Le film de Jean-Pascal Zadi “Tout simplement noir” sort en salle le 8 juillet.

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Les Noirs viennent de banlieue

Le premier cliché qui lui vient en tête repose sur les banlieues. En effet, le réalisateur a souvent été confronté à la même question : “Mais t’es de quelle banlieue en fait ?” Jean-Pascal Zadi a grandi à Caen, en Normandie, et dans un village voisin appelé Ifs. Pour lui, cette remarque revient à penser que le “Noir français viendrait obligatoirement de banlieue.” “J’adore le camembert, j’ai regardé ‘Intervilles’ quand j’étais jeune“, précise-t-il.

Les Noirs ne lisent pas

Jean-Pascal Zadi raconte avoir été récemment contrôlé par la police à Paris au motif qu’il empruntait “un itinéraire bizarre“. “Le Noir peut pas se promener dans le 17e tranquillement. Faut qu’il sache où il va quoi”, déplore-t-il. Lors du contrôle, le policier découvre un livre dans une de ses poches. Jean-Pascal Zadi détaille : “C’était l’époque où je lisais tous les trucs de Boris Vian, et le keuf il me palpe comme ça, et dans ma poche, il trouve un livre de Boris Vian et il me regarde, il regarde ses collègues et il dit : “Bah, il lit celui-là ?”

Les Noirs sont gentils

“Souvent quand tu discutes avec des gens, ils te disent : “Les Arabes on les aime pas trop, mais vous les Noirs ça va, vous êtes vraiment gentils hein.”” Pour Jean-Pascal Zadi, ce cliché du Noir qui sourit est un héritage de l’époque coloniale. “Je ne revendique pas le droit à être con, à être méchant, c’est normal d’être gentil et bienveillant envers les gens, mais le Noir gentil, ça m’agace un peu parce que finalement ça nous enferme dans un truc un peu enfantin, un peu jovial”, regrette le réalisateur

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