POLEMIQUE Le général Mark Milley a estimé, jeudi, que sa présence avait « donné l’impression que les militaires intervenaient dans la politique intérieure »

20 Minutes avec AFP

Publié le 11/06/20 La photo: Le général Mark Milley est le chef d’état-major américain. — Stefani Reynolds – CNP/Newscom/SIPA

C’est un mea culpa qui va sans doute mal passer à la Maison Blanche. Le chef d’état-major américain a publiquement regretté jeudi s’être montré en uniforme aux côtés du président Donald Trump, après la dispersion brutale d’une manifestation pacifique près de la Maison Blanche, le 1er juin. L’objectif était de libérer le champ vers l’église Saint John, bâtiment emblématique tout proche dégradé la veille, pour que Donald Trump puisse y être photographié, bible en main, entouré de plusieurs responsables, dont le chef d’état-major.

« Beaucoup d’entre vous ont vu les résultats de cette photo de moi sur Lafayette Square la semaine dernière, qui a provoqué un débat sur le rôle des militaires dans la société », a déclaré le général Milley dans un discours enregistré pour la remise des diplômes d’une faculté militaire de Notre Dame University. « Je n’aurais pas dû être là », a ajouté le plus haut gradé de l’armée américaine. « Ma présence à ce moment-là et dans ces circonstances-là a donné l’impression que les militaires intervenaient dans la politique intérieure. » « C’était une erreur dont j’ai tiré les leçons et j’espère sincèrement que nous pouvons tous en tirer des leçons », a-t-il ajouté, l’air grave.

Opération de communication de Trump

Les images du général Milley, marchant en tenue de camouflage derrière Donald Trump, avaient suscité de vives critiques d’anciens responsables militaires, notamment l’ex-ministre de la Défense Jim Mattis. Les ministres américains de la Justice et de la Défense, ainsi que d’autres hauts responsables étaient également présents.

La Maison Blanche a vivement défendu la décision et sortie de Donald Trump, évoquant sa volonté de « faire passer un message fort » et le comparant même au Premier ministre britannique Winston Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais selon plusieurs médias américains, Donald Trump aurait surtout voulu montrer qu’il n’avait pas peur de sortir après avoir été brièvement amené dans le bunker de la Maison Blanche par le secret service trois jours plus tôt.

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