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    Home » LUTTE CONTRE LA VIE CHERE DANS LES OUTRE-MER : ATTENTION AUX MIRAGES !
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    LUTTE CONTRE LA VIE CHERE DANS LES OUTRE-MER : ATTENTION AUX MIRAGES !

    février 12, 2024Aucun commentaire
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    Jean-Yves Bonnaire

    Par Jean-Yves Bonnaire
    Businessman

    UN SUJET QUI FAIT L’ACTUALITÉ POUR DE MULTIPLES RAISONS

    Le ministre de l’intérieur et aux outre-mer Gérard Darmanin a lancé le 1er février dernier une nouvelle salve contre “les monopoles économiques dans les territoires ultramarins”. Il intervenait dans le cadre du forum “les outre-mer aux avant-postes” organisé par le journal Le Point. Il n’y a rien de nouveau, ou de surprenant, dans les propos du ministre qui avait par exemple déjà eu l’occasion de tenir exactement les mêmes propos en Polynésie française le 20 août 2023. Celles et ceux qui découvrent ces propos dans la bouche d’un membre du gouvernement n’ont pas été attentifs ces derniers mois.

    Dans le cadre de la “lutte contre la vie chère” dans les outre-mer, le secteur de la distribution alimentaire est aujourd’hui la principale cible.

    Les prix dans ce secteur sont en effet particulièrement élevés eu égard au pouvoir d’achat moyen des habitants de la Martinique et des territoires ultramarins en général, personne ne le conteste, et c’est le cas pour les produits importés… comme pour les produits locaux qui sont sans doute, à tort, présentés comme une alternative “garantie” qui apporterait forcément un mieux sur cette épineuse question.

    Les propos du ministre ont donc pu paraître surprenants à certains, mais les observateurs avisés comprendront que les demandes insistantes d’évolution institutionnelle dans les outre-mer font l’objet de marchandages préliminaires intenses, de déclarations qui n’engagent que ceux qui les croient, et de jeux subtils de positionnement…qui assurément se poursuivront tant que les populations ne sont pas consultées, et ce n’est pas forcément pour tout de suite. Une des citations attribuée au maître en matière de “manipulation” Staline est “dites leurs ce qu’ils veulent entendre”. Rien n’indique que nous ne soyons pas ici en présence d’un tel jeu tactique, tout à fait normal quand l’enjeu est de taille et que les solutions pour “tout régler” sont d’une complexité et d’une sensibilité innouies.

    CHÈRETÉ DE LA VIE, UNE PROBLÉMATIQUE QUI CONCERNE TOUTES LES ILES DES ANTILLES, QUEL QUE SOIT LEUR STATUT.

    Les martiniquais pensent souvent, à tort, qu’ils habitent dans une île totalement unique, alors que, notamment, les problématiques liées à l’alimentation des populations résidentes et visiteuses au juste prix se posent avec tout autant d’acuité dans les îles voisines. Qui n’a jamais fait ses courses dans un supermarché de Bridgetown à Barbade ne sait pas de quoi il parle en matière de “vie chère”. Toutes les îles de la région des Petites Antilles sont fortement dépendantes de l’extérieur pour les besoins alimentaires. Ces besoins sont très importants dans les iles qui ont choisi de développer leur produit touristique. Avec les modes de consommation touristique en vogue, il n’est même plus possible de différencier les achats alimentaires des résidents de ceux d’une catégorie croissante de touristes qui font leurs courses dans les mêmes enseignes que les locaux.

    LES MONOPOLES ET OLIGOPOLES EXISTENT-ILS ET COMMENT CONCOURERAIENT-ILS A LA CHÈRETÉ DE LA VIE ?

    Cette question nous ramène au fondement du conflit social de février 2009 dans les Antilles françaises, combattre la “profitation”. Dans l’imaginaire local, alimenté par ceux qui y ont intérêt, les propriétaires des enseignes alimentaires sont des “salauds” qui abusent du peuple. S’agissant des notions de monopole ou d’oligopole dans la distribution alimentaire à la Martinique, il faut être sérieux et avoir un tout petit peu de mémoire. Un système où les acteurs économiques se gaveraient “san manman” ne produirait peut-être pas en quelques décennies, autant de casse économique et sociale (Unimag, Lancry, Mercure, Monoprix, Géant Casino, Super H…), ni autant de changement d’enseignes (Mamouth, Continent, Cora, Anette…). Tout celà fait réfléchir, à défaut d’apporter des vérités absolues.

    La situation actuelle est connue :

    • un (tout) petit marché (350 000 habitants à la Martinique + les visiteurs), certes avec une base d’habitants au pouvoir d’achat stable, salariés de la fonction publique d’état ou hospitalière et de la fonction publique territoriale, mais aussi une pauvreté endémique très importante et ancrée dont se font l’écho régulièrement tous les acteurs politiques locaux. La décroissance démographique devrait inquiéter celles et ceux qui prônent comme solution “absolue et implacable” la multiplication de plus petits acteurs, sans doute malheureusement plus fragiles aux soubressaults d’une économie largement mondialisée.
    • Des acteurs importants (GBH, Gpe PARFAIT, CREO, SAFO) présents sur une large palette de segments qualité-prix, et des acteurs plus modestes et plus localisés qui maintiennent une offre dynamique du nord au sud de l’île.
    • Dans l’alimentaire, les contraintes d’approvisionnement sont réelles, le besoin de stockage est spécifique et coûteux, la démarque (pertes et vols) qui est impactée par l’octroi de mer et qui alimente donc le budget des collectivités locales est aussi une réalité ultramarine spécifique.

    COMMENT S’EN SORTIR ?

    Il y a évidemment et heureusement des pistes d’amélioration possibles pour mettre plus en adéquation les niveaux de prix avec les revenus officiels, et même les revenus non officiels des populations (note: dont peu de personnes parlent ouvertement). Ces solutions, il faut les étudier, les expérimenter et les évaluer avec courage et détermination et dans la plus grande transparence réciproque. La marmite sociale est en train de bouillir en Martinique comme dans tout l’outre-mer et personne n’a intérêt à ce qu’elle explose.

    Le travail en cours pour “lutter contre la vie chère” doit donc être mené avec sérieux et pragmatisme, en évitant d’en faire un instrument de manipulation politique, une carotte, ou une simple vitrine d’une lutte identitaire qui peine à trouver d’autres leviers mobilisateurs. Un procès à charge des acteurs économiques locaux est donc de mon point de vue une mauvaise idée, qui n’amènera pas à la solution souhaitable, tout comme la révolution de février 2009 n’avait pas non plus apporté les résultats espérés.

    Un autre chemin de responsabilité, dans le dialogue apaisé et débarrassé de toute autre élément “polluant”, est possible.

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