Le Professeur Pascal Saffache, a animé une conférence à la Mairie du Lamentin, soulignant l’importance de préserver la Réserve de Biosphère de Martinique, reconnue par l’UNESCO en 2021. Malgré les préoccupations environnementales, son discours visait a insister sur l’espoir d’un avenir durable. S’affirmant contre le désespoir, le Professeur a abordé la pollution agricole et le chlordécone, rassurant le public sur les opportunités d’amélioration et soulignant le faible risque associé à ces problématiques.

Depuis la reconnaissance de la Martinique en tant que Réserve de Biosphère par l’UNESCO en septembre 2021, l’engagement envers la préservation des richesses naturelles et culturelles de l’île est devenu primordial. Face aux préoccupations exprimées par la population concernant les différentes formes de pollution, il est crucial d’approfondir les connaissances sur les sources de pollution, leurs impacts environnementaux et l’état de la recherche dans la région. C’était l’objet de la conférence du professeur Pascal Saffache, Président du Conseil scientifique de la Réserve de Biosphère, ce mercredi 28 février, à la mairie du Lamentin.

Une situation non sans espoir

Si le professeur était présent hier soir, ce n’était pas pour porter un message de désespoir, mais plutôt pour expliquer que malgré les impacts du déboisement, tels que la pollution avec la présence de polluants et de métaux dans notre milieu, il existe des opportunités d’amélioration. L’homme peut jouer un rôle positif dans la préservation de l’environnement, et des actions peuvent être entreprises pour restaurer et préserver notre écosystème. Avec graphiques et cartes à l’appui, le Professeur Pascal Saffache illustrera les domaines spécifiques nécessitant des améliorations tout en soulignant les droits les plus touchés par ces problématiques, démontrant ainsi les changements indispensables pour un avenir plus durable.

La pollution agricole

Parmi les sujets incontournables liés à la dégradation de notre île, l’un ayant suscité beaucoup de débats ces derniers temps a été abordé : celui de la pollution agricole. “Chaque fois que nous cultivons le sol, nous le fragilisons,” rappelle-t-il. “L’utilisation d’engins lourds entraîne une compaction accrue du sol. Les larges sillons ne sont pas indispensables, et il est crucial d’éviter la culture en suivant le sens de la pente. En Martinique, sur nos micro-îles, la filiation est étroite, soulignant l’importance de préserver la délicatesse de nos territoires.”

La soirée a conclu ses débats avec le sujet sensible du chlordécone. Le Professeur Saffache a abordé cette question dans le but de rassurer le public. Bien que la présence de chlordécone dans le sang soit une réalité, il a souligné que le risque de contracter des maladies demeure faible pour ceux qui n’ont pas été massivement exposés à cette molécule pendant des années. “Les produits les plus susceptibles de nous exposer à des contaminants proviennent de la terre, comme les carottes. Cependant, si vous avez simplement consommé une patate douce, ne vous inquiétez pas : bien que le risque de développer un cancer soit présent, il demeure néanmoins faible. Si vous n’avalez plus de chlordécone après quelques mois, vous éliminerez la molécule naturellement.”

À travers une analyse approfondie des sources de pollution et des pistes d’amélioration, cette conférence a mis en lumière la nécessité d’agir collectivement pour préserver la Réserve de Biosphère de Martinique et offre un message d’optimisme pour un avenir plus durable.  “La situation est grave mais il y a encore de l’espoir,” termine Pascal Saffache. Cette conférence était le début d’une série de conférences scientifiques, inaugurant ainsi un cycle visant à éclairer la population sur des sujets cruciaux.

Thibaut Charles

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