Après le passage de Béryl, les Caraïbes ne sont plus qu’un champ de ruines

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Le monstrueux ouragan Béryl poursuit sa route dans les Caraïbes. Les dégâts sont colossaux et de premières victimes sont à déplorer.


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Il y a quelques jours, le 30 juin, très exactement, l’ouragan Béryl était devenu le premier ouragan de l’Atlantique jamais enregistré à atteindre le statut de catégorie 4 aussi tôt dans la saison. Le lendemain, nouveau record pour ce phénomène hors norme : Béryl était devenu le premier d’une saison à atteindre la catégorie 5. Et même si les scientifiques avaient prévu que ce genre d’évènement se produirait, ils sont étourdis par les chiffres.

Réchauffement climatique et La Niña, cocktail détonnant pour un ouragan

Rappelons que c’est la température extrêmement haute des océans qui alimente l’ouragan Béryl. « Nous observons des températures de l’océan — tant de surface que plus en profondeur et même probablement jusqu’à 100 ou 125 mètres de profondeur — qui sont supérieures à celles qui sont habituelles au plus fort de la saison des ouragans — soit vers la mi-septembre. Et nous sommes encore loin du pic », commentent les chercheurs. D’autant qu’ils s’attendent à ce que la pleine période du phénomène La Niñaqui vient de débuter coïncide avec le plus fort de la saison des ouragans. Or La Niña renforce l’activité des ouragans en réduisant le cisaillement du vent à travers les tropiques. « Nous n’avons jamais vécu une année comme celle-ci », s’inquiètent les experts.

L’ouragan Béryl étudié de près

En attendant, ils continuent à étudier le phénomène. Parfois même de très près. S’aventurant jusque dans l’œil de l’ouragan.

Le tout pendant que sur la route de l’ouragan Béryl, on ne peut que faire le constat des dégâts occasionnés. Ce lundi, des vents soufflant à quelque 250 km/h ont littéralement rasé l’île de Carriacou en une demi-heure seulement. Même destin pour Union Island. Il n’y reste pratiquement plus aucun bâtiment debout. 95 % de l’île de la Grenade a perdu son alimentation électrique.

Des dégâts importants sur la trajectoire de Béryl

La houle de tempête déferle jusqu’en République dominicaine et au Venezuela. Des dizaines de milliers de personnes ont été touchées. Et au total, au moins sept personnes sont déjà mortes dans le sillage de l’ouragan.

Même si Béryl s’est affaibli ce mardi 2 juillet, il demeurait de catégorie 4 alors qu’il se dirigeait droit sur la Jamaïque. L’île est en alerte. Les dernières prévisions placent le cœur de l’ouragan au sud immédiat de l’île d’ici la fin de la journée. Avec des rafales à plus de 150 km/h et plus de 200 millimètres de pluies attendues.

L’ouragan Béryl devrait ensuite se déplacer vers la péninsule du Yucatan (Mexique).

« Des catastrophes d’une ampleur qui relevaient autrefois de la science-fiction deviennent des faits métHier encore, il était classé en catégorie 4. Désormais, l’ouragan Béryl a franchi le cap de la catégorie 5, devenant ainsi le plus précoce de cette catégorie jamais observé sur l’Atlantique.

Article de Nathalie Mayer paru le 02/07/24 pour Futura-Sciences.com

Record. Hors norme. Monstrueux. Mortel. Pour qualifier l’ouragan Béryl, aucun mot ne semble désormais plus assez fort. Sur les réseaux sociaux, les images partagées sont impressionnantes. Notamment, pour l’heure, celles proposées de l’ouragan vu du ciel.Quelques images montrent aussi la violence avec laquelle il a déjà balayé quelques terres

L’ouragan Béryl est passé de la catégorie 4 à la catégorie 5

Selon le National Hurricane Center (États-Unis), Béryl est maintenant à classer parmi les ouragans de catégorie 5 – sur une échelle qui ne compte que 5 catégories. Susceptible, donc, de déclencher des vents à plus de 265 km/h. L’ouragan Béryl entre ainsi dans l’histoire comme étant l’ouragan de cette catégorie le plus précoce de l’histoire. Le précédent détenteur du record, l’ouragan Emily, avait atteint la catégorie 5… un 17 juillet !

Concernant Béryl, les experts rapportent même que, protégé par une poche d’air humide, il est toujours en train de s’intensifier. C’est, peu ou prou, ce que le consensus scientifique annonce dans le contexte de réchauffement climatique anthropique. Des ouragans non pas nécessairement plus nombreux, mais surtout, plus puissants. Des études ont déjà montré que la hausse des températures de l’océan ces 50 dernières années a rendu plus de deux fois plus probable que des dépressions tropicales banales se transforment en ouragans majeurs en moins de 24 heures.

L’ouragan Béryl menace la Jamaïque

La Jamaïque qui se trouve sur la route du cœur de l’ouragan Béryl est tout particulièrement en alerte. Le National Hurricane Center estime qu’il faut s’attendre là-bas à quelque chose entre 10 et 20 centimètres de pluie ce mercredi. Avec des maximums dépassant les 30 centimètres dans certaines zones. Les conséquences pourraient être catastrophiques.

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