan de relance et organiser des rencontres avec les élus dans les institutions. La relance du BTP est inséparable de celle de l’économie martiniquaise dans son ensemble, à laquelle la CTM s’est résolument attachée lors de l’adoption de son budget supplémentaire de 265 millions d’euros le 30 juillet dernier. Mais elle dépend également du plan de relance annoncé par le gouvernement pour fin août.

in Justice

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