Les plateformes ont fini par réagir: timidement et trop tard.


Harangues incendiaires, menaces de feu nucléaire, militarisation des fake news et des thèses conspirationnistes, harcèlement direct de citoyens et de politiques…

Pendant les quatre années de son mandat agité et agitateur, Donald Trump comme ses alliés n’ont eu de cesse d’exploiter, en leur faveur, les valses-hésitations de Twitter ou Facebook quant à d’éventuelles limites à imposer au sacro-saint «free speech» dont elles se font les puissants porte-voix.

En ne réagissant que timidement –quand elles réagissaient– face aux manipulations dont leur pouvoir d’amplification faisait l’objet, en se dédouanant par avance de leur responsabilité dans la fracturation du débat public, les plateformes ont laissé l’incendie couver.

Ce qui devait nécessairement arriver arriva nécessairement. Le 6 janvier, après des semaines d’appels clairs et sans équivoque à rejeter un processus démocratique transparent et ne souffrant d’aucune sérieuse contestation, Donald Trump voyait ses supporters les plus zélotes marcher sur le Capitole lors de ce qu’il est difficile de ne pas appeler un coup de force.

S’il y a bien eu, ces derniers mois, quelques timides réactions de Twitter ou Facebook aux prêches du président américain, il aura fallu attendre que ce chaos s’attaque au cœur de la démocratie américaine pour que ces plateformes finissent par prendre des mesures un peu plus directes –mais pas vraiment drastiques pour autant.

Trop peu, trop tard

À la suite de la publication d’une vidéo dans laquelle Donald Trump appelait ses milices au calme tout en les chauffant à blanc pour continuer à contester l’élection, Facebook et Instagram ont ainsi annoncé avoir banni Donald Trump pour vingt-quatre heures.

De son côté et pour les mêmes raisons, Twitter annonçait le blocage du compte du futur ex-président pour une période de douze heures, lors de laquelle il devait effacer trois tweets contestés sous peine d’un blocage plus long, voire d’un bannissement pur et simple.

Pendant les quatre années de son mandat agité et agitateur, Donald Trump comme ses alliés n’ont eu de cesse d’exploiter, en leur faveur, les valses-hésitations de Twitter ou Facebook quant à d’éventuelles limites à imposer au sacro-saint «free speech» dont elles se font les puissants porte-voix.

En ne réagissant que timidement –quand elles réagissaient– face aux manipulations dont leur pouvoir d’amplification faisait l’objet, en se dédouanant par avance de leur responsabilité dans la fracturation du débat public, les plateformes ont laissé l’incendie couver.

Ce qui devait nécessairement arriver arriva nécessairement. Le 6 janvier, après des semaines d’appels clairs et sans équivoque à rejeter un processus démocratique transparent et ne souffrant d’aucune sérieuse contestation, Donald Trump voyait ses supporters les plus zélotes marcher sur le Capitole lors de ce qu’il est difficile de ne pas appeler un coup de force.

S’il y a bien eu, ces derniers mois, quelques timides réactions de Twitter ou Facebook aux prêches du président américain, il aura fallu attendre que ce chaos s’attaque au cœur de la démocratie américaine pour que ces plateformes finissent par prendre des mesures un peu plus directes –mais pas vraiment drastiques pour autant.

Trop peu, trop tard

À la suite de la publication d’une vidéo dans laquelle Donald Trump appelait ses milices au calme tout en les chauffant à blanc pour continuer à contester l’élection, Facebook et Instagram ont ainsi annoncé avoir banni Donald Trump pour vingt-quatre heures.

De son côté et pour les mêmes raisons, Twitter annonçait le blocage du compte du futur ex-président pour une période de douze heures, lors de laquelle il devait effacer trois tweets contestés sous peine d’un blocage plus long, voire d’un bannissement pur et simple.

Douze heures d’un côté, vingt-quatre de l’autre. La question d’une éventuelle censure est d’une grande complexité à trancher. En particulier aux États-Unis, où le premier amendement a la force d’un commandement biblique; en particulier sur internet, où les diatribes peuvent aisément se déporter vers d’autres plateformes; en particulier dans un monde ayant basculé dans une ère de post-vérité.

Mais n’est-ce pas beaucoup trop peu, beaucoup trop tard? Il reste treize jours jusqu’à la prise de pouvoir officielle de Joe Biden et Kamala Harris. D’ici là, une fois les mini-sanctions levées, beaucoup de dégâts peuvent encore être provoqués. Peut-être seront-ils irréparables, peut-être le sont-ils déjà –il semble en tout cas très grand temps de se poser les bonnes questions.

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