Une personne vaccinée contaminée par le Covid-19, c’est le cas d’un médecin américain qui témoigne dans le New York Times. Pour lui, la vaccination était synonyme du retour à une vie normale, sans masque. Mais deux mois après avoir eu ses deux doses de Pfizer, il s’est levé un matin avec mal à la tête, de la fièvre des frissons. Il n’en croyait pas son test : il s’est retrouvé positif au Covid-19. Après quelques jours couché et isolé, il s’est remis, conscient qu’il aurait pu faire une forme beaucoup plus grave sans ce vaccin.

Le Centre de contrôle des maladies américain (CDC) vient de charger une équipe d’enquête spéciale sur ce qu’il appelle ces “cas révolutionnaires”, notamment pour voir s’ils ne sont pas atteints d’un variant du coronavirus qui contourne la protection vaccinale. Mais plusieurs études, notamment publiées dans le New England Journal of Medecine, montrent que c’est déjà possible. Parmi les personnels vaccinés dans des centres médicaux et universitaires au Texas ou en Californie, il y a quelques cas de gens qui tombent malades après leurs injections. On parle de quatre cas pour 8 000 ou de sept pour 14 000.

Le vaccin prévient les formes graves

Si je suis vaccinée, est ce que je peux quand même être porteur du virus et contaminer les autres ? La réponse à cette question n’est pas encore évidente.  Les données publiques israéliennes semblent rassurantes sur la baisse des transmissions avec la vaccination massive de la population. Si on ne tombe pas malade, on transmet moins de virus. Mais une étude publiée dans The Lancet faite sur les personnels soignants du centre médical Sheba montrait que 2% d’entre eux avaient déclaré un Covid malgré le fait qu’ils soient vaccinés. Sans le vaccin, les chercheurs estiment qu’ils auraient pu faire des formes plus graves. Et c’est d’abord le but de ces sérums : réduire la sévérité de la maladie.

Aujourd’hui, on voit des gens plus jeunes, d’une vingtaine d’années, aller en réanimation. Donc vacciner les plus jeunes sera aussi très utile. Mais pour ce qui est de la transmission du virus pour atteindre une immunité de groupe, il faut encore attendre de nouvelles données.

Faut il vacciner les enfants ? C’est un débat entre les chercheurs aujourd’hui. Vacciner les enfants plus à risque semble évident mais les vacciner tous pour réduire la circulation du virus n’est pas encore tranché. D’ailleurs Alain Fischer, pédiatre, immunologue, le Monsieur Vaccin français en tant que président du conseil d’orientation vaccinal, attend d’avoir de nouvelles données avant de se prononcer. Des tests sont en cours aux États-Unis, au Royaume-Uni sur de très jeunes enfants pour voir quelle dose est la plus adaptée et s’ils tolèrent bien le vaccin. Mais les politiques vaccinales sont très différentes d’un pays à l’autre. En Angleterre, on vaccine les enfants pour protéger leurs grands-parents de la grippe, en France on demande aux grands-parents de se vacciner.

 

 

 

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