La première phase du projet intitulé « La vedette de pêche rapide » a récemment été dévoilée par ses différents acteurs, sur le site du ‘Chantier naval Thélamon’ au Diamant. Explications.

La photo: Directeur du ‘Chantier naval Thélamon’, Thierry Thélamon  

Le COPEM (Collectif Pêche Martinique) est accompagné par la Collectivité Territoriale de Martinique dans le cadre du Plan de modernisation de la flotte de pêche, voté par l’Assemblée de la CTM en 2018, rappela Louis Boutrin, conseiller exécutif notamment en charge de l’‘’économie bleue’’, qui indiqua en outre que la CTM avait obtenu (en 2017) une dérogation de l’Europe en matière de financement de navires de pêche. Une ‘’Europe’’ (commission européenne) qui, plus précisément, finance pourtant les pays ACP (Afrique-Caraïbe-Pacifique) au nom des quotas de pêche et d’une surproduction, donc dans une logique de préservation de la ressource, pour « cause » de surpêche.

L’idée sous-tendant cette modernisation de la flotte de pêche martiniquaise est notamment de passer d’une pêche côtière à une pêche au large dans la ZEE(Zone Economique Exclusive), dans les 200.000 marins, « pour permettre à nos marins pêcheurs d’aller sur des DCP (Dispositif de Concentration de Poisson) et d’être concurrentiels », poursuivit Louis Boutrin, « car en Martinique nous ne produisons que 10% de ce que nous consommons en matière de pêche, de  produits de la mer. » Et plutôt que d’importer des bateaux adaptés au large, l’idée est d’en construire en Martinique, afin que les professionnels puissent passer 3 ou 4 jours en mer. Plus concrètement, une ‘’étude de préfiguration’’ devra être réalisée puis validée par la Direction de la Mer (l’Etat), ensuite viendra la phase de construction d’un prototype d’embarcation adaptée au large. Pour les responsables de la CTM il faut ainsi une mutation de notre pêche, notamment car « il y a de l’emploi à la clé » ; la volonté affichée de la Collectivité étant de créer une filière au niveau des chantiers navals de Martinique, pour créer de l’activité.

A écouter Hugues Coco, le président du COPEM, la problématique de l’outil de travail, du bateau donc, constitue le ‘’poumon des difficultés’’ des professionnels composant le Collectif. Un dirigeant qui, en outre, souligna que le COPEM n’était pas en concurrence mais « complémentarité » avec le ‘Comité régional des pêches’, et que la récente association proposerait une « nouvelle dynamique » pour la profession. Directeur du ‘Chantier naval Thélamon, Thierry Thélamon indiqua au sujet de ce futur bateau de pêche qu’ildisposerait notamment de couchettes, ainsi que d’équipements pour pêcher de grosses prises, et qu’il s’agira de le rendre à la fois « plus léger, plus costaud et plus économe en consommation de carburant. » Vers le bateau idéal ?

                                                                                                                    Mike Irasque

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