Mgr de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEFMgr de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF  (AFP or licensors)

La précision vient à la fois de la CEF et de l’entourage du ministre : il s’agit bien d’une «invitation» et non d’une «convocation», comme l’avait avancé dans un premier temps l’agence France-Presse. Dans un communiqué publié dans la soirée de jeudi, la CEF annonce qu’elle accepte cette proposition et que Mgr Éric de Moulins-Beaufort sera «heureux» de pouvoir échanger avec Gérald Darmanin «sur le sens du sacrement de la confession pour les catholiques et sur les fondements théologiques, spirituels et canoniques du secret de la confession».

Car c’est justement le secret de confession qui est au cœur de cette volonté d’éclaircissement. Il y a quelques jours, au cours d’un entretien télévisé faisant suite à la publication du rapport Sauvé, Mgr de Moulins-Beaufort avait affirmé que ce secret était «supérieur aux lois de la République». Ces propos ont suscité des réactions très mitigées, surtout sur les réseaux sociaux.

Respecter la dignité de la conscience de chacun

Cette rencontre sera donc «l’occasion de rappeler qu’aujourd’hui, le secret de la confession, imposé aux prêtres par le droit canonique, n’est pas contraire au droit pénal français, comme le souligne la circulaire de la chancellerie du 11 août 2004», détaille le communiqué de la CEF.

«La confession est aussi un moment durant lequel une personne victime, par exemple un enfant, peut évoquer ce qu’elle a subi, et être rassurée sur son innocence… parce que la certitude du secret lui permet de livrer ce qui lui est le plus difficile. Ce temps peut être alors, sur les encouragements du prêtre qui reçoit cette confession, une première étape dans la libération de la parole, en dehors du sacrement», poursuit la même note, qui conclut : «Le secret de la confession a toujours été respecté par la République française. C’est l’honneur de la République française que de respecter ainsi la dignité de la conscience de chacun».

À noter que, parmi les recommandations de son rapport publié mardi 5 octobre, la CIASE suggère aux évêques de reconsidérer l’inviolabilité du secret de la confession, dans les cas de violences sexuelles sur mineurs.

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